Londres 1820,
Haydée est une jeune femme de 23 ans.
Elle travaille pour l'une des familles les plus aisées de la ville et surtout l'une des plus gentilles, le vicomte et la vicomtesse de Seymour.
La saison des mondanités est prête à débuter et une...
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«Un peu plus à droite et ça sera parfait, merci messieurs »
J'assiste Virginia qui est en train de donner ses directives pour préparer son premier bal de la saison qui a lieu demain soir.
«Les fleurs seront livrées demain en début d'après-midi »
«C'est parfait, merci Haydée »
«Je pense qu'on pourrait ajouter 2 autres chandeliers au niveau du kiosque pour encore mieux éclairer les musiciens »
«Oui, faites donc Clayton, c'est une excellente suggestion. Haydée peux-tu aller voir en cuisine afin qu'ils nous remontent des rafraîchissements ? »
«Oui, bien sûr »
Je laisse le jardin de côté deux minutes et me voilà en train de retourner à l'intérieur de la maison afin de prévenir Hariette.
Cette dernière ce trouve déjà derrière les fourneaux et je souris en l'entendant siffloter.
«Tu chantes bien »
Elle lâche un cri avant de se retourner furieuse vers moi pendant que je rigole de bon cœur.
«Ne refais plus jamais ça Haydée, j'ai cru rejoindre le bon Dieu avant l'heure »
«Est-ce que tu peux nous préparer une limonade au lieu de raconter des bêtises »
«Oui, mais maintenant laisse-moi toute seule»
Elle me jette des coups de chiffon provoquant nos deux rires et je finis par quitter la cuisine.
Une fois en haut, je tombe sur Charles avec une énorme pille de livre entre les mains.
«Laissez-moi vous aider »
«Merci Haydée »
Je lui prends 5 de ses gros livres et je le suis en direction de son bureau.
Il pose d'abord les siens avant de prendre les miens.
Et comme à chaque fois que je rentre dans son bureau, je suis immédiatement focalisé sur l'immense tableau, le représentant lui et sa famille.
«Elle était encore une petite fille » dit-il avec beaucoup de nostalgie.
Il dit vrai, Louise ne devait être âgée que de 4 ou 5 ans.
«Elle n'est peut-être plus petite, mais elle reste votre fille »
Il me sourit avant de prendre place devant son bureau.
«Virginia ne s'est pas encore transformée en machine à fumée ? »
«Non, elle est encore calme pour le moment. Mais je pense que des demain matin , elle sera angoissée»
«À chaque fois c'est la même chose et j'ai beau lui dire que tout est parfait, elle s'en rend malade»
