L'Avocat Redoutable [𝐁𝐮𝐬𝐢𝐧𝐞𝐬𝐬𝐦𝐞𝐧 ᵗᵒᵐᵉ ²]

☏ 𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟑

Juan et Pablo sont au seuil de la porte de leur amie, les deux se scrutent tour à tour du regard avant que ce soit le plus téméraire des deux qui décident de se lancer.

Juan appuie longuement sur la sonnerie, ce qui a provoqué un soupir d'exaspération de la part de Mathilde qui s'est précipitée pour leur ouvrir.

La porte s'ouvrit sur Mathy qui était vêtue d'un mini-short vert short vert qui moule à la perfection ses fesses ainsi qu'une crop-top de la même couleur qui lui va comme une seconde peau.

Une tenue qui ne laissa pas de marbre Pablo qui continue d'admirer sa meilleure amie avec gourmandise. Ayant remarque l'attitude déplacé de son ami, Juan asséna une claque derrière la tête de ce dernier qui geint tout en fulminant des mots inaudibles dans sa barbe.

Un comportement qui amusa cette dernière qui était ravie de voir ses deux amis ensemble.

La jeune femme a raclé bruyamment sa gorge, attirant l'attention des deux hommes qui la regardaient avec de grands yeux, comme des soucoupes.

Leur mimique faciale fit rire leur meilleure amie avant qu'elle ne reprenne son calme, tout en les invitant à entrer dans son antre.

Les deux font un signe de tête en signe d'approbation tout en pénétrant dans la demeure de Mathilde.

Au salon, les trois amis se regroupent autour du canapé en cuir. Sur le rebord du fauteuil, on peut voir du pop-corn au caramel et un mug marron avec un délicieux chocolat chaud fumant posé. Avec amabilité, Mathilde leur offre un café à Pablo et à Juan, ce que les deux hommes acceptent avec enthousiasme.

Mathilde regagne la cuisine en laissant ces deux amis entrain de visionner Jumanji.

Entre hommes, Juan attrape le col de son ami en lui disant d'une voix rauque :

- Ne t'avise plus jamais de reluquer Mathy de cette façon si tu tiens à tes bijoux de famille. As-tu bien assimilé la situation ou dois-je réitérer mes propos, l'ami ?

- Tout va bien, Juan. Tu n'as pas l'intention de la protéger de moi, voyons.

- Je suis comme son frère, et à juste titre, je te mets en garde si l'envie te prend de vouloir faire d'elle ton quatre heures.

- Pour qui est-ce que tu me prends exactement ?

- Pour un homme blessé et affamé, capable de sauter sur tout ce qui bouge.

- As-tu une si piètre opinion de moi ? déclare ce dernier en mettant sa main en visière de manière théâtrale.

- Je suis un homme l'ami, et je sais comment tu te comportes lorsque tu es chagriné. Pourtant, Mathy n'est pas ton...

Pablo fit un geste de la main pour interrompre son ami avant de rétorquer vivement :

- Jamais, je n'utiliserais Mathy pour éteindre mes pulsions sexuelles !

- Je l'espère sincèrement pour toi, sinon je te castre sur place. À moins que tu n'aies obtenu son consentement.

- Tu me crois si sauvage que toi ? Excuse-moi, mais tu es vraiment mal placer pour me faire des remontrances à ce sujet, Juan. Par pitié, cesse de réagir comme ton père !

- Je ne vais pas me comporter comme un saint non plus. Le sang de mon père s'infiltre dans mes veines. Je ne peux rien y faire. C'est dans l'ordre des choses. Je ne vais pas te concevoir un schéma non plus.

- Seigneur, qui m'a guidé vers cet imbécile.

- Le Seigneur lui-même, quelle question ? Juan réplique, tout en arborant un sourire malicieux.

- Très bien, j'abandonne.

Au même instant, Mathilde revient vers ses amis, munie de deux mugs de cafés fumants. Elle est préoccupée par l'attitude suspecte de ses deux meilleurs amis et pose les tasses sur la table en verre avant de les regarder tour à tour. D'une voix accusatrice, elle leur demande :

- Les gars, vous avez l'air étrange aujourd'hui. Qu'est-ce qui se passe ?

- Rien, tu sais Mathy, c'est une affaire d'hommes, vois-tu, répond Juan en feignant de chasser une mouche avec sa main.

- Ce que je remarque, c'est ta conduite singulière que tu exhibes en cette soirée mouvementé ? raconte-moi ce qui s'est passé au Café de l'Homme.

- Tu tiens vraiment à le savoir, Mathy ? L'interroge Juan en arquant un sourcil à l'intéressé.

Intriguée, elle hoche de la tête désireuse de découvrir le motif de toute cette effervescence qui les entoure. Pablo lâche un soupir, interrompant Juan dans son élan. Le grand blond détourne son regard vers l'unique femme immaculée de ce monde, avant de lui murmurer d'une voix feutrée :

- Tu avais vu juste à tous les niveaux, Tania m'a trahi avec un homme, et pas n'importe qui. Il s'agit de Pedro Lopez, un camarade, l'un de mes plus proches confidents. Je croyais qu'après la tragédie qui a touché Juan avec Rosé, il avait fait amende honorable pour ses erreurs. Mais aujourd'hui, je réalise à quel point je me suis trompé lourdement, et je me sens idiot d'avoir renoué des liens avec une ordure pareille !

- Si c'est trop dur pour toi, on peut s'en arrêter là.

- Non Mathy, j'ai besoin de vider mon sac. Ça m'a détruit de voir la femme de ma vie chevauchée un ami, sans éprouver aucune once de remords pour son acte. Et tu sais ce qui m'a le plus affecté dans cette affaire !

La révélation ébranla profondément Mathy qui, émue, acquiesça simplement de la tête, les yeux embués de larmes. Pablo, quant à lui, se recula contre le canapé, posant ses coudes sur ses cuisses en baissant la tête, le regard rivé au sol. D'une voix dépourvue de couleur, il lui lança la bombe en pleine face.

- Elle s'est enfui telle une voleuse alors que je martelais de coups son amant ! L'intervention salvatrice de Juan a été mon unique bouée de sauvetage. Mathy mon cœur est en miettes, tout est brisé. Il n'y a plus rien à recoller. Mon âme est en lambeaux, tout est fracassé. Rien ne peut être réparé. Je suis le dernier des sots, tombé dans le piège tel un naïf.

Son amie l'enlaça tendrement, pressant sa chevelure dorée contre sa poitrine tout en lui murmurant des mots réconfortants. Pablo continua de verser des larmes brûlantes, dévasté par la trahison de sa fiancée.

Juan jeta un coup d'œil à l'horloge fixée au mur près de la télévision. Le cadran indiquait une heure du matin, et rapidement, il s'excusa de ne pas pouvoir rester plus longtemps avant de quitter l'appartement en trombe, laissant son amie stupéfaite.