Vêtue d'une robe rose qui mettait en grande valeur sa silouhette fine, Anna-Louise rejoignit sa mère et sœur qui l'attendait devant l'entrée de la maison.- Tu es ravissante ! Ah, la couturière a fait des merveilles comme à son habitude; dit Marie-Anne admirative.
- Toi aussi tu es belle; répliqua Anna-Louise. Cette robe du soir met en grande valeur ton dos. Ton fiancé n'apprécierait pas trop.
- Ah il ne sera même pas de la partie.
- Allons-y, nous sommes déjà en retard! S'exclama madame Durand.
- As-tu pris le cadeau qu'Anne-Flore avait laissé avant de partir maman ? S'enquit Marie-Anne.
- Je l'ai. Je l'avais déjà fait installer dans la voiture. Maintenant en route mesdemoiselles.
Dix minutes plus tard, la voiture s'engageait sur la route devant mener à la demeure des Durosier. Cette dernière était très imposante dans son style antique éclairée par plusieurs lumières. Quelques voitures des premiers invités étaient garés entre l'entrée et le rebord de la route.
Plusieurs familles avaient été invités, notamment les Rigodon que les Durand connaissaient depuis fort longtemps, les Fouche qui était une famille de la grande bourgeoisie séjournant au Cap depuis des générations, les Miot et les Fouchard. Ces deux dernières familles habitaient Port-au-Prince mais pour l'occasion, ils furent obligés de s'établir dans le Cap pour une durée indéterminée.
Annabelle fut la première à pénétrer le grand hall qui menait au salon transformé en salle de réception. Elle fut accueillit par Alberta Durosier, la maîtresse de maison surnommée aussi la commère du Cap. Anna-Louise et Marie-Anne entrèrent à leur tour et la saluèrent en chœur.
Alberta les invita à rejoindre les autres invités qui se tenaient un peu plus loin. Les jeunes femmes remirent les cadeaux destinés à la fille de madame Durosier et la laissèrent dans une discussion enjouée avec Annabelle.
Anna-Louise alla se servir d'un verre de champagne pour se rafraîchir la gorge. La salle était un peu bruyante. Certaines personnes dansaient , d'autres bavardaient ou riaient. Marie-Anne était allée retrouver son amie Régine. Quant à sa mère, elle discutait avec d'autres dames de la grande bourgeoisie à présent.
Ce moment de solitude n'était pas pour lui déplaire. Elle se sentait apaisé. Mais son bien-être fut de courte durée. Milo se dirigeait droit vers elle avec une étrange expression dans le regard; une expression qui provoqua en elle de délicieux frissons. Son costume bleu marin mettait en valeur sa silhouette d'athlète.
Anna-Louise fit mine d'être accaparé par les broderies qui ornaient la table.
- Bonsoir mademoiselle Durand!
- Bonsoir à vous monsieur Henry. Quelle surprise de vous voir ici! Vous qui évitez à tout prix les fêtes !
Milo émit un sourire ravageur.
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Le retour des beaux jours
Historical FictionAnnée 1950 Anna-Louise est de retour en Haïti, son pays natal après avoir voyager un peu partout dans l'Europe durant quatre ans. Elle vient d'une famille riche qui habite le grand nord plus précisément au Cap-Haïtien. La jeune femme rêve de liberté...