Chapitre 28

0 0 0
                                    




Et ça fonctionne, mais à 23h, les premiers invités arrivent, c'est-à-dire, Ray, Naël et Joan. Et comme par hasard, les deux hommes se sont plu au premier regard. C'est-à-dire que le temps que Charlie et Malik arrivent, ils étaient déjà en train de raconter des idioties. Veronika et Joan se parlent, timidement, mais elles se parlent. Puis Artémis et Ray sont dans le canapé mal à l'aise. Quand les deux restaurateurs débarquent, Joan court se jeter sur son amour et l'embrasse. Moi je salue ma belle avec un baiser. Cette dernière décide de lancer un jeu, pour apprendre à se connaître. C'est ainsi qu'on s'assoit tous, et que chacun doit balancer une anecdote personnelle. On fait plusieurs tours de tables, et les histoires deviennent de plus en plus croustillantes. On sent le potin à plein nez. J'apprends que Naël a fait sa première fois avec un mec, que Ray a déjà dessiné des tenues sexy pour elle-même, que Joan a déjà confondu de l'eau avec de la vodka quand elle était bourrée, que Malik a déjà fait exprès de renverser un verre de coca sur un client malpoli. Meir raconte avec hilarité qu'il a déjà porté un sex-toy connecté à plusieurs soirées et ce n'était pas lui qui le contrôlait. Charlie et Veronika se regardent alors et explosent de rire. Puis Artémis avoue qu'elle a déjà vendu des photos de ses pieds à des hommes. Veronika dit qu'elle a essayé de se déshabiller sensuellement pour son homme mais qu'elle portait un short tellement petit qu'elle a dû lui demander de l'aide. Personnellement, j'avoue que je suis déjà sortie avec quelqu'un juste parce qu'elle m'aimait, et Charlie dit qu'elle a failli faire sa première fois dans des toilettes publiques.

Honnêtement, ce jeu fonctionne pour rapprocher les gens, c'est assez amusant.

A 3h, Ray annonce rentrer chez elle, et Naël annonce qu'il va s'incruster chez elle. Ça déclenche une hilarité générale. Joan et Malik déclarent à leur tour qu'il est temps de rentrer chez eux.

Tout le monde part, même Meir rentre à l'hôtel, qui n'est pas loin, dans Chelsea.

Le lendemain, tous les Français repartent, tous en Eurostar. Je suis un peu triste, et je sais que Charlie l'est totalement. Ce sont ses 3 meilleurs amis qui repartent, et elle ne sait pas quand elle va les revoir. Alors, je lui promets d'aller les voir un par un, quand on pourra. Ils seront à Paris et à Lille, donc ça nous fera une bonne excuse de visiter la capitale. J'y suis tellement peu allé, je sais que Charlie y allait beaucoup avant que Julien arrive, sa mère et elle prenaient le train et restaient le week-end. Jamais plus, car un hôtel ça coûte cher.

Le soir du départ de ses amis, Charlie va travailler, en prétextant vouloir faire des heures supplémentaires. Je n'y crois pas trop, mais je la laisse.

Seulement, quand les 23h sonnent et que je n'ai pas de nouvelles d'elle depuis 17h, je commence à m'inquiéter. A minuit, je ne fais que l'appeler. Puis, à 4h et demi, j'entends le verrou s'agiter, et quelqu'un râler. Je bondis hors du lit, et je regarde à travers le judas. C'est elle !

J'ouvre immédiatement, et quand elle me voit, ma belle me sourit, fait un pas, titube et tombe. Je pousse un petit cri de stupeur, et je me baisse immédiatement. Elle est consciente, elle se frotte l'épaule en se redressant. Je ferme la porte, et l'aide à se relever.

Mais quand elle se met debout, elle a un relent. Je l'amène dans les toilettes et elle dégobille. Toutes ses tripes y passent, dès qu'elle a fini, je lui donne de l'eau, mais elle le vomit immédiatement. Je remarque alors que son maquillage à couler, ses cils sont humides, le mascara est désormais sous ses paupières. J'ai aussi remarqué qu'elle dégageait une odeur d'alcool.

J'ai la gorge nouée, je crains qu'elle ait trouvé refuge dans l'ivresse.

Le lendemain matin, j'ouvre mes paupières qui semblent lourdes. J'entends soudain une floppée de notifications. Je regarde mon téléphone et je vois 24 appels manqués de Charlie hier entre 23h et 4h, des dizaines de messages, et ma messagerie est saturée.

J'écoute le premier, elle me dit qu'elle va en boîte avec Cléo, et qu'il n'y a probablement pas beaucoup de réseau là où elle va.

Puis je lis ses SMS. Elle me dit à répétition qu'elle m'aime, qu'elle est désolée de ne pas avoir su réagir autrement qu'en plongeant à cœur joie dans l'alcool, et me tient informée de sa localisation.

J'ai le cœur qui se serre, elle ne pouvait rien faire dans son état, même pas tenir debout, mais elle m'a tenue informée, sans qu'elle ait de réseau. Je n'arrive pas à lui en vouloir, je sais que parfois on a besoin de ses amis et non pas de sa compagne. Malheureusement elle a vu deux amis ce soir-là, Cléo et cocktails.

J'entends alors ronfler à côté de moi, et je me retourne. Il est 11h, et je la vois profondément endormie, les yeux à demi ouverts, son maquillage étalé sur l'oreiller. Je pouffe en voyant les traces d'oreiller qu'elle a. Je pousse une mèche derrière son visage, et la contemple.

J'espère qu'elle voudra bien m'expliquer ce qu'il s'est passé dans sa tête hier soir.

Vous avez atteint le dernier des chapitres publiés.

⏰ Dernière mise à jour : Sep 29 ⏰

Ajoutez cette histoire à votre Bibliothèque pour être informé des nouveaux chapitres !

J'y croisOù les histoires vivent. Découvrez maintenant