Chapitre 26

8 0 0
                                    

_ Un personal shopper, je t'ai pris quelques vêtements.

Mon regard est attiré par son lourd et épais sexe entre ses jambes qui est déjà à moitié en érection.

_ Qu'est-ce que tu regardes ? Me demande t'il en enfilant son pantalon, qu’il noue à sa taille.

_ Rien !

Je baisse la tête au même instant.

Il approche et me fixe de ses yeux sombres et menaçants.

_ C'est vrai ça  ?

C’est un terrain dangereux. Nous n’allons pas nous engager encore sur cette voie. Je me tourne, mais il m’arrête d’une main sur le bras.

_ Je pense que je mérite une réponse, darling, insiste-t-il avec un sourire froid. Tu ne crois pas ?

_ Cesse de me torturer ! avoué-je en tentant de soutenir son regard sans faiblir.

_ Te torturer ? répète-t-il en crispant les lèvres.

_  Tu m’as déjà suffisamment fait du mal comme ça Martin. Tu peux m'accorder un peu de répit ?

Il réfléchit un instant puis desserre ses doigts et lâche mon bras. Je suis soulagée intérieurement, la seconde qui suit je tente désespérément de changer de sujet.

_ Nous ne retournons pas sur le yacht ?

_  C’est plus confortable pour toi, ici, répond-il en ouvrant les couvertures pour me dire implicitement de me coucher. Nous partirons après le petit déjeuner.

Sans prévenir, mon animosité refait surface.

Je croise les bras.

_  Tu te soucies de mon confort, maintenant ?

_  Bien entendu.

_ Ce n’était pas le cas, tout à l’heure.

_  Je t’ai procuré du plaisir, pas vrai ?
J’aurais très bien pu ne me soucier que du mien.

Je serre les dents.

_ Je n’ai pas aimé ça.

_  Ce n’était pas l’idée.

_  Je ne veux plus que ça se produise.

_  Tu as la mémoire courte, rétorque-t-il en passant ses phalanges sur ma joue. Tu as promis d’accomplir les devoirs conjugaux que je jugerais appropriés, et c’est ce que j’attends de ma femme.

_ Menteur. Tu ne dis ça que pour pouvoir encore me punir. Admets-le, Martin, ça t’excite de me faire mal.

_ Oui, avoue-t-il avec une sincérité désarmante qui me laisse bouche bée.
Puis il incline son bassin pour me faire sentir son érection.

_  Mais comme je te l’ai dit, ça ne tient qu’à toi si tu veux aimer ça.

Je laisse échapper un petit cri quand il me prend dans ses bras et m’attire sur lui en tombant sur le lit.

___ Maintenant, ferme tes jolis yeux et cette bouche insolente afin que nous puissions dormir un peu, dit-il en m’embrassant tendrement dans le cou.

Ma poitrine se serre et l’air se bloque dans mes poumons, mais ça n’a rien à voir avec ses bras qui m’enserrent. Je crains le pire à ses côtés.

.....

#Martin

La mer est déchaînée. Jacky n’est pas gênée par la traversée agitée. Elle a rapidement trouvé son pied marin. Stable contre la balustrade, affrontant sans tituber la houle qui fait tanguer le yacht, elle est probablement née avec ces longues jambes musclées faites pour la mer.

Maintenant que je l’ai eu, contrairement à ce que j’avais prévu, j’envisage de lui faire l’amour pendant les sept heures de traversée. Mon corps est d’accord, mon sexe se durcit en pensant à ce que je peux faire avec elle. Je peux la remettre à genoux où bien à quatre pattes. Je pourrais passer tout le trajet la tête entre ses jambes et ma langue dans la chaleur délicieuse de son sexe. J’ai beau être énormément tenté, c’est l’inquiétude qui prime.

Ce qui s’est passé au poste de police l’a secoué. La façon dont elle a craqué en est la preuve. Même si je veux respecter son désir de ne plus en parler, j’ai toujours une furieuse envie de descendre ces connards pour avoir posé leurs sales pattes sur elle. Pour ce qu’ils lui ont fait.

Et je le ferai.

En temps et en heure.

Une fois que j’aurai rassemblé les informations dont j’ai besoin.
Pour le moment, je laisse tomber et je la laisse tranquille, bien que ça me coûte de la laisser un peu seule. Mais ça ne m’empêche pas de regarder et d’apprécier le moindre détail.

Elle est accoudée à la balustrade du pont supérieur, le vent glacé fait voler ses cheveux autour de son magnifique visage.

Le spectacle est à couper le souffle.

Hormis son joli grain de beauté, sa peau dorée comme du miel est parfaite. Elle est tellement bien faite qu’elle paraît irréelle comme une poupée de cire aux longues jambes, aux hanches généreuses et à la taille fine. Et aux seins fermes et rebondis.

Elle paraît posée, comme si rien ne pouvait la déstabiliser.

Seulement, à l’intérieur, elle n’a rien du calme parfait qu’elle affiche. Je sais ce qu’elle a subi, car j’en suis responsable pour une partie. D’accord. Pour une bonne partie.

Mais elle est forte.

Pas facile de la faire plier. Et ça me rend fier. C’est une femme courageuse, parfaite pour moi. Je n’en ai jamais douté.

Pourtant, c’est justement ce courage que j’admire chez elle qui entretient l’inquiétude qui me ronge. L’intelligence et le courage sont le propre d’un traître intrépide.

Restant assez près d’elle pour la rattraper au cas où elle glisse, je sors mon téléphone de ma poche. Je garde un œil sur elle tout en envoyant un texto à mon informateur dans la police pour qu’il me procure les enregistrements de la salle d’interrogatoire.

Je sais comment les agents comme Farel opèrent. Il a dû lui proposer un marché. Probablement qu’il lui a offert sa liberté contre les preuves dont il a besoin pour me coller une peine de prison à perpétuité.

Et s’il y a bien une chose que ma magnifique femme désire, c’est sa liberté. La seule épée de Damoclès au-dessus de sa tête, c’est sa famille. Si elle me dénonce, celle-ci sera impliquée.

_ Allez, dis-je en m’approchant quand je ne peux plus résister. Les températures sont négatives à cause du vent.

Je passe mon bras sous le sien simplement pour avoir une excuse pour la toucher.

_ Rentrons à l’intérieur.

Le manteau en laine et l’écharpe qu’elle porte par-dessus son sweat-shirt en cachemire et son jean moulant ne suffisent pas à la protéger des embruns qui balaient le pont. Je ne veux pas qu’elle attrape une pneumonie.

POURQUOI J'AI TUÉ MON MARI ?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant