Dancing In The Dark

lui

Ma sœur, ma mère, notre chienne et moi étions a la plage pour les grandes vacances. C'était l'année où je rentrais en seconde et l'année où je l'ai rencontré. Lui.
On étais dans un bled perdu où il n'y avais que la plage comme activité intéressante. Dur pour quelq'un comme moi, qui déteste me baigner et bronzer, contrairement a ma sœur. Mais bon je restais avec Chocolat, la chienne, et c'est tout ce qui me fallait.

- Allez Julia mets moi de la crème dans le dos, ça fais une heure que je te demande.

Insista ma sœur avec la bouteille de la fameuse crème solaire dans les mains. Ça faisais effectivement longtemps qu'elle me demandais mais je n'avais pas finis de poser correctement ma serviette de plage sur le sable et j'avais pas envie non plus de toucher son dos.

- Tu vois pas que je fais autre chose la ?? Attend deux secondes, tu vas pas brûler.

Je m'assis sur la serviette en tailleur.

- Bon retourne toi, je vais te la mettre ta crème solaire.
- Ah bah finalement, je t'attendais plus.
- Bla bla bla.

Je pris une grosse portion de crème solaire et l'etala dans son dos. J'en avais mis trop, son dos étais blanc.

- Mets en pas trop non plus, j'aimerais bronzer.
- Ça va, je t'évite juste un cancer de la peau. Déjà que tu prend juste de la protection 30.
- T'abuses aussi. C'est toi qui est pas normal, tu mets un tee-shirt et de la protection 50.
- Je m'évite juste un cancer. Et de tout façon je suis déjà bronzée naturellement. Pas comme toi espèce d'andive.
- T'a dis quoi la ??
- Les filles arrêter de vous disputer, pour une fois que je suis en vacances.

Ma mère, évidemment posa son grain de sel dans la discussion du haut de sa chaise de plage. Cécile, de son prénom, en plaine crise de la cinquantaine arrêtais toujours nos disputes quand ça devenait intéressant.
On nous comparais sans arrêt, ma mère et moi, comme si nous étions sœur jumelle. " Oh Cecile ce que ta fille te ressemble". Quand j'étais petite c'était rigolo mais maintenant qu'elle a viellie, je prend cette assimilation comme une insulte. Comment moi, a peine 15 ans, pouvais ressembler à une femme de 50 ans ??
Blague à part, nous nous ressemblons effectivement comme deux gouttes d'eau.
Petit visage rond expressif, grand yeux bleus, cheuveux mous et bruns (même si les siens étaient plutôt poivré avec l'âge), les joues roses et parsemées de tâches de rousseurs.
Ma sœur, Claire, étais plus différente. Longs cheveux blonds, grandes lunettes et yeux bruns. Elle étais plus grande que nous deux. Sa personnalité étais rayonnante, des qu'elle entrais dans une pièce, tout le monde tournais la tête pour la regarder. Bien sûr, comme toute les grandes soeurs, elle me traitais durement en esclavage. Un jour je me rebellerais. Mais pas tout de suite, j'avais la flemme.

- Bon je vais me baigner. T'es sûre que tu veux pas venir ??
- Sure et certaine.
- Bha a tout' alors.

Elle se dirigea vers la mer, me laissant ses lunettes.

- Bon et si tu lisais maintenant ??
- Mais maman, il est super chiant ce livre !
- Je veux rien savoir.

Ma mère, addict aux bouquins, attendais de moi que je fasse pareil. Ce n'est pas que j'aime pas lire mais je n'aime pas qu'on me force a lire. Surtout quand ce sont les livres à lire l'été pour le collège, enfin le lycée maintenant.
Le livre en particulier étais franchement ennuyant. Ma grand mère m'avais conseillé de sauter des passages. Ce que je fis, en dehors de la vision de ma mère, qui étais bien évidemment contre ce conseil.
J'ouvris le livre et continua la ou j'avais arrêté. Je perdis rapidement le rythme. Et par ennui regarda autour de moi.
J'aimais bien observer les gens. J'imaginais ce qu'il se disais entre eux. Et ça me faisais rire seule. Parfois ça partais dans des histoires terribles quand mon cerveau se perdais.
Je remarqua une famille s'avancer près de nous, affaires de plages a la main. Une famille simple, un père, une mère, une fille et un garçon.
Ils se posèrent comme par hasard a côté de nous, comme si la plage n'était pas assez grande. Enfin bon, tant qu'ils ne me dérange pas trop.
Un autre hasard, le garçon portait le même tee shirt que moi. Un vieux tee shirt de fast food mis en vente uniquement pour faire leur pub. Mais il étais franchement très confortable alors je le pourtais régulièrement.
Il remarqua notre point commun et me regarda.
Je le regarda en retour.
Il me fis un sourire et enleva le tee shirt. Sûrement pour se mettre en maillot de bain bien sûr mais sur le moment je m'y attendais pas. Je rougis légèrement et regarda ailleurs.

- Lis au lieu de regarder des garçons.

Me dis ma mère. Je rougis encore plus et me cacha derrière mon livre. J'espère qu'il n'avais rien entendu de ce qu'elle avais dis. Elle avais, comme chaque mère, le don de nous foutre la honte. C'était a peu près la seule chose qui nous mettais d'accord ma sœur et moi.
Je posa mon livre et joua avec Chocolat. Une jeune golden retriever qui avais de l'énergie a revendre. Je lui lança un bâton et couru derrière elle pour aller le chercher. J'aimais bien jouer avec elle, mais parfois elle me fatiguais un peu.
Je repris mon souffle a peine une seconde et la voilà reparti. Je la vis jouer avec LE garçon. Celui de tout a l'heure.

- Désolée, elle est très sociable. Parfois trop.

M'excusai-je avec un faux rire gêné.

- Pas de soucis. Elle s'appelle comment ??

Je m'attendais pas a ce qu'il continue la conversation.

- Euh elle s'appelle chocolat.
- Drôle de nom pour un chien blond.
- Oui c'est vrai.

Il me souria gentiment. J'aurais tuer pour savoir ce qu'il avait dans sa tête a ce moment là. C'était un garçon mystérieux.

- Et toi, tu t'appelles comment ??

J'allais de surprises en surprises. C'était la première fois qu'un garçon semblait s'intéresser a moi. Souvent ils m'approchaient pour ma soeur ou pour mes amies.

- Julia. Et toi ??
- Éli. Enchanté Julia
- Enchantée aussi Éli.

Je senti ses yeux bleus dans les miens. Ayant peur de rougir je regarda ailleurs. Le silence étais un peu gênant. Heureusement je senti ma sœur derrière moi.

- On vas rentrer Julia.
- Okay, je commençais a m'ennuyer de toute manière.

- Euh a plus Julia.

A l'époque j'étais persuadé qu'il étais juste poli bien sur. Mais cette attention me fis quand même plaisir.

- Au revoir Éli.

Je pris Chocolat par le collier et rentra dans la maison que nous avions loué.