Rencontre d'amour à Oléron

Attrapé

Nous sommes tout les deux rentrés dans la maison et ma grand-mère nous a fait asseoir, on se serait cru à un interrogatoire.
- C'est joli ici, m'a chuchoté Noa.
- T'a gueule c'est pas le moment, lui ai-je répondu en rigolant.
Ma grand-mère s'assit devant nous et demanda à Noa :
- C'est quoi ton nom ?
- Noa, répondit-il.

Elle me regarda ensuite et me dit :
- Donc toi, je te fais confiance, je te laisse sortir faire du shopping et à la place tu vas traîner avec des garçons !
- Des garçons ? C'est drôle j'en vois qu'un seul et je l'aime de tout mon cœur ! Et oui j'ai fait du shopping, j'ai acheté un short, un t-shirt et une magnifique robe si tu veux tout savoir, lui répondis-je.
- Donc selon toi c'est l'amour de ta vie, demanda ma grand-mère.
- Oui, lui répondis-je plus sérieusement.
- Et toi Noa, qu'est-ce que t'en penses de tout ça, enchaîne-t-elle.
- Je vous assure que j'aime Mélissa comme je n'ai jamais aimé personne, ce n'est pas juste une petite amie pour l'été.
Ma grand-mère me dit alors :
- C'est vrai que c'est une belle rencontre d'amour mais la fin sera-t-elle aussi jolie ? A ton avis Mélissa ? Réfléchis bien, ton père t'a envoyé ici pour t'éloigner de toutes les mauvaises rencontres que tu as fait cette année. Tu penses vraiment que ce sera différent avec Noa ?
- Oui je le pense, mais pas toi visiblement, lui dis-je.
Elle me regarda puis me dit :
- Mélissa va à la douche. Je vais appeler les parents de Noa et discuter un peu avec lui.
- Ça va aller, demandais-je à Noa.
Il a acquiescé puis je suis parti.
En montant chercher mes affaires, je suis passé devant Gaston dans les escaliers qui m'a dit :
- Bah alors on s'est fait attrapé ? Avoue que t'as trop le seum.
- Connard, lui ai-je chuchoté en lui enfonçant l'arrière de la tête dans le mur.
Il hurla de douleur et me dit ensuite :
- Non mais c'est toi la connasse.
- Ça doit être ça, répondis-je en traçant mon chemin.
Je vis en repassant que mamie parlait avec Noa et que le ton avait baissé puis je suis allée à la douche.
J'ai pris une longue douche brûlante puis je suis sortie une demie heure après.

Arrivée dans le salon, je vis qu'il n'y avait plus aucun bruit et qu'il n'y avait d'ailleurs plus personne non plus, apart Elios qui était allongé sur le canapé en regardant le plafond.
Il s'est relevé en me voyant arriver.
- Vient t'asseoir, dit-il en pointant du doigt le canapé sur lequel il était assis.
Je me suis assise, c'était très étrange, il avait l'air déçu ou fatigué je ne sais pas trop.
- Ça va, ai-je demandé.
- Oui et toi ?
- Ça va.
- Mélissa, tu l'aimes vraiment ce gars ?
- Oui, lui ai-je répondu en souriant.
- C'est bien, tu fais attention avec lui.
- T'inquiètes je gère, ai-je répondu. Elle lui a dit quoi mamie ?
- Je sais pas trop, mais elle a été gentille et après elle est allée passer un appel dehors.
- Il est parti, demandais-je d'un ton un peu triste.
- Non, il est allé se poser sur ton lit en haut.
- C'est vrai ?
- Oui.
Je commençais à partir, mais Elios me dit :
- Mélissa ?
- Oui
- Garde le, ça à l'air d'être un mec bien.
- T'inquiète, je compte pas le laisser partir, répondis-je avec un petit sourire.
Je suis montée à l'étage, et j'ai vu Noa allongé sur mon lit qui discutait à voix basse avec Gaston et Hicham.
- Vous parlait de quoi, demandai-je.
- Du fait que t'es la pire des cousines, me dit Gaston.
- T'es mal placé pour dire ça, tu m'as déjà pété le coude.
- Dit celle qui vient de m'enfoncer le crâne dans le mur...
- Et tu m'a balancé sale chien.
-Et tu m'as déjà envoyé un chariot de patinoire à pleine vitesse dans le tibia, dit-il.
- Et tu m'as déjà balayé sur la glace, dis-je alors.
- Et tu m'as déjà enfermé dans le poulailler, répondit-il.
- Et tu m'as déjà réveillé en me mettant de la grenadine dans l'oreille.
- Non, ça c'était moi, dit Hicham.
- Ouais j'avoue c'était même pas moi.
- C'était vraiment pas cool ça !
Noa nous regardait tout étonné en souriant.
- Ça va toi, lui demandai-je. Elle n'était pas trop chiante la vieille.
- Non franchement elle est super sympa ta grand-mère. Par contre comment elle a su que tu traînais avec moi ?
- Bah Gaston le gros con lui a dit il me semble. Un mot pour ta défense Gaston ?
- Bien fait pour toi Mélissa.
Là s'en était trop pour moi. J'avais été plutôt sympa alors qu'il m'avait balancé. Je me suis levée, je l'ai attrapé par le cou pour qu'il arrête de bouger et je lui ai donné un gros coup de genou dans les côtes.
- Là c'est bien fait pour toi sale balance, lui ai-je dis alors qu'il se tenait les côtes.
- T'es vraiment une grosse pétasse, a-t-il dit.
- Oh mais calmez-vous tous les deux, dit soudainement Noa.
- Pardon, ai-je répondu en me rasseyant sur ces jambes avant qu'il me sers comme une peluche et qu'il m'embrasse dans le cou.
- C'est drôle y a qu'à toi qu'elle écoute, dit Hicham à Noa.
- Ta gueule toi aussi, ai-je répondu.
La soirée s'est bien terminée, je me suis endormie dans les bras de Noa alors qu'Elios nous avait rejoint et que nous regardions les classiques Disney.

   Je me suis réveillée le matin vers dix heures. Tout le monde était descendu sauf Noa qui dormait, collé à moi. Je l'ai regardé et je lui ai chuchoté :
- Noa, il faut qu'on se lever.
Il s'est réveillé et on est ensuite descendu petit déjeuner.
Tout le monde était à table, même ma grand mère que je n'avais pas vu depuis qu'elle avait discuté avec Noa.
- Bien dormi vous deux, a-t-elle demandé.
- Oui merci et vous, a répondu Noa.
Puis d'un coup Gaston a dit :
- Oh dinguerie, cette nuit j'ai rêvé qu'on était en pleine guerre, tout le monde était déguisé en kangourou et on lançait des boules de...
- Ta gueule gros porc, lui a dit Elios.
Ma grand-mère me dit alors :
- Mélissa, ton père va t'appeler. Je lui ai parlé de Noa et vu que c'était surtout pour t'isoler que ton père t'avais envoyé ici ça sera à lui de décider si tu peux rester où si on t'envoie dans une colonie pour l'été.
- Ok, lui ai-je répondu.

Quelques minutes après mon téléphone a sonné et en regardant je vis marqué " appel entrant papa".
J'ai décroché et je lui ai dit :
- Allo ?