C'était un soir d'été où la pluie tombait dru
Sur les si, les cœurs, les oui, les fleurs
Dans le chaos des choses la rivière s'était mue
En un torrent ivre qui déverse ses pleurs
Ils étaient jeunes alors, cueillis dans leur vingtaine
Son souvenir lui souffle que les nuits étaient fières
Premier été ensemble où leur plus grande peine
Fut rater le soleil qui sombrait dans la mer
Ce soir-là la pluie martelait la toile
Qui servait de tente parce qu'ils n'en avaient pas
Le ciel était si sombre qu'il cachait les étoiles
Qu'importe, leurs yeux brillaient aux éclats
Invincibles et rêveurs ils marchèrent au hasard
Où un photographe curieux croisa leur chemin
Il faisait des portraits et leur en offrit un
Qu'ils gardèrent auprès d'eux pour prévenir les cauchemars
C'est un soir d'automne où l'instant s'est tu
Martine sent l'émotion qui s'impose à son corps
Rongée par le souvenir, le temps qui invite la mort
Seule depuis longtemps car son homme disparu
Elle repose la photo, émue
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Poetryun peu de poézi à mes heures perdues si ça sonne faux c'est pas grave, c'est juste moi qui suis pas accordée à ce monde
