Chapitre 30

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Je m’embrase de l’intérieur, je brûle à l’extérieur. La force de ses doigts me maltraitant tandis qu’il me pénètre à sa propre cadence.

Mes parois intimes se resserrent violemment. Il laisse échapper un juron, mais continue de remuer tranquillement son bassin. Ses mains ne chauffent plus la peau de mes fesses, mais massent mes courbes pour atténuer la brûlure. Enfonçant ses doigts dans la chair sensible, il écarte mes fesses et s’insère à fond, avec tant de puissance que j’en ai le souffle coupé.

Il se penche sur moi, glisse une main autour de ma taille et entre mes jambes pour tracer de petits cercles sur mon clitoris. Il ne calme pas sa cadence et, rapidement, de manière experte, il m’amène aux frontières du plaisir, puis je jouis.

Un orgasme me transperce au moment où il me pénètre à fond avant de s’immobiliser. Une chaleur m’inonde. Instantanément, je jouis violemment, jusqu’à me retrouver faible et incapable de bouger. Quand il se retire pour me maintenir afin d’admirer sa semence qui coule de mon corps, je n’ai même pas l’énergie de lutter.

_  Tu es si jolie avec la marque de mes mains sur tes fesses et mon sperme qui goutte sur tes cuisses, lance-t-il avant de me lâcher enfin.

Je m’effondre à plat sur la table, de honte, non seulement à cause de sa remarque vulgaire, mais aussi à cause de ce froid qu’il laisse sur mes fesses. Quelques instants après, il me soulève et m'emmène dans une chambre. Dès qu'on entre, il me dépose sur le lit. Je ferme les yeux. Je ne veux pas croiser son regard.

Ses bruits de pas sont discrets. Je n’ai pas besoin d’ouvrir les yeux pour savoir qu’il est parti. Le bruit de l’eau qui vient probablement de la salle de bain me le confirme.

Il me laisse comme ça… jetée après usage.

Je prends un instant pour reprendre mon souffle. Pour gérer le contrecoup.

Je frissonne malgré la chaleur qu’il fait dans la chambre. Je m’apprête à me lever du lit quand il revient. Je sens sa présence quand il s’arrête près de moi plus que je ne l’entends. Tout en sachant que c’est une erreur, j’ouvre les yeux. Il se tient là, fier de lui, m’observant avec une lueur intense dans le regard.

_ Lève-toi, m’ordonne-t-il.

La peur me noue l’estomac.

_ Pourquoi ?

_  Il est tard. J’ai une longue journée qui m’attend demain. J’ai besoin de dormir.

_  Eh bien dors, rétorqué-je, incapable de maîtriser le ton mordant de ma voix.

Il esquisse un sourire sans chaleur.

_ Tu dors dans ma chambre. Viens.

On fera chambre à part ? Je suis sous le choc.

Il ne m’attend pas. Il se rend jusqu’à la porte communicante qu’il ouvre, sachant que je vais le suivre.

Je dois me forcer à me lever du lit. Je me redresse et lui dis :

_  Je vais d’abord prendre une douche.

Il se tourne vers moi, sans se départir de son sourire diabolique.

_ Hors de question.

Je le fixe, bouche bée. Il ne peut pas être sérieux. Je sais ce qu’il vient de dire, mais il ne peut pas s’attendre à ce que je me mette au lit la peau collante et son sperme séchant sur mes cuisses.

Il plisse légèrement les yeux.

___ Tu aurais dû me supplier quand tu en as eu l’occasion. C’est trop tard, maintenant. Viens avant que je te traîne à l’intérieur.

POURQUOI J'AI TUÉ MON MARI ?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant