19.𝐑é𝐜𝐨𝐧𝐜𝐢𝐥𝐢𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧⎮𝐏𝐚𝐫𝐤𝐞𝐫

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Parce que deux meilleurs amis ne peuvent pas se détruire, sans se réconcilier dans les larmes, j'ai écrit ce chapitre...

À vos commentaires.

Bonne lecture mes amours
(N'oubliez pas la petite étoile)

...

Parker

La tête contre la porte, je prends le temps de souffler. Le vide dans ma poitrine est un peu moins présent en sa présence, quand je l'ai vue dans sa chambre, je n'ai pas résisté à l'idée de la tenir dans mes bras.

Mais rapidement, la boule dans mon ventre revient. Ève est une bulle d'air, la mienne, mais à l'instant où je m'éloigne, l'eau m'encercle à nouveau. Je tente de respirer mais mes poumons s'emplissent de liquide. Je me noie, m'intoxique avec mes propres illusions.

J'ai tenté de nier la réalité, mais comme à chaque fois que ça arrive, elle revient plus forte. Elle te met une claque que tu as dû mal à encaisser seul. J'ai tenté de croire que j'allais mieux, que les dernières semaines me feraient oublier ce manque.

Mais finalement, je ne prenais juste pas le temps de penser à lui.

Le manque est toujours là et il fait mal.

Aujourd'hui est un jour de plus sans lui. Mon reflet me dégoûte toujours autant, les miroirs sont mon pire cauchemar. Je m'évite constamment, et j'en viens à me demander comment ils peuvent me regarder comme si de rien n'était.

On ne peut pas oublier un visage qu'on voit tous les jours.

La seule chose qui m'aide dans ces moments-là est un vice que je ne me permets que rarement. Aujourd'hui semble un bon jour pour le reprendre.

Je ne croise personne sur mon chemin, je descends en bas, toutes les portes de chambre sont fermées. Aucun bruit ne résonne mais je suis sûr d'une chose : quand on se retrouvera, les sourires seront plaqués sur nos visages. On ne passe pas Thanksgiving loin les uns des autres, peu importe ce qui nous sépare, c'est une règle qu'on a établie quand on s'est rencontré.

Ma vision s'éclaircit quand le réfrigérateur est devant moi. Ma main l'ouvre, je regrette mon geste quand mes doigts s'enroulent autour de la première bière que je vois. Pourtant, ça ne m'arrête pas. Je la décapsule à l'aide du comptoir, un petit bruit résonne. Je l'ai entendu tellement de fois après sa mort que le plaisir de savourer une bière n'est plus présent.

Elle est fraîche, pétillante. Cependant, je ne pense qu'à la première gorgée. Le houblon rencontre ma bouche, j'ai l'impression d'être un ancien alcoolique qui tombe à nouveau dans ses travers.

Ce n'est pas qu'une impression.

Si je ne l'étais pas, il aurait suffi de peu pour me faire plonger dans ce vice, à vie. Je me souviens encore des jugements de Hayes et Ace mais ils ne comprenaient pas.

À vrai dire, ils n'ont jamais compris.

Hayes noyait son chagrin au travail. C'est à ce moment-là qu'il a commencé à boxer. Alors peut-être qu'il ne buvait pas mais au moins, il s'échappait de la réalité grâce à quelque chose.

Ace m'a toujours jugé, enfin... pas intentionnellement. Il avait peur que je devienne comme lui, peur qu'au final, on soit que deux carcaces brisées.

— Tu es là...

Je n'ai pas besoin de lever les yeux pour reconnaître la voix de mon meilleur ami. D'ailleurs, c'est toujours comme ça avec lui, quand je pense ou parle de lui, il accourt sans même le savoir.

𝙃𝙊𝙋𝙀𝙇𝙀𝙎𝙎Où les histoires vivent. Découvrez maintenant