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La plupart des gens pensent que leurs différences font leurs forces, j'en fait partie.
Pour autant ma différence m'avait emmenée ici, dans une forêt que je n'avais jamais vu auparavant. En tout cas pas comme ça. Le plus souvent, les forêts sont pour moi en endroit de repos où je me sens accueillie, celle ci cependant ne semblait pas vouloir de moi.
J'avais cette horrible sensation d'être observée et que les arbres et animaux murmuraient des mots incompréhensible.
J'avançais dans le chemin rocailleux quand j'entendis un bruit, un cri plutôt . Une bête était blessée et il fallait que j'aille voir, de toute façon mon chemin ne se séparait pas et en regardant par derrière j'avais l'impression de ne plus savoir comment ressortir.
Je me mis à trottiner en direction du bruit quand je la vit, une biche blessée allongée dans la forêt. je décida de m'approcher d'elle doucement .

La biche était effrayée, elle criait de plus belle en me voyant arriver et je m'approcha doucement de sa tête pour la caresser, c'est à ce moment là que je vit, ses bois était en or, un or étincelant, ce n'est pas possible, comment une biche peut elle avoir des bois en or ? Je supposa que c'était du au rayonnement du soleil contre ses cornes et je choisis de ne pas m'en préoccuper pour l'instant. Je lui caressa doucement l'encolure en chuchotant des mots doux.

-t'inquiète pas je suis là pour t'aider, je peut ? Lui demandai je en montrant la blessure.

Elle ne me répondis pas, ne voyant aucun signe de tentative de fuite je pris cela pour un oui.
Je m'approcha de la blessure et enleva mon sac à dos.
Elle était dût à une morsure d'animal . Je sortit de mon sac ce que j'avais ce qui se résumait à une gourde , des pansements et des bandes de gaz. En outre rien pour soigner une biche blessée, je me résuma à trouver quelqu'un car je ne pouvait pas l'aider, elle ne semblait pas pouvoir marcher donc je lui fit signe de ne pas bouger d'ici. -ce qu'elle ne ferait  sûrement pas car elle n'arrivait pas à marcher-.

Je m'éloigna de celle ci en laissant mes affaires pour lui expliquer que je reviendrai. Pour autant après quelques minutes de marche je n'apercevais toujours personne et j'avais peur de ne par retrouver mon chemin. Je fit donc demi-tour en me résignant et je réfléchis à un moyen de soigner légèrement la biche pour qu'elle puisse marcher.
Une fois revenue sur mes pas, je retrouva la biche qui n'avait pas bougée , je décida de m'activer car je n'avais pas d'autres choix.

Après une vingtaine de minutes, j'avais créé un bandage de fortune qui semblait tenir pour empêcher sa blessure de s'infecter pendant qu'elle marchait, je l'aida à se relever comme je pouvais, ce qui était difficile étant donné qu'elle faisait plus au moins 2 fois mon poids.
Une fois relevée , je récupéra mes affaires et je l'intimida à marcher en se reposant son poids sur moi, au bout de quelques minutes, elle était prête et on s'avança avec difficulté.

Cette fois ci je décida de prendre un chemin différent comme celui d'avant ne m'avait amené à rien ,nous nous dirigions alors vers l'est. Au bout d'un quart d'heure je commençais à fatiguer. Le poids de la biche commençais à faire lourds sur ma jambe et mon épaule droite. On ne voyait toujours personne.
Lyna rigolerait de la situation quand je rentrerai, elle qui me dit tout le temps que je me met dans des coups pas possible. Je crois que la plus part du temps c'est par ce qu'elle à peur que je me perde ou me fasse mal .
Je trouve cela très drôle que ma belle-mère soit autant protectrice, je ne suis même pas sa fille, pour autant je suppose que après 16 ans à me connaître, on développe un instinct maternel.

Mon père n'aurait même pas voulu savoir, la probabilité pour que je me soit perdue le faisait tellement stresser qu'il ne demanderait rien.
Pour autant quand je cours ou m'entraîne à l'arc dans la forêt avec lui il me surveille et je crois que si j'aurais été avec lui à ce moment là il aurait réagis pareil.
Quand je suis seule, le fait que j'ai pu rencontrer quelqu'un ou toucher une plante venimeuse le fait angoisser tellement fort que si Lyna n'était pas là il m'aurait enfermé à double tour pour que je ne sorte pas sans lui. Je déconne à peine!

La fille d'Artémis ( la maladie de la nature)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant