1. Sans lui

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Six mois s'étaient écoulés depuis la mort tragique de Jordan Bardella. Pour Gabriel Attal, ces six mois n'étaient qu'une succession de jours gris, où la douleur avait remplacé la lumière. Gabriel était aller jusqu'à s'installer chez Jordan, après sa mort son appartement avais était mis à vendre étant donner que sa mère ne voulais pas rester chez son fils maintenant disparu et Gabriel n'avais pas hésitez un seul instant avant de l'acheter pour lui rappeler chaque moment passer avec Jordan. Autrefois, le visage de Gabriel était illuminé par un éclat de joie qui ne laissait personne indifférent. Jordan, son grand amour, avait été le centre de son univers. Mais depuis cet accident fatal, Gabriel n'était plus que l'ombre de lui-même.

Plongé dans son travail, devenu président de son parti, Gabriel semblait avoir trouvé refuge dans ses responsabilités. Mais même ses plus proches collaborateurs savaient qu'il n'était plus le même. Froid, distant, presque inaccessible, il refusait toute forme de réconfort ou de distraction. Il s'était enfermé dans une routine mécanique, où chaque sourire semblait forcé, chaque mot mesuré, comme si toute émotion lui était désormais interdite.

Abby, sa meilleure amie, était la seule à encore essayer de briser cette carapace. Elle l'avait encouragé à adopter un chien, pensant que cela pourrait lui apporter un peu de chaleur dans ses nuits solitaires. Volta, était entré dans la vie de Gabriel quelques semaines après l'accident. Ce chien avait été un choix mûrement réfléchi par Abby, qui espérait qu'elle puisse offrir à Gabriel un peu de réconfort.

Volta devint rapidement une présence apaisante, mais même elle ne pouvait chasser les ombres qui habitaient le cœur de Gabriel. Le soir, lorsque la maison se faisait silencieuse, Gabriel sentait la solitude l'envahir. Il se souvenait de ces nuits où Jordan et lui partageaient leur lit, leurs rêves, leurs espoirs. Désormais, ces souvenirs étaient des poignards qui le transperçaient à chaque instant.

Volta s'allongeait souvent à côté de lui, posant sa tête sur ses genoux, comme si elle comprenait la peine de son maître. Gabriel caressait distraitement le pelage doux du chien, les larmes brûlantes coulant silencieusement sur ses joues. Mais même la chaleur de Volta ne parvenait pas à apaiser la tempête qui faisait rage en lui.

Les semaines passaient, et l'attitude de Gabriel ne faisait qu'empirer. Il refusait toute proposition de sortie, rejetant chaque tentative d'Abby de le faire sortir de son isolement. Même elle, pourtant si proche de lui, ne parvenait plus à franchir les murs qu'il avait dressés autour de lui. Gabriel allait jusqu'à refuser qu'elle entre chez lui, préférant affronter seul son chagrin.

Chaque fois qu'elle venait lui rendre visite, Abby se heurtait à un Gabriel fermé, presque indifférent à ses efforts. Pourtant, elle n'abandonnait pas. Elle savait que Jordan et Gabriel avaient traversé ensemble des épreuves terribles. Les problèmes de Jordan, sa propre lutte pour s'accepter, les difficultés apportées par son oncle Axel... Tout cela, ils l'avaient surmonté ensemble. Ils s'étaient aimés malgré tout, contre tout. Et c'est cette force qu'Abby tentait de raviver en Gabriel.

Un soir, alors que Gabriel s'effondrait une fois de plus sous le poids de ses souvenirs, Abby décida de frapper fort. Elle se rendit chez lui, déterminée à ne plus repartir sans l'avoir vu. Après plusieurs minutes d'insistance, Gabriel finit par lui ouvrir la porte, son regard voilé par une tristesse insondable.

Abby entra sans un mot, son cœur lourd de voir Gabriel dans cet état. Elle referma doucement la porte derrière elle, jetant un coup d'œil furtif à l'appartement qu'elle connaissait si bien, mais qui semblait maintenant si étranger. Tout était en ordre, mais l'endroit respirait une froideur nouvelle, comme si la vie l'avait déserté. Sans hésiter, elle s'avança vers le salon et s'assit sur le canapé, là où elle s'était installée tant de fois pour des soirées remplies de rires avec Jordan et Gabriel. Mais ce soir, il n'y avait ni rires ni chaleur, seulement une douleur sourde qui flottait dans l'air.

Tout ce que tu m'a laisserOù les histoires vivent. Découvrez maintenant