ChapitreIX : Premiers pas vers l'inconnu

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(Démarrez la vidéo , baissez votre volume et détestez vous. Bonne lecture ) .

Acte1🟤:  Mariage et poids du devoir


« Il faut savoir se tourner vers l'avenir avec courage, car chaque nouveau départ est une chance d'inventer un avenir meilleur.» Albert Camus















Adeola.




Nous arrivons à Johannesburg tard dans la nuit. J'ai dormi tout le long du voyage, mon corps cédant à son mécanisme automatique face au stress, qui n'a cessé de croître à mesure que l'avion se rapprochait de sa destination. Le stress d'être à nouveau près de lui. Et maintenant , je me retrouve dans l'incertitude, ne sachant pas ce qui m'attend.

Ewia, endormie dans mes bras, m'a réconfortée pendant le vol. La petite s'est rapidement attachée à moi, tout comme moi à elle. Elle et son frère, assis à mes côtés, sont devenus mes petits anges gardiens, leur habitude de prendre l'avion rendant ce trajet plus supportable.
Tandis que j'attends les autres qui descendent lentement et que le personnel s'occupe de nos innombrables bagages, je berce doucement la petite pour éviter qu'elle ne se réveille. Ses petits mouvements me ramènent à la réalité, à cette ville qui s'étend devant moi.

Lorsque les bagages sont enfin récupérés, René prend les devants pour nous mener hors de l'aéroport privé.
Dimitry court immédiatement vers un véhicule où son père l'attend. Leur rencontre éclate en rires joyeux.

Mon regard, cependant, se fixe immédiatement sur Ryan. Mon cœur rate un battement. Sa présence, imposante, accentue mon stress déjà palpable, et sa manière de me fixer me donne l'envie irrésistible de disparaître sous terre. Il s'avance vers moi, et c'est à ce moment précis qu'Ewia se réveille, réclamant son attention en tendant ses petits bras vers lui .

"Merci, petite,"murmuré-je silencieusement.

— Bonne arrivée,dit-il, d'un ton neutre, comme si rien ne pouvait le troubler.

—Me... merci, bégayé-je, incapable de dissimuler ma nervosité.

—Que c'est beau l'amour, lance Lala, amusée par la scène.

Je remercie mentalement la nuit qui masque mon visage. Si seulement il faisait jour, tout le monde aurait vu à quel point je tremble de gêne.
Ryan prend Ewia dans ses bras, et je sens un poids se lever de mes épaules, mais mes jambes, elles, menacent toujours de céder.

— Je croyais que tu devais rentrer directement à Londres, questionne-t-il sa sœur, son ton se faisant plus sévère.

— Hey oh, t'es pas mon père non plus, je fais ce que je veux, réplique-t-elle en s'éloignant, ses talons claquant contre le sol.

Ryan se tourne vers moi, me faisant signe de le suivre. J'obéis sans un mot, mes pas hésitants derrière lui.
Il m'ouvre la portière d'une voiture magnifique, un modèle à la fois élégant et séduisant, qui semble taillé sur mesure pour lui. Je m'installe.

— Lesquelles sont tes affaires ? demande-t-il.

Je lui indique mes valises du doigt. Il s'éloigne avec Ewia, qui s'amuse à gratter sa barbe.

J'entends le coffre se refermer quelques minutes plus tard, puis il prend place à côté de moi, bouclant sa ceinture. Je l'imite, mes mains légèrement tremblantes.

—Comment tu vas ? Sa voix brise le silence.

— Je vais bien, réussi-je à articuler, même si ma voix trahit mon malaise.

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