J-7

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Pdv Maxime:

Le tournage d'hier était un enfer. D'après Élian, c'était un miracle que Djilsi et moi soyons toujours en vie. Mais en même temps, mettre deux personnes qui se déteste dans une voiture et les autoriser à se foncer dedans, je vois pas à quel moment ça aurait pu bien se passer.

Le but initial de la vidéo était de faire une partie de pétanque, mais avec des voitures à la place des boules et un cochonnet géant, l'objectif était donc de foncer, en voiture, le plus près possible du cochonnet. Cependant, une certaine personne dénuée de cerveau que je ne nommerais pas avait compris que le concept était d'essayer de me tuer en me fonçant dedans à chaque fois.

Ou alors il le faisait exprès, ce qui m'étonnerais moins.

Ceci étant, et après l'avoir insulté de tous les noms, j'étais ensuite rentré avec Élian, qui ne me quittait plus d'une semelle. Je ne lui disait pas, mais le remerciait intérieurement de rester avec moi, j'étais terrifié à l'idée de rester seul. Mes pensées me détruisaient, alors j'essayais de ne pas penser, mais le silence était presque pire.

J'avais donc passé la nuit chez lui, ne voulant plus rester dans mon appartement qui me semblait si vide, si froid.

Je m'étais réveillé plusieurs fois en sursaut, complètement paniqué, si bien qu'Élian avait finit par me rejoindre sur le canapé pour me rassurer et m'aider à me rendormir. Je mérite pas de l'avoir comme pote, pensais-je.

On s'était levé vers 9h30, et j'enfilais un gros pull avant de partir rejoindre Élian à la cuisine. En me voyant arriver, il me sourit avant de remarquer:

- T'a pas chaud avec ton pull? Le chauffage est à fond, je sais pas comment tu fait.

- Non non t'inquiètes ça va, répondis-je en jouant distraitement avec ma bague tandis que je m'asseyais à table.

- Tu veux quoi comme café?

Je releva les yeux vers lui à l'entente de sa phrase. Cette question, pourtant anodine, me paru presque étrange tellement je ne l'avais pas entendu depuis longtemps. D'ordinaire, il me préparait mon café tous les matins sans même poser de question, c'était devenu une habitude.

- Euh, un macchiato s'il te plait, finis-je par répondre.

Il finit par me rejoindre, mais me fixait d'un air inquiet. Agacé, je finis par lui demander:

- Quoi?

Il hésita avant de prudemment sortir:

- Ça va pas te plaire, mais il va bien falloir qu'on en parle..

Mon sourire s'estompa légèrement et je grommela:

- Parler de quoi?

- De ce qui s'est passé à la soirée de Lucas, Maxime.. Je sais que tu préfèrerais-

- Je ne veux pas en parler, le coupais-je froidement. Et surtout tu dis rien à personne!

- Je te le promet max, mais tu penses pas qu'on devrait faire quelque chose à propos de... ce qui s'est passé? Genre aller à la gendarmerie..

-Je.. Je sais pas, soufflais-je en regardant ailleurs.

-Et, il hésita une nouvelle fois, tu vas faire quoi par rapport à Djilsi?

- Y a rien à dire sur ça, me renfrognais-je encore plus. Le gars se barre sans raisons, me laisse tout seul et me déteste du jour au lendemain, tu veux que je fasse quoi?

30 jours pour survivreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant