CHAPITRE VINGT-CINQ

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Pdv L

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Pdv L.T
♪ The Vamps — Wake UP ♪


Le parc est toujours mon endroit préféré. À cinq ans, tout semble immense, un monde à explorer. Je suis assis sur le sable, les genoux enfoncés dans la matière fine, cherchant des trésors comme des petits cailloux ou des coquillages oubliés, tout ce qui peut stimuler mon imagination. Ferry est juste à côté, jouant avec un avion en papier qu’il a fabriqué avec soin. Ses éclats de rire résonnent dans l’air frais, chaque vol plané de l’avion déclenchant une nouvelle vague d'excitation.

« Regarde, Louis ! Il vole haut cette fois ! » s'exclame Ferry, ses yeux pétillants de joie.

Je lève les yeux de mon trésor pour voir Harry, plus loin dans le parc. Il est assis avec sa mère, son visage rond et ses cheveux en bataille. C'est un garçon plus jeune, mais il dégage quelque chose de calme, un sourire doux qui me fascine. Je suis sur le point de courir vers lui, les mains pleines de sable, lorsque tout se dissipe soudainement.

Je m'éveille brusquement.

Le parc, le sable, les rires de Ferry s'évaporent comme de la brume. À la place, une lumière froide au-dessus de moi, des murs blancs… et une infirmière. Je me rends compte que je suis allongé dans un lit d'hôpital. Tout est flou, comme si mes yeux peinaient à se focaliser. Je veux bouger, me lever, mais je ne peux pas. Mes muscles semblent engourdis, inertes. Ma tête tourne alors que je tente de comprendre où je suis.

L’infirmière appuie sur un bouton d'urgence avant de se pencher vers moi. Je veux parler, dire quelque chose, mais ma gorge est trop sèche, trop vide pour produire le moindre son.

Je sens un poids sur mes cuisses. En baissant les yeux, je vois Harry, endormi contre moi. Un sourire fatigué se dessine sur mes lèvres. Harry est là, avec moi. Mais quelque chose me perturbe profondément. Pourquoi a-t-il l'air différent ?

Harry se réveille brusquement, probablement à cause du mouvement. Lorsqu’il se rend compte que je suis réveillé, des larmes se mettent à couler sur ses joues. Il se met à pleurer en s’accrochant à moi avec une force désespérée.

« Johanna ! Maman ! Il est réveillé ! » hurle-t-il à travers ses sanglots.

Je le fixe, incapable de comprendre ce qui se passe. Pourquoi tout le monde semble  différent ? Pourquoi Harry, mes parents, Niall et Liam ont-ils l’air plus vieux, plus marqués ? Je ne comprends pas.

Mes parents et ceux d’Harry arrivent en courant. Ils ont l’air fatigués, plus âgés. Mon père a quelques rides supplémentaires, et ma mère semble épuisée, ses yeux rougis par les larmes. Niall et Liam apparaissent derrière eux, leurs visages portent les traces de plusieurs années de stress. Je les connais, mais ils sont différents. Tout le monde semble avoir vieilli.

Je regarde Harry, qui est assis à côté de moi, les larmes aux yeux. Les traits de son visage sont marqués par le stress et la fatigue. Je voudrais lui demander ce qui s’est passé, lui demander pourquoi tout est si différent. Mais ma gorge est trop sèche, mes mots ne trouvent pas leur chemin.

Un médecin entre dans la chambre, un sourire chaleureux sur le visage. Il s'approche de moi et commence à parler. Ses mots sont déformés, comme si je les entendais à travers un brouillard épais. Je n'arrive pas à comprendre tout ce qu'il dit, mais je capte une phrase :

« Vous avez passé trois ans dans le coma. »

Trois ans. La déclaration résonne dans ma tête comme un coup de tonnerre. Trois ans ? Comment est-ce possible ? La dernière chose dont je me souviens, c'est d'être monté au bloc opératoire pour cette opération décisive. 

Après un moment, le médecin et les infirmières quittent la chambre, laissant mes parents et mes amis avec moi. Je veux leur parler, leur dire que je les aime, mais que tout ceci semble irréel. Mais mes muscles sont encore trop faibles, ma gorge trop desséchée pour que je puisse émettre un son.

Harry se rassoit doucement à côté de moi sur le lit.

« Je t'avais promis que je serais là à ton réveil, » me dit-il d'un sourire, essuyant ses yeux.

J'ouvre la bouche, tentant de dire les mots que je veux absolument lui dire.

« Je... Je t'... t'aim...e. »

Il inspire de surprise alors que mes joues s'inondent doucement de larmes et qu'un grand sourire étire doucement mes lèvres. Il me prend dans ses bras et je niche mon visage contre son torse en fermant les yeux.

Trois ans ont passé. Certes.

Mais je vais continuer à vivre, et j'ai pu dire je t'aime à Harry après une opération réussie.

L'ALPHA ET SON CALCULATEUR {L.S}Où les histoires vivent. Découvrez maintenant