_ Nous n’avons pas fini, annonce-t-il.
Inquiète, je sens ma respiration s’accélérer._ Comment ça, on n’en a pas fini ? Que veux-tu faire d’autre ?
_ ....
Gloria sort, interrompant notre désagréable conversation, puis elle revient vers le lit. Elle me demande de m'allonger et passe une serviette tiède sur mon corps.
[ Quelques instants plus tard.... ]
_ C'est bon, vous pouvez vous en aller maintenant !
Lui dit Martin.
Elle s'exécute rapidement nous laissant seuls dans la pièce.
_ Mets-toi sur le ventre.
_ Pourquoi faire ?
_ Ne me dis pas que la ceinture n’a pas laissé de marques.
_ C’est la faute à qui ?
_ Allez, petite maligne. Ne me provoque pas, lance-t-il en retirant la serviette qui me couvre la poitrine. Je ne suis pas d’humeur à te redonner la même leçon que tout à l’heure.
Je serre les dents et obéis en l’observant par-dessus mon épaule.
Il prend une crème antiseptique et l'étale dans ses paumes de main avant de la faire pénétrer dans la peau de mes fesses. Il fait attention à rester délicat.
*
Quand il a terminé, il m’ordonne de ne pas bouger le temps qu’il se lave les mains. Je plie les bras et pose ma joue sur mes avant-bras, l’observant par la porte ouverte de la salle de bain alors qu’il se sèche les mains et remonte ses manches.
Il éteint la lumière avant de revenir, ne laissant qu’une lueur tamisée dans la cabine.
_ Gloria était censée te masser, m’explique-t-il en s’arrêtant au bord du lit. J’ai décidé que ce serait plus amusant si je le faisais moi-même.
Je me crispe complètement.
_ Je n’ai pas besoin de massage.
_ Ça t’aidera à te détendre.
_ Je n’ai pas besoin de me détendre.
Il ricane.
_ Arrête d’être aussi têtue. Tu te faciliteras les choses si tu apprends à collaborer.
_ Si tu obéis, tu veux dire.
Il prend une bouteille sur la table de nuit et verse de l’huile dans sa paume.
_ C’est ce que tu as promis. Dois-je te le rappeler ? Je peux faire encadrer tes vœux et les accrocher au-dessus de notre lit.
_ Je t’emmerde, craché-je en tentant de me relever.
Il me plaque au lit d’une main au bas du dos.
_ Reste tranquille. Tu vas mettre de l’huile sur les draps.
_ Ce n’est pas mon problème.
_ Oh, cette bouche, dit-il en secouant la tête. Elle est vraiment jolie, mais je ne peux pas en dire autant des mots qui en sortent. Je peux très bien trouver une autre utilisation pour ces lèvres pulpeuses.
Je me mords la lèvre pour ne pas répliquer.
___ Quoi qu’il en soit, ajoute-t-il. Je suis content de voir que tu as retrouvé ta fougue.
Je me raidis en repensant à ma crise de tout à l’heure. Je ne me détends pas quand il écarte mes cheveux et passe de l’huile sur mon cou en allant vers mes épaules. Le parfum me chatouille les narines.
Je reste aux aguets tandis qu’il fait rouler mes muscles d’un geste ferme mais doux. Il est méticuleux, parcourant le moindre centimètre de peau en descendant jusqu’à mon bassin.
Je gémis lorsqu’il appuie sur les points sensibles à la base de ma colonne. Évitant mes fesses, il s’intéresse à mes cuisses et mes chevilles avant de finir par mes pieds. Lorsqu’il arrive à mes orteils, je me sens si bien que je ferme les yeux.
Il me claque les fesses avec malice.
_ À quatre pattes.
_ Pourquoi ? demandé-je en ouvrant immédiatement les yeux.
Sans attendre que je m’exécute, il m’agrippe par les hanches et me met à genoux. Puis il pose ses paumes entre mes cuisses et m’écarte les jambes.
_ Reste comme ça.
_ Pourquoi ? demandé-je à nouveau.
Je l’observe qui sort son téléphone de sa poche et le pose sur la table de nuit avant de déboutonner sa chemise et en retirer les pans de son pantalon.Le tatouage noir qui couvre la moitié de son torse capte mon attention. Peu importe le nombre de fois que je le vois, j’ai toujours l’impression que c’est la première.
Le motif me fascine.
Mon regard tombe ensuite sur le mot tatoué au-dessus de sa taille quand il défait sa ceinture.
"Résilience."
Il descend sa braguette.
_ Tu m’as menacé avec une arme aujourd’hui.
_ Toi aussi, m’exclamé-je.
J’essaie de m’asseoir sur mes talons, mais il me donne une claque sur les fesses qui me brûle tellement que je me fige.
_ Si tu bouges, tu auras une autre fessée ce soir.
_ Tu es un être abject.
_ Je n’ai pas pointé une arme sur toi pour te tirer dessus, explique-t-il en descendant son caleçon et son pantalon. C’était pour te donner une leçon. Toi, en revanche, tu as appuyé sur la détente.
Ce souvenir me noue l’estomac. Je ne veux pas y penser. Je ne peux pas. Je ne peux pas admettre ce que cela signifie.
___ Je vais te punir Jacky, comme tu le mérites. Mais si tu te détends, tu pourrais aimer ça plus que le détester.
Mon cerveau réfléchit à toute vitesse, tentant de comprendre ce qu’il a en tête. Pas une autre fessée. Quelque chose de différent. Pourtant, s’il s’est donné tant de mal pour me masser et assouplir mes muscles que ce qu’il me réserve ne peut être que déplaisant. En un instant, je suis à nouveau nerveuse. Tous ses efforts pour me détendre n’ont servi à rien.
Je déglutis.
_ Tu n’es pas obligé de faire ça.
_ Je crains que si, répond-il d’une voix nullement désolée. Quel genre de mari serais-je si je te laissais croire que tu peux me tuer ?
Je n’ai pas le temps de répondre que déjà il pose sa main sur mon sexe et frotte ses doigts sur mon clitoris. Mon corps réagit instantanément, mes muscles se contractent.