08. Son endroit.

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  Théa

- Salut Dawkins ! me crie Noah dans les oreilles une fois arrivé à ma hauteur.

Je viens tout juste de sortir de mon cours de mathématiques qu'il commence déjà à me faire chier.

- Bonjour Martinez... dis-je en soupirant.

Je l'ignore tout en me dirigeant vers le distributeur automatique. En espérant qu'il se contente de ça et qu'il me laisse tranquille.

- Tu as quoi après ? demande-t-il en parlant des cours.

- Rien, j'ai fini.

Il acquiesce silencieusement d'un hochement de tête. Je paie ma collation puis la récupère.

Noah, toujours planté à côté de moi brise le silence :

- Je suis content que tu reviennes en cours sinon.

Pour faire stopper les bruits incessants de mon estomac, je prends une bouchée de mon gouter que je viens d'aller chercher.

- Hmm, pareil pour toi, répliquai-je.

- Attends. Tu es contente que je sois là ? demande-t-il en insistant sur les mots.

- Non, enfin... je veux dire... bredouillai-je en bégayant, vu que tu n'es pas venu hier...

Légèrement gêné, je remonte mes yeux pour tenter de trouver mes mots dans les siens, pour finalement voir un grand sourire dessiné sur son visage.

Il se paye ma tête cet enfoiré...

Ses billes marrons pleines d'espiègleries s'ancrent dans les miennes. Aussitôt je sens mes joues rougir - comme une putain de gamine.

En guise de réponse, je lui enfonce mon poing dans son épaule. Evidemment : il ne cille pas d'un poil.

Toujours en compagnie de ce cher Noah, je me dirige doucement vers la sortie.

- Alors, comment ça va aujourd'hui ?

Putain mais qu'est-ce que ça peut lui foutre sérieux ?

- Tu en as pas marre de me poser tout le temps la même question ? demandai-je agacée.

- J'arrêterai de te la poser le jour où tu me répondras : oui, déclare honnêtement Noah.

Je lève les yeux au ciel. Je commence à en avoir marre qu'il se prenne pour mon ange gardien. Je n'ai aucunement besoin de lui.

- Je t'ai déjà dit que j'allais bien, l'informai-je.

- Hmm... marmonna-t-il en faisant mine de réfléchir. Ouais, mais je ne te crois pas.

Quasiment arrivée devant les portes de sorties, je m'arrête pour me positionner face à lui, avant de lui demander, curieuse :

- Et que faut-il que je fasse pour que tu me crois ?

Noah pris un instant avant de répondre. Il semblait peser le pour et le contre de sa potentiel réponse.

- Tu le sauras en temps voulu.

Okay... Merci Sherlock... C'est vrai que ça m'avance beaucoup.

Je passe les portes – Noah toujours sur mes pas. Je me demandais quand est-ce qu'il comptait s'en aller.

- Je te raccompagne ? propose-t-il finalement.

Une promesseOù les histoires vivent. Découvrez maintenant