Quand mon esprit a t'il décrété que je devais être triste pour écrire?
La poésie n'est-elle pas l'image, l'harmonie, de pensées, d'émotions et de sentiments?
Par conséquent, la tristesse n'est pas le reflet de ce tourbillon d'émotions qui s'empare de mon quotidien.
Je pense que nous devons laisser le temps à chacune de nos émotions de s'exprimer, laissons-nous le droit de ressentir ce qui submerge notre cœur. Les écouter, les chérir, les partager, les comprendre mais ne les laissons pas nous guider. Une émotion est un état passager, une réaction affective provoquée par la confrontation à une situation et à l'interprétation de la réalité. Ce qui veut dire qu'elle est variable, éphémère, changeante. L'opposé de la stabilité, somme toute.
J'apprend chaque jour à les écouter pour mieux les maîtriser, car le contraire n'est pas sain, nous ne sommes pas leurs marionnettes.
Bien entendu, la joie est une émotion à consommer sans modération. Mais qu'en est-il de la tristesse, de la colère, de l'anxiété, de la peur? Qui voudrait réellement être contrôlé par ces états d'âme? C'est un engrenage dont il est pénible de se dégager, c'est un apprentissage intense que celui de la maîtrise de soi. Mais la finalité est harmonieuse; diverses méthodes existent, plusieurs techniques sont à notre disposition, encore faut-il le vouloir.Je me sens plus légère depuis que je cohabite de façon saine avec mes états d'âme. Je sens mon cœur rempli chaque instant. Rempli d'un océan de vagues sans fin, d'un calme plat et intense que nul perturbation extérieur ne pourrait déranger. Je vis chaque moment en conscience, profitant de toutes les bonnes énergies qui m'entourent pour m'inspirer de ce que la vie m'offre.
Et quand une émotion perturbatrice s'impose, je la laisse faire, je la laisse traverser mon corps puisque de toute manière, elle n'est que passagère. Quand je me sens triste, tout à coup, je me souviens aussi que ce n'est pas pour toujours et que mon bonheur intérieur l'emportera toujours.
Il m'arrive aussi de pleurer, j'ai tendance à dire « sans raisons », mais je sais bien quel tourment me rattrape parfois. Mais dans ces moments, j'aime à croire que les éléments extérieurs sont bons à prendre pour nous réconforter. Un chien qui vient me demander une caresse, un papillon qui passe près de moi, le rire d'enfants, le sourire d'un passant. Et parfois, il suffit juste d'un sourire, pour remplir à nouveau le cœur de belles émotions.