Chapitre 11

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La nuit était belle et calme, malgré les quelques gouttes qui ruisselaient sur sa fenêtre. Les yeux de Louna étaient rivés sur le peu d'étoiles qui scintillaient dans le ciel ce soir-là. Louna aimait la nuit. Seule, dans sa chambre, à regarder dans les airs, elle se sentait vivre, ses problèmes effacés dans cette obscurité.

Mais Louna souffrait d'insomnie. Elle avait tellement compté les moutons qu'une bergerie avait pris place dans sa tête.

Assise sur le rebord de sa fenêtre, son téléphone émit un bruit dont elle n'avait plus l'habitude.

Vous avez été ajouté(e) au groupe Les survivants

La jeune femme resta un instant bouche bée devant son téléphone, sans qu'elle ne sache quoi faire. Et puis, "Les survivants", quel nom cliché !

Louna : ??

Mathieu : Bienvenue, Louna !

Léa : Salut Louna. :)

Myriam : Welcoooome dans le meilleur groupe du monde !!

Sami : Toujours dans l'excès l'hyperactive.

Myriam : Et toi toujours aussi condescendant pour quelqu'un à qui il manque une jambe.

Sami : Touché mais pas coulé. Bienvenue à toi Louna. Dis, on peut t'appeler Loulou ?

Louna : Merci pour l'accueil ! Mais non, pas Loulou. Lou si vous voulez, mais c'est tout.

Sami : Très bien, LOULOU.

Myriam : Et quand je dis qu'il est lourd personne me croit !

Derrière son écran, l'étudiante rit aux éclats.

Mathieu : Plus sérieusement, on pensait que c'était une bonne idée de t'ajouter à notre groupe maintenant que tu en fais partie.

Heureusement pour elle, personne ne vit à quel point ses joues étaient devenues rouges. Des gens, des êtres humains, pensaient à elle, et elle faisait partie d'un groupe. La chose la plus folle qu'elle est entendue depuis un moment.

Sami : Et pour fêter ton arrivée... Soirée chez moi, demain, 20h !

Une soirée ? La jeune anxieuse à une soirée ? Son cœur s'emballa, la proposition de Sami la prenant de court. Elle avait toujours refusé les sorties qu'on lui proposait, que ce soit chez quelqu'un, au cinéma ou dans une salle de jeu. C'était trop dur pour elle. Mais cette fois-ci, c'était différent. Ces gens-là, ils n'allaient pas la juger, quoi qu'elle fasse. Et elle commençait à les apprécier, elle ne voulait pas se mettre à l'écart une nouvelle fois.

Louna hésita avant de répondre.

Louna : Une soirée... Chez toi ?

Sami : Ouais ! On peut dire que c'est une petite tradition entre nous. On se retrouve, on se détend, on rit. Tu sais, les trucs normaux.

Louna sourit. L'idée de quelque chose de "normal" dans sa vie lui paraissait à la fois étrange et merveilleuse.

Myriam : Et t'as pas le choix, tu dois venir. Sinon, Sami va pleurer toute la nuit.

Sami : Myriam, vraiment ? Pleurer toute la nuit ?

Myriam : Ouais, il est très sensible.

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