01. 𝐹𝑢𝑖𝑟 𝑛'𝑒𝑠𝑡 𝑝𝑎𝑠 𝑙𝑎 𝑠𝑜𝑙𝑢𝑡𝑖𝑜𝑛
𝙽𝚒𝚌𝚘𝚕𝚎.
Rome, 8 h 40
La rosée du matin embaume les trottoirs voisins et les oiseaux chantent. L'odeur du café des boulanges voisines me titillent les narines. Le soleil matinal me tape au visage, je regrette déjà de ne pas avoir pris mes lunettes de soleil avant de partir. Il ne me reste plus que quelques mètres avant d'arriver à mon boulot, quand une appréhension me transperce le corps. Je suis très confuse, car ça ne m'est jamais arrivé auparavant... Je ne sais pas pourquoi, mais mon corps me dit de m'arrêter. Je ne l'écoute pas et je continue à marcher.
Depuis notre dispute, je n'ai toujours pas parlé à Pia. Ça va faire une semaine. Je comptais m'excuser pour mon comportement qui avait dégénéré, mais elle n'est pas venue travailler depuis. Elle doit surement m'en vouloir et elle a raison, je me suis comportée comme une conne et je regrette tellement. Je n'ai pas envie de la perdre...
Je suis devant la porte de mon boulot, je fouille dans mon sac à la recherche de mes clés puis les met dans la serrure, je les tourne en baissant la poignée. J'y pénètre et la referme aussi tôt.
Je balance mes affaires sur plan de travail. J'attrape les mannequins de couture que se trouve en dessous des escaliers.
J'espère une seule chose, que les clientes de la semaine dernière ne reviennent pas. Elles m'épuisent tellement ! Elles sont le genre de filles : " Comme je suis riche et belle, je me permets d'être insolente " Je vais te montrer ce que c'est d'être insolente, tu vas voir ! » D'après mon agence de mannequinat, je suis belle, mais je ne fais pas ma peste pour autant. C'est là que je me dis, j'ai vraiment de la chance d'avoir été bien éduquée, merci papa.
Je suis de dos quand j'entends une porte s'ouvrir. Je ne prends pas la peine de me retourner, car je sais que c'est Pia.
- Salut. Prononçais-je avec empathie.
Aucune réponse. Elle doit encore être énervée. Mais je ne me contente pas de son silence et je renchéris :
- Bon, écoute, Pi, je suis vraiment désolée... Elle ne répond toujours pas, alors je décide de hausser le ton. Pia ! Tu peux me répondr... Avant que je puisse finir ma phrase, une main me chope le buste et une autre ma bouche. J'essaie de bouger, mais rien y faire. Je décide de lui planter mes ongles dans le visage, mais avant que je réussisse, quelque chose vient se planter dans mon bras. Une seringue. Je m'endors à la seconde où le produit est injecté dans celui-ci. Tout va tellement vite que je n'ai même pas eu le temps de comprendre ce qu'il vient de se passer.
- Tout va bien se passer ! Me chuchote une voix masculine dans mon oreille. C'est juste une petite balade.
Portofino, 18h34
Je me réveille avec un énorme mal de crâne. Je suis gelée et mes bras sont attachés derrière mon dos. Je ne vois rien. La première pensée que me vient en tête est : ils m'ont arraché les yeux. Finalement, je sens un tissu sur ceux-ci et je me sens bête.
J'essaie de bouger, mais la corde autour de mes poignets m'en empêche.
- Il y a quelqu'un ? Marmonnais-je. Je ne veux pas crier, je ne sais pas à qui j'ai à faire. Je répète un plus fort. Il y a quelqu'un !?
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LOCATELLI (EN PAUSE PENDANT QUELQUE TEMPS)
Lãng mạnAujourd'hui à Portofino La peur règne dans la pièce. Je m'étais fait kidnapper. Je suis ligotée à cette chaise depuis deux bonnes heures. J'ai les yeux bandés, le froid me transperce le corps et l'humidité est à son comble. Un bruit de porte bruyant...