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Pdv L.S
Je suis enceint.
Ces trois mots résonnent en boucle dans ma tête depuis que j'ai reçu mes analyses. Enceint. Je n’arrive toujours pas à y croire. Ça fait une semaine, d’après les résultats. Mon cœur bat à tout rompre, et une peur indescriptible me traverse. Qu’est-ce que je suis censé faire de cette information ? Je ne suis pas prêt. Pas du tout. En plus, le médecin a insisté sur le fait que je devais venir à l’hôpital pour des examens complémentaires.
Ce matin, je suis parti sans réveiller Harry. Il dormait profondément, et je n’ai pas eu le courage de le regarder dans les yeux pour lui annoncer ça. Pas encore. Tout ça me dépasse.
À l’hôpital, le médecin m’a rassuré autant que possible.
« Tout devrait bien se dérouler, Louis. Il faudra une césarienne à terme, mais sinon, tout semble normal. Tu devras juste venir chaque mois pour des contrôles afin de t’assurer que tout évolue correctement. »
Je l’écoutais, mais mes pensées étaient ailleurs. Je me sentais tellement dépassé par cette nouvelle. Le médecin continuait à parler, mais au fond de moi, c’était le chaos.
« Vous n’avez pas à vous inquiéter, mais gardez à l’esprit que vous devez en parler à vos proches pour être bien entouré. »
Facile à dire. Je ne sais même pas comment aborder le sujet. Mes parents ? Harry ? Mes amis ? Rien que l'idée de leur en parler me terrifie. Je me sens tellement perdu.
De retour à l’université, je tente de reprendre un semblant de normalité. Peter et moi discutons d’un sujet scientifique qui, d’ordinaire, m'aurait passionné, mais aujourd’hui, je suis complètement ailleurs. Mon ventre me semble déjà étrangement lourd, et même si je sais que c’est psychologique, je ne peux m'empêcher de poser la main dessus de temps en temps.
Soudain, une vive douleur me transperce le bas-ventre. Un gémissement échappe à mes lèvres malgré moi.
« Louis, ça va ? » demande Peter, visiblement inquiet.
Je force un sourire en hochant la tête.
« Oui, ça va. C’est juste… le repas de ce midi qui ne passe pas. »
Je mens. C'est plus facile que d'expliquer ce qui se passe réellement. Peter semble hésitant mais me laisse tranquille, continuant de parler comme si de rien n’était. Mais je ne l’écoute plus. Mon esprit est ailleurs, complètement submergé par cette nouvelle réalité que je ne parviens pas à affronter.
***
En fin de journée, je rentre chez moi avec mes amis. Habituellement, nos discussions sont légères et pleines de rires, mais aujourd’hui, je me sens déconnecté. Une fatigue écrasante me pèse sur les épaules, et je sens mon corps faiblir.
