𝑷𝒓𝒖𝒅𝒆𝒏𝒄𝒆, 𝑫𝒂𝒏𝒊𝒆𝒍𝒍𝒂. 𝑳𝒆 𝒅𝒊𝒂𝒃𝒍𝒆 𝒂 𝒖𝒏 𝒃𝒆𝒂𝒖 𝒗𝒊𝒔𝒂𝒈𝒆.
Mon père a tenté de me protéger mais désormais, mon sort est scellé. Je dois entrer dans la Constitution, cet univers pourvu d'hommes malfaisants et dangereux.
Un...
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Épisode 3 — Daniella
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— Où comptais-tu t'enfuir, tigrica ? susurre t-il.
Mon corps est relevé et ma poitrine s'entrechoque brutalement contre son torse musclé. Je suis prise d'une panique incontrôlable, je me débats dans tous le sens, mais en vain, sa force est beaucoup plus forte que la mienne et en un rien de temps, il me maîtrise.
Il m'a suivit ! Il va me faire du mal !
Les palpitations s'accélèrent et bientôt, j'entends mon cœur tambouriner dans mes oreilles. Mon sang pulse dans mes veines. Je suis prisonnière entre ses bras et l'air dans mes poumons se bloque. Je me sens piégée et ce sentiment ne fait qu'accroître mon angoisse. Je m'imagine tout un tas de scénarios plus macabre les uns que les autres, je me vois déjà blessée, incapable d'échapper à ses griffes.
Non, non, non...
Son bras m'emprisonne et quand il commence à lever l'autre, je ferme mes paupières si fort qu'elles me font mal. Ma méfiance s'apprête à recevoir un coup, je me prépare à être frappée pour une raison que j'ignore autant que la cause de sa présence ici.
— Calme-toi, putain ! grogne t-il en me maîtrisant.
Les larmes inondent déjà mes joues. Il sent le tabac et la réglisse. Dans un autre contexte, j'aurais peut-être apprécié l'association des deux, mais maintenant cette odeur m'assassine.
Sa main gantée empoigne ma nuque et il me secoue légèrement, m'obligeant à rouvrir les yeux pour me plonger dans ses pupilles sombres. Il porte encore son masque, ce qui rend son apparence semblable à celle d'un agresseur. Nous sommes seuls dans ce bois, le chemin n'est plus fréquenté et je réalise qu'il pourrait me faire les pires horreurs s'il le souhaitait.
Je tente de retrouver ma respiration mais j'étouffe dans sa prise. L'air manque à mes poumons, je ne quitte pas ses yeux et il est si près de moi que je réussis presque à me voir dans son reflet. Je continue de me débattre de toutes mes forces.
— CALME-TOI !
Mes lèvres tremblent et je me noie dans de bruyants sanglots. Il raffermit sa prise sur ma nuque et me contraint à m'immobiliser.
D'un geste brusque, je suis soulevé et plaqué contre un tronc d'arbre. Un cri m'échappe quand mon dos rencontre douloureusement l'écorce. Je pousse sur ses pectoraux avec mes mains pour le repousser mais il ne vacille pas d'un pouce. Bientôt, mon corps est fatigué de se battre et je tente de reprendre ma respiration. J'ai arrêté de me débattre.
Mon souffle s'écrase sur sa cagoule, ma respiration est bruyante et haletante, comblant presque le sifflement du vent qui fait danser les branches de l'arbre contre lequel je suis plaquée. Je suis essoufflée par mes tentatives de défense mais mes coups ne semblent pas le moins du monde avoir été une épreuve pour l'homme qui me maintient.
