ONE SHOT Assassination Classroom ; pour le concours de ackioshi
PERSONNAGE: Kōki Mimura ; élève numéro 23
(NOTE: Son nom se lit « Kouki », le ō étant une contraction de ou, pareil pour le ū de Yūma, qui se lit « Yuuma »)
Dans un film, tout était clair.
Il y avait ceux qui crevaient l'écran, et les autres. Ceux qui bidouillaient les caméras, dépoussiéraient les décors, confectionnaient le derrière, le caché, l'oubliable.
Ou du moins, le genre qu'on se sent pas tellement mal que ça de zapper, de prendre pour acquis, alors que les étoiles montantes brillaient au milieu du travail d'autres « êtres de l'ombre ».
C'était la destinée que Kōki Mimura savait tracée pour lui.
Ça pouvait sembler linéaire, simpliste, mais il le savait; s'il était dans une œuvre type fanfiction, comme Fuwa le lui avait introduit, il serait sûrement un personnage qu'on affuble d'une réplique qu'on aurait pu donner à n'importe quel autre faire-valoir, et la mention du nom, inconnu aux bataillons des badass et mignons, ne ferait lever l'interrogation « c'est qui, déjà, lui? » chez les lecteurs et lectrices.
Alors l'apprenti vidéaste prenait son mal, sa jalousie en patience, lors de la pause déj' où le constat était clair; Maehara et Isogai, rayonnants, idylliques... Faisaient la paire, et Mimura faisait tapisserie, plante-verte.
-
Quand Maehara reniflait du nez, sans même avoir à demander ou lui adresser la parole, le roux (pas celui qui pianotait un message à sa bien-aimée numéro quarante-douze, ou plaisantait avec son ami de toujours) assis derrière dégainait des mouchoirs sans demander son reste ou quelconque « merci ».
C'était pareil pour les stylos pour Isogai - dès qu'il secouait celui qui venait de rendre l'âme... Ou les chewing-gums! la marque préférée de Maehara étant soigneusement mémorisée, achetée et stockée dans une poche dédiée de son sac de cours, pour porter secours.
Assis derrière l'Ikemen¹brun, il avait appris à déceler ses humeurs, à déduire depuis l'état (courbées, hissées, raplaplas) de ses antennes sur le sommet de sa chevelure.
Être utile aux - servir les - starlettes de l'école, c'était déjà un luxe, non?
Son mécontentement, sa jalousie de leurs jolis faciès qui plaisaient aux filles, de leurs notes qui volaient haut et de leur charisme, et de leur popularité, tout ça, c'était tu. C'était laissé à ruminer.
Ironiquement, quand il sortait de sa chambre, une VHS de Varda épluchée plus tard, il se retrouvait face à une projection bien nette de ses propres démons, de ce qui pourrissait en son cœur; cristallisation de tout ça, son père rabâchait les mêmes trois anecdotes sur son passage anecdotique sur la NHK².
VOUS LISEZ
ANGLE MORT - O.S. Assassination Classroom
FanfictionDans un film, tout était clair. Il y avait ceux qui crevaient l'écran, et les autres. Ceux qui bidouillaient les caméras, dépoussiéraient les décors, confectionnaient le derrière, le caché, l'oubliable. C'était la destinée que Kōki Mimura savait tra...