CHAPITRE DEUX

280 63 20
                                    

Pdv L

Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.


Pdv L.S

Dernier jour d'hospitalisation de Louis.


Aujourd'hui, je vois le médecin avant ma sortie définitive de l'hôpital. Mes parents sont là, à mes côtés, comme toujours. Ils me surprotègent, m'entourent de leurs inquiétudes, et je ne peux pas leur en vouloir. Pendant ces trois longues années où j'étais dans le coma, ils ont vécu l'enfer. Je ne peux qu'imaginer ce qu'ils ont ressenti, ce poids constant de l'incertitude. Alors, maintenant que je suis réveillé, je comprends qu'ils ne veulent plus prendre de risques. Mais malgré tout ça, quelque chose me pèse. Je me sens étranger dans mon propre corps. Mon esprit s'est réveillé, mais il y a quelque chose en moi, un changement, que je n'arrive pas à comprendre.

L'odeur de l'hôpital me frappe dès que nous passons les portes de la salle. Ce parfum antiseptique me rappelle les jours où j'étais allongé ici, dans cette froideur impersonnelle. Je prends une grande respiration et essaie de ne rien laisser transparaître. Mes parents me lancent des regards inquiets, et je fais de mon mieux pour les rassurer, bien que, moi-même, je sois loin d'être en paix.

Le médecin entre enfin dans la salle d'examen, son sourire poli essayant de détendre l'atmosphère. Mais je sais qu'il va y avoir des nouvelles, des informations que je ne suis pas certain de vouloir entendre. Mon cœur bat plus vite alors qu'il prend place et sort mon dossier.

« Louis, il y a plusieurs points que nous devons aborder aujourd'hui, » commence-t-il doucement, son regard alternant entre moi et mes parents. « Ton Oméga intérieur n'a pas survécu à l'opération. C'était ce à quoi nous nous attendions, mais il a lutté jusqu'au bout... »

Il a lutté jusqu'au bout. Les mots résonnent dans ma tête, mais je ne comprends pas immédiatement ce qu'il signifie.

« Il y a toutefois une particularité, » poursuit-il après une pause. « Ton Oméga a laissé des ovules. Ce qui signifie que, malgré ta nature Alpha, tu as conservé une capacité biologique rare : celle d'enfanter. C'est une anomalie, mais ton corps l'a acceptée. »

Je le fixe, incrédule. Enfanter ? Moi, un Alpha ? C'est... absurde. Pourtant, ses mots sont clairs.

Mon esprit s'embrume alors que j'essaie de donner un sens à ce qu'il vient de dire. Un Alpha avec des ovules... Je n'ai jamais entendu parler de ça. Mes parents échangent des regards perplexes, mais ils semblent se raccrocher au fait que, malgré tout, mon corps fonctionne correctement.

« Ce n'est pas tout, » ajoute le médecin, me sortant de mes pensées. « D'après nos analyses, tu as également conservé tes fluides. »

Je lève les yeux vers lui, surpris. Comment est-ce possible ?

« Je dois t'avouer que nous étions persuadés que tu n'en aurais plus, » continue-t-il, comme s'il lisait dans mes pensées. « Avec l'élimination de ton Oméga, il semblait évident que ton corps ne produirait plus de fluides liés à ta condition précédente. Mais il semble que, d'une manière ou d'une autre, ton organisme ait trouvé un équilibre étrange. Tu es désormais Alpha, mais avec certaines caractéristiques d'Oméga. »

L'ALPHA ET SON CALCULATEUR {L.S}Où les histoires vivent. Découvrez maintenant