Chapitre 12 : En toute intimité

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Nous sommes de retour au QG berlinois et Aston m'attend déjà dans sa chambre, je caresse la main de Olivia et m'en éloigne pour rejoindre mon frère.
Ce dernier est assied sur son lit, une clope à la main.

- Je t'ai déjà dit d'aérer ta chambre quand tu fume Aston.
- Parce que c'est ton rôle de donner des leçons de moral ? Tu pense être en position et apte à le faire, là, tout de suite ?
- Qu'est-ce que tu insinue ?
- Que ton plan était merdique, Isaac m'a tout raconté.

Ce dernier se lève et me fait face. Ses yeux sont d'un noir si profond que je pourrai y voir ma mort.

- C'était quoi ton but Harper ? Tu compte mettre n'importe qui en danger pour pouvoir satisfaire ton petit désir de vengeance personnel ?
- Je combat la Childhood depuis des années Aston, je la vaincrai avec ou sans toi, et ça, que tu le veuille ou non.

Un coup explose dans ma mâchoire, quelques étoiles semblent apparaître devant moi sous l'effet de la surprise mais l'hallucination se dissipe quelques secondes après. Face à moi j'ai un Aston furieux qui ne réclame que des explications. Mais je n'ai pas à me justifier, il peut me mettre tous les coups dont il a envi, peut tenter le tout pour le tout afin de faire cesser mon désir d'extermination de la Childhood mais jamais, jamais personne ne m'a stoppé dans mes ambitions.

- Olivia aurai pu se faire violer t'en as conscience ?! Hurle mon frère.
- Je me suis assuré qu'il ne le fasse pas.
- Évidemment, il l'a tripotée mais n'a pas eut le temps de terminer vu que t'es arrivé ensuite. Mais est-ce que t'as seulement conscience de ce qu'elle a pu ressentir ? Est-ce que tu en as seulement quelque chose à foutre ? Réplique Aston en claquant les mains contre le mur.

Les gestes brusques me rendent malade, ils me tordent l'esprit et me ramène à mes tourments les plus profonds. Un père alcoolique, violent et qui pousse chaque jour le vice un peu plus loin, et, face à lui, une mère désespérée qui lui sert de punching-ball. Aston le sait, il en a été témoin lui aussi, seulement il n'a pas eut à prendre part aux querelles qui se terminaient par des coups.

- Parce que tu pense que ça m'amuse ? J'enchaîne en m'avançant vers lui. Parce que tu crois que ça m'a fait plaisir de la voir se faire toucher par un connard de pédophile ? Tu ne t'es pas dis une seule seconde que j'aurai pu ramener ce porc ici si seulement il s'était retenu ?
- Alors ton plan a foiré Harper ! Hurle mon cadet.

Je recule de deux pas, le fixant du regard, je ne peux m'empêcher de retenir un rire nerveux.

- Parce que tu crois que jouer au super héros va la faire tomber dans tes bras ? Qu'elle va ensuite être folle amoureuse de toi ? Tu ne l'auras jamais Aston, je vois clair dans ton jeu et ça depuis le début mais elle ne sera jamais à toi.
- Ah ouais tu crois ça ? Tu pense être le meilleur sur tout mais c'est là que tu te trompe, j'ai déjà une longueur d'avance sur toi, et crois moi, tu t'en rendras compte bien assez tôt.

J'en ai assez entendu pour ce soir, c'est un débit de blague toutes aussi grotesques les unes que les autres. Je ne comprend pas ce qu'il lui arrive, tout semble confus dans mon esprit. Aston est mon frère et nous devons unir, pas nous détruire, cela mènerai à notre perte à tous les deux

- Tu es mon frère et j'ai tous sauf envi de me battre avec toi, je lui lance en quittant la pièce.

OLIVIA

Une haine. Cette haine envers moi-même, envers mon esprit, mon âme et surtout envers mon corps. Cette haine qui accapare tout mon être et qui diffuse en moi un puissant désir d'explosion.

Je me déteste.

Il faut que je me lave, que je me nettoie à nouveau, j'ai encore été salie. Mais c'est indélébile, j'ai beau frotter à main nue, avec un gant, avec tous les accessoires possibles, tout reste encré sur ma peau comme un tatouage marqué profondément. Comme une blessure si grave que sa cicatrice reste visible à vie, elle laisse laisse son empreinte blanche sur ma peau.

Fuis moiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant