Achats de Noël

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Chapitre 41 – Achats de Noël

PDV Alec

Ce train à grande vitesse qu'est la vie, filait à en perdre haleine. Nous étions jeudi, ce qui signifiait que trois jours s'étaient déjà écoulés depuis le brunch ponctué par la superbe demande en mariage surprise de Jace. La date avait été arrêtée, ils avaient décidé du 04 octobre pour la cérémonie, ce qui leur laissait une marge conséquente de 10 mois pour tout organiser. Bien entendu, toute la famille s'était proposée d'aider. Ce fut un moment touchant quand Magnus informa sa précieuse sœur qu'il lui offrirait sa robe de mariée et moi, à Jace, son smoking. Honnêtement, ils accueillir la nouvelle avec beaucoup de bonheur. Il faut dire qu'ils étaient en pleine recherche d'une maison dans notre quartier ou dans les environs, ce qui signifiait des dépenses, des frais d'agence et de déménagement. Notre banlieue résidentielle était très bien située, non loin des axes routiers principaux mais offrant pourtant du calme, des espaces verts très bien entretenus, un voisinage accueillant sans être envahissant, un sentiment de sécurité. En seulement quelques jours, j'avais compris pourquoi Magnus et moi avions eu le coup de cœur pour cette maison et ce quartier mais voilà, comme tout quartier résidentiel respectable de standing, vivre ici avait un certain coût.

Jace et Clary n'avaient pas les mêmes revenus que Magnus et moi ou encore Simon et Izzy, du moins pour le moment, car Clary était assurément promis à un bel avenir professionnel et un salaire plus qu'intéressant, quant à Jace, il s'en sortait bien à son poste actuel de commercial et espérait être promu dans quelques années. Quoiqu'il en soit, avoir ces dépenses en moins pour leur mariage ne pouvait qu'être une aide précieuse pour eux. Izzy s'était évidemment proposée pour la décoration et l'organisation du service traiteur, mes parents et mes beaux-parents avaient également frappés fort en leur annonçant qu'ils leur offriraient leur lune de miel. J'étais très heureux pour mon frère et ma belle-sœur. Pour moi, ce mariage n'était rien d'autre qu'une suite logique à leur amour, c'est ainsi que les choses devaient se dérouler. Quand on trouve son âme-sœur, on veut se lier à elle à jamais, c'était le sens du mariage.

Nostalgique, je contemplai mon alliance que Magnus m'avait remise et passée au doigt hier soir, les souvenirs de ma demande en mariage et de notre union étaient encore vifs dans mon esprit, c'était comme si c'était hier. Je me souvenais de chaque détail, de chaque émotion...

En revanche tes souvenirs d'il y a cinq mois...me souffla ma conscience.

Je soupirai.

Il est vrai que je n'avais fait aucun progrès depuis les flashs que j'avais eu en m'assoupissant dans la baignoire samedi soir. En même temps, j'avais été très occupé entre ma rééducation, les enfants et sortir les décorations de Noël. Magnus m'avait sommé de me reposer mais je détestais rester à ne rien faire alors qu'il y avait tant à faire. Vivre dans une maison était totalement différent d'un appartement, les tâches étaient multipliées.

Assis dans mon bureau, mon super bureau qu'avait fait aménager mon époux qui en avait assez de me voir corriger les copies un peu partout dans le salon, notre chambre, le bar de la cuisine, le patio et j'en passe ­­— ce sont ses dires évidemment car je ne m'en souvenais pas. Toutefois, il est vrai que dans notre appartement, c'était déjà le cas car je n'avais pas d'espace à moi, dédié à mon travail. Donc, confortablement installé dans mon fauteuil Eames, je m'étais attaqué au courrier qui contre toute attente, ne s'était pas tant amassé que ça. Magnus s'en était visiblement occupé pendant mon absence.

Mes parents m'avaient expliqué que cette période avait été très compliquée pour lui, qu'il s'était surmené en gérant le quotient, son travail, les enfants. Il s'était volontairement mis dans cet état pour s'anesthésier le cerveau et ne pas penser. Ça, c'est ce que Jace m'avait expliqué à son tour. Sur le moment, j'ai pensé que mon accident suivi du coma avait été trop difficile à supporter pour lui et que c'était une sorte d'échappatoire mais plus j'y pensais plus quelque chose clochait. Le plus perturbant était ce que j'avais entendu à l'hôpital hier après-midi. Honnêtement, être indiscret n'avait jamais été une de mes habitudes mais là, même si je ne souhaitais pas entendre, cela aurait été impossible, la porte étant restée entre ouverte.

De l'amitié à l'amour : 9 ans plus tard (Tome 3)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant