CHAPITRE TROIS

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Pdv L

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Pdv L.S

Aujourd'hui, c'est mon premier jour à l'université en tant qu'étudiant en première année de sciences et technologies. Un nouveau chapitre qui s'ouvre, censé être excitant et rempli de promesses. J'ai réussi à valider mon diplôme en candidat libre, ce qui m'a permis de rejoindre rapidement mes amis à l'université, mais malgré ce succès, une angoisse sourde me ronge depuis que je me suis levé ce matin.

En arrivant sur le campus, je suis immédiatement submergé par le bruit, la foule, les mouvements incessants. Les gens sont partout, pressés, occupés, bruyants. Tout est si différent de l'ambiance feutrée et presque figée de l'hôpital où j'ai passé tant de temps. Mon cœur commence à battre plus vite, mon souffle se fait court, et une sensation d'oppression monte en moi. Ce n'est pas la foule que j'ai connue autrefois. C'est une mer humaine qui semble prête à m'engloutir.

Dès le premier cours, je comprends que quelque chose ne va pas. Je suis assis au fond de l'amphithéâtre, mais les voix des autres étudiants résonnent dans ma tête comme un écho incessant. Chaque mot, chaque rire, chaque chuchotement me percute comme une vague. Je n'arrive pas à me concentrer sur le cours, mes pensées s'embrouillent, et je sens le besoin de m'échapper.

Quand la pause de midi arrive, je ne réfléchis pas. Je me lève brusquement et quitte l'amphithéâtre sans un mot. Je sais que mes amis vont s'inquiéter. Mais je ne peux pas leur parler et encore moins à Harry. Pas maintenant. J'ai besoin de silence, de solitude, de m'éloigner de cette foule qui m'étouffe. Je trouve refuge dans les toilettes du bâtiment. C'est l'endroit le plus calme que je peux trouver. Loin des rires, des conversations, des regards.

Je m'enferme dans une cabine, m'assois en tailleur sur la cuvette, et je ferme les yeux. Le silence relatif m'apaise un peu, mais je sens toujours cette pression en moi, cette sensation de décalage entre le monde et moi. Pendant trois ans, j'ai été coupé de tout ça. Maintenant, je suis de retour, mais je ne me sens pas à ma place. Le monde a continué sans moi, et moi, je suis resté figé, prisonnier d'un corps qui ne m'appartient plus tout à fait.

Mon téléphone vibre dans ma poche, mais je l'ignore. Je sais que ce sont mes amis qui essaient de me joindre, inquiets de mon absence. Mais je ne veux pas leur parler. Je n'ai pas la force de prétendre que tout va bien. Pas aujourd'hui.

Le temps passe, les étudiants entrent et sortent des toilettes, certains me jettent des regards curieux, mais je m'en fiche. Je reste là, immobile, les yeux fermés, essayant de trouver un semblant de paix dans ce chaos intérieur. Puis, après un long moment, la porte des toilettes s'ouvre à nouveau. Je n'y prête pas attention au début, mais j'entends des pas qui se rapprochent, et le bruit des portes de cabines qui s'ouvrent une à une.

Je lève les yeux et je vois Harry. Il est là, debout devant ma cabine, l'expression inquiète. Lorsqu'il me voit, il pousse un soupir de soulagement, mais je sens aussitôt une vague de malaise m'envahir. Sa présence me rappelle tout ce que j'essaie d'oublier, tout ce que je ne suis pas encore prêt à affronter.

L'ALPHA ET SON CALCULATEUR {L.S}Où les histoires vivent. Découvrez maintenant