Chapitre 1

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2 octobre 2005
Londres, Cornelia Street

Taylor


Nous venons à l'instant d'apprendre que Irina Volkova, l'ancienne espionne de la guerre froide, fait son grand retour sous les feux des projecteurs après 10 ans dans l'ombre, nous vous dévoilerons tous les détails sur son retour après la pub. À toutes de-

– Eh ! J'étais en train d'écouter. S'exclama Ana après que j'aie éteint la télé.

– Et moi en train de te parler. Rétorquai-je.

Je vais m'asseoir à côté d'elle et la fixe sans dire aucun mot, je sais qu'elle déteste quand je fais ça, c'est pour ça que dans 3, 2, 1...

– Ok, c'est bon, je t'écoute, parle et arrête de me fixer comme une psychopathe.

– Quelle gentille attention de ta part de m'accorder ton temps. Dis-je ironiquement.

Elle me fit un sourire qui au final ressembler plus à une grimace, je me plaçai correctement pour que je puisse être face à elle, après des secondes où des minutes de silence, je ne sais pas, je finis par dire :

– J'ai un entretien dans une heure à l'agence The Daily Mail

– QUOI ! Attends, je crois, j'ai mal entendu, tu as dit The Daily Mail ! Mais c'est incroyable, faut fêter ça ! S'exclame-t-elle en se levant prête à aller se préparer pour sortir.

Mais avant qu'elle commence à partir, je l'attrape par le bras et je l'invite à se rassoir. C'est fou comment elle ne me laisse jamais terminer ce que j'ai à dire, mais bon, c'est comme ça que je l'aime cette fille et pour rien au monde, je l'échangerai.

– Est-ce que tu as bien entendu, j'ai dit The Daily Mail je n'aurai jamais le poste, c'est un grand journal, ce n'est pas moi et mes petits articles qui y arriveront.

– Alors oui je t'ai très bien entendu et moi, je te dis que tu vas réussir ! Pourquoi parce que tu es talentueuse, génial, tu as tout pour réussir. Je t'ai connu plus déterminé et persévérante que ça, alors tu vas bouger ton joli petit cul et aller à cet entretien et tout déchirée capiche* ?

Est-ce que j'ai déjà dit que je l'aimais ? Je pense que oui, mais je le redis encore une fois pour que tout le monde comprenne, j'adore cette fille ! Je ne sais pas ce que je ferai sans elle, elle est mon pilier et elle est mon modèle depuis notre rencontre elle a toujours été la fille populaire, appréciée de tous, chanceuse auprès des garçons, le total opposé de moi, l'intello, l'introvertie, invisible auprès des garçons et elle au moins elle n'a pas été abandonnée par ses parents, je ne devrais pas l'envier mais c'est plus fort que moi mais malgré tout sa Julia s'en foutait de ce que les gens pensaient de notre duo car elle aurait pu traîner avec les populaires mais ce n'était pas le cas parce que pour Julia l'amitié était synonyme de loyauté, confiance et amour, elle s'en foutait du statut de la personne, c'est pour ça que notre amitié est comme une bénédiction pour moi, c'est ma meilleure amie.

– Capiche. Répétais-je après elle moins assurée qu'elle.

Elle s'approcha de moi et me prit dans ses bras pour me rassurer, car elle me connaît par cœur et sait que je suis stressé.

– Tu vas assurer comme une pro et je ne dis pas ça, car je suis ta meilleure amie, je le dis parce que tu as du talent, la directrice serait conne si elle ne te prenait pas, elle passe à côté d'une occasion unique d'avoir la meilleure journaliste dans son agence.

– Merci.

C'est la seule chose que je lui dis, car on se connaît parfaitement pour savoir que nos mercis veulent dire énormément.

Code RedOù les histoires vivent. Découvrez maintenant