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— ... Le pire c'est que Yuji voulait pas que je reste seul, donc il dormait tout le temps à la maison, Yuko venait parfois, alors j'entendais tout. Ils pensaient qu'ils étaient discrets, mais j'entendais vraiment tout, Yuko a une voix aiguë, quand elle gémit c'est pas discret. Les entendre ça me renvoyait à ma solitude, je me suis senti veuf pendant tout le mois. Et ça c'est sans compter tous les autres qui font plein de bruit dans l'immeuble. Surtout Mai, je suis sûr qu'elle le faisait exprès.
— Hmm..., fit Megumi d'un air distrait, sans ouvrir les yeux.
— ... Et donc, j'ai décidé de tous les castrer pour qu'ils fassent plus de bruit, mais avant ça j'ai couché avec Ino et Mai pour tester, vu le bruit qu'ils faisaient ça devait forcément être bien. Ensuite, j'ai brûlé l'immeuble, j'ai fait exploser Shibuya, et je suis maintenant recherché dans tout le pays. Après ça j'ai retrouvé Uraume et je t'ai trompé avec iel, je me suis dit que ça te dérangerait pas que j'aille voir ailleurs le temps de ton absence. Ensemble on a planifié un braquage sur la plus grosse banque du pays, et on s'est choisi des noms de capitale, comme dans la Casa de Papel. Pour info, moi je suis Paris et iel c'est Séoul. Donc j'ai décidé de venir plutôt en France pour me cacher et changer d'identité. Ça te va ?
— Hmm..., répéta Megumi.
— Miel tu m'écoutes pas, dit Ryômen en lui secouant doucement l'épaule.
— T'as dit que t'avais castré tout le groupe, que t'avais brûlé l'immeuble, que tu m'avais trompé avec Ino, Mai et Uraume, que t'avais fait exploser Shibuya, et que tu prévois un braquage. Tu vois je t'écoute.
— Et tu réagis pas ? s'indigna Ryômen.
— Je suis trop occupé à me détendre pour réagir, répondit Megumi d'une voix paresseuse. Reprends tes caresses...
Ryômen s'exécuta en replongeant sa main dans ses cheveux, et Megumi se lova un peu plus contre lui. Il était minuit passé, après avoir dîné avec Toji et Yuki, et après avoir été forcé de passer une partie de la soirée avec eux, ils avaient réussi à s'éclipser dans leur chambre. Ils s'étaient tous les deux lavés, séparément malheureusement, Toji les avait même obligés à s'habiller dans la salle de bain, pour ne pas retourner dans la chambre en serviette. Il était grave. À présent, Ryômen était torse nu, uniquement vêtu d'un short gris (ce qui n'avait pas échappé à Toji, qui l'avait dévisagé d'un air menaçant lorsqu'il était sorti de la salle de bain. Megumi aussi l'avait dévisagé, mais pas pour la même raison...). Il était allongé dans leur lit, leurs oreillers regroupés derrière son dos pour lui servir d'appui. Megumi était allongé sur lui, il ne portait plus qu'un caleçon, ainsi qu'un t-shirt qu'il s'était empressé de voler dans la valise de son petit ami. Il était installé entre ses jambes, et sa tête reposait sur son cœur.
Il somnolait à moitié, il n'écoutait que d'une oreille ce que disait Ryômen. Il était plus concentré sur le son de sa voix, sur sa manière de prononcer chaque mot avec sensualité, et sur son souffle qui tombait dans ses cheveux. Et surtout, il écoutait les battements de son cœur, qui battait avec allégresse contre son oreille. Megumi aimait écouter la mélodie de son cœur, ça le reposait, et ça le calmait lorsqu'il angoissait. Et puis, ses étreintes étaient tellement agréables qu'elles agissaient comme un somnifère sur lui. Il ne s'était pas senti aussi bien depuis son départ de Tokyo. Il avait l'impression d'être enveloppé dans un cocon de soie, près d'un feu de cheminée qui réchaufferait son corps avec douceur. Il était dans une bulle, Ryômen était comme un songe une nuit d'été.
— Megumi, reprit Ryômen au bout d'un moment.
Alerté par l'emploi de son prénom, Megumi rouvrit les yeux, et releva son visage vers lui.
— Oui ?
— Pour de vrai... J'ai revu Uraume.
— Tu l'as revu ? Quand ça ? demanda Megumi en se relevant aussitôt, sans pouvoir masquer son inquiétude.
— La semaine dernière, iel est venu me voir au restaurant. Je te l'ai pas dit plutôt parce que je préférais t'en parler en face-à-face, et je voulais pas te faire angoisser.
— Et qu'est-ce qu'iel t'a dit ? Vous vous êtes réconciliés ? Et tu l'avais pas revu·e depuis décembre ? demanda Megumi à toute vitesse.
— Megumi détends-toi, tout va bien, rassura Ryômen en levant sa main pour tenter de caresser son bras. Je l'avais pas revu, iel m'a dit qu'iel passait juste devant mon restaurant, alors iel est entré pour me voir et discuter un peu. Iel voulait qu'on se réconcilie.
— Et tu as dit oui ?
— J'ai hésité, avoua Ryômen.
Sa main retomba dans le vide en silence, et Megumi ne sut quoi répondre. Cela faisait presque neuf mois qu'ils étaient ensemble, neuf mois que Ryômen n'était plus en contact avec Uraume, et qu'il était heureux ainsi. Alors pourquoi vouloir redevenir ami avec iel ? Megumi ne savait pas quoi en penser. Il avait remarqué qu'Uraume lui manquait, même si Ryômen avait de nouveaux amis aujourd'hui, il restait attaché à Uraume, il n'arrivait pas à oublier l'amitié qu'il lui avait portée pendant des années. C'était compréhensible, il tenait beaucoup à iel, ça ne pouvait pas changer du jour au lendemain... Mais d'un autre côté, c'était frustrant de voir que Ryômen n'arrivait pas à passer à autre chose.
Leur relation était toxique, elle l'avait toujours été, et ça n'avait fait qu'empirer lorsque Ryômen avait rencontré Megumi. Il ne pouvait pas redevenir ami avec quelqu'un comme Uraume. Megumi savait qu'il ne pouvait pas l'en empêcher, mais... Il n'avait pas envie de le voir souffrir. Uraume lui avait fait du mal une fois, iel pouvait très bien recommencer. Et iel ne l'avait jamais vu comme un ami, iel avait toujours eu un regard déplacé sur lui... Ryômen avait besoin d'être avec des personnes qui l'aimaient sincèrement, pas avec des personnes qui voulaient juste son corps.
— Et... Qu'est-ce que tu lui as répondu ? finit par demander Megumi avec appréhension.
— J'ai discuté avec iel un moment et... Je pense toujours que c'est pas une mauvaise personne.
— Iel t'a fait du mal Ryô, iel te voyait comme un objet, ne put s'empêcher de répondre Megumi.
— Je sais, mais c'est pas une mauvaise personne.
— Ryô...
— Je sais que pour toi c'est difficile à croire, mais moi je les connais et je sais qu'iel a un bon fond. Iel s'est mal comporté, et j'excuse pas ses actes ni ses paroles, mais je reste convaincu que c'est une bonne personne, répéta Ryômen en plongeant son regard dans le sien.
— Alors tu veux redevenir ami avec iel, comprit Megumi, une note de déception dans la voix.
— J'ai beaucoup réfléchi avant de prendre une décision. J'en ai parlé à Yuji, à Choso, à Yuko, et ils m'ont tous dit la même chose que toi. Même si je suis pas totalement d'accord avec vous, je sais que vous avez raison, et je sais que c'est difficile de retourner avec une personne qui était nocive pour nous. Je sais que ça peut se retourner contre moi, et qu'au fond, il y aura toujours le risque que je finisse par tout perdre. Et je veux pas vous perdre, surtout toi, parce que t'es la personne qui m'a le plus aidé à reprendre ma vie en mains, et je veux pas gâcher ça.
— Alors qu'est-ce que tu veux faire ?
— Je veux pas condamner Uraume, mais je veux pas non plus tout recommencer. Je sais que c'est pas une mauvaise personne... Mais je crois qu'on est pas fait pour être amis. Je peux pas oublier ce qu'il s'est passé, j'arrive pas à lui pardonner, je suis pas prêt à lui reparler comme si de rien était. Et je crois pas en avoir envie. J'ai pas la force pour ça. J'ai juste envie de passer à autre chose, et de rester avec des personnes qui me font me sentir normal. Je veux pas rester accroché à quelqu'un qui m'a donné l'impression que mon corps était en libre-service. Alors... Je préfère que ça s'arrête là avec iel, et je lui ai dit.
Megumi retint un soupir de soulagement, et saisit la main de Ryômen pour la serrer.
— T'as pris la bonne décision, dit-il doucement.
— Je sais. Mais iel va quand même me manquer, notre relation était l'une des seules choses que je voulais garder de mon adolescence, dit Ryômen, une pointe de tristesse dans la voix.
— Je comprends. Je suis là tu sais, tu peux m'en parler si t'as besoin.
— T'inquiète pas, dit Ryômen en souriant, avant de se redresser en position assise, pour passer ses bras autour de la taille de Megumi. Ça va aller, je vais m'en remettre. Et puis je t'ai retrouvé, je peux qu'être heureux maintenant. Mon adolescence craint, vaut mieux que je laisse cette période de ma vie mourir.
— T'as raison, dit Megumi en montant à califourchon sur son bassin, tout en passant ses bras autour de son cou. Je suis rassuré, j'avais peur que tu te fasses du mal.
— Je me suis dit que tu me tuerais si je renouais avec Uraume, donc j'ai préféré pas prendre de risque. Je peux pas mourir maintenant, j'ai pas encore géré ton père...
— T'es suicidaire Ryô. À part ça, tout va bien ? Pour de vrai ? Il t'est rien arrivé d'autre ?
— Hmm... En oubliant le fait que j'ai entendu les Yuyu coucher ensemble, que j'ai dû rejoindre la team célibataire du groupe pendant un mois, et que je suis en manque de sexe, tout va bien.
— Vu le nombre de fois où ils ont dû nous entendre, ça serait mal placé de leur faire des reproches.
— C'est vrai. Mais je suis traumatisé de ce que j'ai entendu... En plus j'ai trouvé des culottes dans les affaires de Yuji. Des culottes en dentelle ! Et Ino m'a dit que lui aussi il en avait chez lui. Tu penses que tous les garçons qui ont une copine gardent leurs strings dans leur chambre, ou c'est juste eux qui sont louches ?
— Je pense que c'est pas les seuls à faire ça, Choso aussi devait avoir des strings de Yuki dans sa chambre, avant de déménager chez Noritoshi.
— Pourquoi tu me laisses pas tes caleçons toi ? questionna alors Ryômen, laissant ses mains glisser jusqu'à ses fesses pour les serrer.
— Ça te servirait à quoi ?
— Je me branlerais avec.
— Ryô, la porte est ouverte ! s'exclama Megumi en plaquant sa main sur la bouche de Ryômen. Si mon père t'entend il va te tuer !
— Oh c'est bon, à croire que lui il a jamais rien fait. Tu devrais lui dire que je te soulève plus que mes plateaux de pizza, ça l'aiderait à comprendre que t'es plus un bébé.
— Tu me « soulèves » pas...
— On peut aussi dire que tu passes plus de temps à quatre pattes maintenant que quand t'étais bébé si tu préfères.
— Mais ça va pas, t'es fou Ryô. Mon père va vraiment te tuer s'il t'entend dire ça.
— Et s'il t'entend gémir, qu'est-ce qu'il va faire ? questionna Ryômen d'un ton espiègle.
— Nous tuer tous les deux probablement, et faire don de tes testicules à la science, répondit Megumi avec un sourire amusé.
— Mince alors, comment on va faire pour coucher ensemble..., soupira Ryômen.
— Pour notre survie, il vaut mieux qu'on attende demain. Il sera pas là de la journée, et Yuki non plus.
— On doit attendre demain ? Vraiment... ? soupira Ryômen, en s'approchant un peu plus de son visage, pour que ses lèvres frôlent les siennes. Parce que tu penses pouvoir dormir alors qu'on s'est pas vu depuis des jours ?
Ses lèvres étaient trop proches, Megumi pouvait sentir son souffle s'infiltrer dans sa bouche et le caresser. Il baissa lentement les yeux sur ses lèvres, et les regarda longuement. Il les connaissait par cœur, il pourrait les redessiner les yeux fermés, sans oublier le moindre détail. Il avait rêvé de ses lèvres, il voulait les sentir sur lui, dans son cou, sur sa poitrine, sur son ventre, entre ses cuisses. Il mourrait d'envie de se jeter dessus. Mais il ne pouvait pas faire cela, ce n'était pas raisonnable... La porte de leur chambre était ouverte et son père n'était pas couché, il pouvait débarquer n'importe quand. Et si Megumi embrassait Ryômen, il n'était pas sûr de pouvoir s'arrêter...
Mais en même temps... Comment lui résister ? Comment s'écarter et se coucher à ses côtés sans s'être perdu dans ses baisers avant ? Comment rester calme alors que son corps n'était plus que des braises chaudes, prêtes à s'enflammer à tout moment ? Megumi ne pouvait pas rester de marbre alors que son petit ami se trouvait aussi près de lui, torse nu, armé de ses piercings et de ses muscles un peu trop mis en évidence, et qu'en plus de cela, Megumi était à califourchon sur son bassin. Non, il ne pouvait vraiment pas résister.
Dans un élan de faiblesse (et d'envie), Megumi captura les lèvres de Ryômen, et l'embrassa chastement. Il resserra ses bras autour de sa nuque, en se cambrant contre lui, de manière à frotter son ventre contre le sien, et à poser son entrejambe sur le sien. Quoi ? Il le faisait sans aucune arrières-pensées, c'était juste pour l'étreindre ! Ryômen répondit à son baiser sans hésiter, il serra un peu plus ses fesses dans ses mains, et rapidement, sa langue vint jouer avec la sienne. L'embrasser faisait naître des papillons dans le ventre de Megumi, cette sensation lui avait manqué... Non, décidément, il ne pouvait pas résister. Tant pis pour la porte ouverte, il n'avait qu'à être discret.
Il saisit la nuque de Ryômen d'une main pour approfondir leur baiser, et posa son autre main sur la poitrine de Ryômen. Elle avait l'air plus musclé qu'avant... Non, Megumi devait rêver. Il était juste en manque de sexe.
— Miel j'ai trop envie de toi, j'ai pas envie d'attendre demain, soupira Ryômen entre deux baisers.
— C'est pas prudent, mon père va nous tuer, répondit Megumi, sans réussir à mettre fin à leurs baisers.
— S'il nous laisse avoir un orgasme avant ça me va..., répliqua Ryômen, en quittant ses lèvres pour embrasser son cou.
— T'es pas censé faire de l'abstinence ? demanda Megumi avec un sourire.
— De l'abstinence ? C'est quoi ça... ?
— Le mois est pas terminé, t'es pas censé m'embrasser comme ça.
— J'abandonne l'abstinence, je te veux toi et rien que toi... Je peux te toucher ?
— Oui, dit Megumi d'une voix presque suppliante.
Sans attendre, Ryômen lui retira son t-shirt, il lui releva les hanches pour que sa poitrine soit à la hauteur de sa bouche, et il couvrit son torse de baisers. Il se pencha sur le côté, pour atteindre son sac qui reposait au pied du lit, et fouilla dedans à l'aveuglette. Il en sortit un tube de lubrifiant, qu'il l'ouvrit pour en faire couler sur ses doigts.
— T'es prêt ? demanda-t-il en relevant les yeux vers lui.
— Je suis prêt depuis que je t'ai revu Ryô, répondit Megumi, en roulant son t-shirt en boule, pour le jeter sur leur porte et tenter de la fermer.
La porte bougea sans un bruit, mais elle ne se ferma pas entièrement. Bon, c'était déjà mieux que rien, au moins il n'était plus possible de voir ce qu'ils faisaient depuis le couloir. Ryômen en profita pour baisser le caleçon de Megumi, il posa sa main de libre sur sa hanche pour le maintenir, avant de faire entrer un doigt en lui. En même temps, il saisit l'un de ses tétons entre ses dents, et la bille froide de son piercing roula sur lui. Le souffle de Megumi se coupa et il écarquilla les yeux, en s'accrochant à la nuque de Ryômen pour ne pas tomber. Ses cuisses tremblaient déjà, il avait chaud, beaucoup trop chaud, et des étoiles tournaient devant ses yeux. Il avait du mal à rester lucide, entre le doigt de Ryômen qui allait et venait en lui, et son piercing qui tournait autour de sa poitrine. Il comprenait maintenant pourquoi Mai aimait autant le piercing d'Ino...
Ne pas faire de bruit s'avérait plus difficile que prévu. Megumi parvenait tout juste à respirer, et lorsque Ryômen ajouta un doigt en lui, et qu'il mordit sa poitrine, il ne put s'empêcher de laisser échapper un soupir de plaisir. Il se mordit la lèvre en se maudissant de ne pas savoir rester discret, mais Ryômen n'y fit pas attention. Il enfonça ses doigts en lui et les bougea avec plus de rapidité, sans cesser de faire danser sa langue contre lui. Megumi ferma les yeux et s'appuya de sa main de libre contre le mur derrière Ryômen, ses cuisses tremblant de plus en plus. C'était beaucoup trop bon, il ne tenait pas... Sérieusement, comment avait-il pu tenir un mois sans faire ça ?! Il avait presque oublié à quel point Ryômen pouvait lui faire ressentir du plaisir...
Et ce piercing... Il lui procurait trop de bien, il adorait le sentir rouler sur sa poitrine. C'était aussi excitant que surprenant, il aimait beaucoup trop ça, il avait presque envie que Ryômen lui dévore la poitrine.
— Megumi ? appela soudain une voix depuis le salon.
Megumi rouvrit vivement les yeux, et sentit son corps s'enflammer. Son père ! Il l'avait oublié ! Il ne dormait pas encore ! Son père ne se couchait jamais avant une heure du matin !
— Ryô, arrête ! s'exclama Megumi en le repoussant.
— Hein ? dit Ryômen d'un air hébété.
— Y'a mon père ! Va sous la couette, fais semblant de dormir ! ordonna Megumi avec panique.
Il jeta le tube de lubrifiant sur l'interrupteur pour éteindre la lumière, tout en poussant Ryômen sous la couette. Il remit son côté et se glissa contre son corps à toute vitesse, dos à lui, avant de fermer les yeux. Ryômen eut tout juste le temps de l'enlacer et de tirer leur couette sur eux. Au même moment, des pas retentirent dans le couloir, et la porte de leur chambre s'ouvrit. Megumi garda les yeux fermés et resta immobile, tout comme Ryômen. Il sentait la présence de son père, il pouvait presque voir sa silhouette dans l'encadrement de la porte. Faites qu'il ne voit pas le lubrifiant, ni les préservatifs dans le sac...
Son père les fixa un moment, comme s'il essayait de savoir s'ils faisaient semblant de dormir ou non. Bon sang, combien de temps allait-il rester là ? Il n'avait rien de mieux à faire ? Megumi était en train de mourir de chaud sous la couette, déjà parce qu'il faisait plus de vingt-degrés, et ensuite parce qu'il était trop excité ! Son entrejambe le démangeait, c'était même douloureux, il avait besoin de se soulager ! Sans parler du souffle brûlant de Ryômen qui tombait sur sa nuque, et de son intimité pressée contre ses fesses, qui ne faisait qu'empirer la situation. Megumi sentait tout à travers son jogging...
— Qu'est-ce que tu fais ? murmura une voix dans le couloir.
— Je vérifie qu'ils dorment, répondit Toji en français, trop bas pour que Megumi arrive à tout entendre et à tout traduire.
De toute façon vu son état actuel, il n'était pas en mesure de traduire quoi que ce soit. Il n'était même plus sûr de comprendre le japonais...
— Allez viens te coucher, tu vas pas rester là toute la nuit.
— Et pourquoi pas ?
— Parce que je t'attends dans le lit depuis tout à l'heure ! répliqua Yuki.
— Je viendrais quand je serais sûr qu'ils dorment. J'ai du travail, va te coucher.
— Toji. Ça fait dix minutes que je t'attends en sous-vêtements dans le lit, alors soit tu arrêtes de te prendre pour le père intrusif et surprotecteur cliché des séries américaines, soit tu me rejoins et tu t'occupes de moi avant que je ne te quitte pour ton meilleur ami, menaça Yuki d'une traite. Sauf si tu ne sais plus utiliser ce que tu as entre les jambes, dans ce cas dis-le-moi et je m'occuperai de mon cas seule.
Aucune réponse ne vint, mais des pas retentirent, et Megumi comprit que son père était probablement parti avec Yuki. Il n'avait pas compris ce qu'ils avaient dit, mais vu le ton qu'avait employé Yuki, son père ne risquait pas de revenir. Heureusement qu'elle était là, cette femme était une bénédiction...
— Megumi, je suis trop excité, j'ai besoin de jouir, murmura Ryômen à son oreille.
Sa voix fit tressaillir Megumi, mais il se força à reprendre ses esprits pour réfléchir rapidement. Son père était parti, mais il avait laissé la porte ouverte, et il risquait d'entendre s'ils faisaient du bruit. Cependant, Megumi ne pouvait pas renoncer et s'endormir sans rien faire, il avait besoin de se soulager lui aussi. Il se pencha rapidement et fouilla dans le sac de Ryômen pour en sortir deux préservatifs, avant d'en tendre un à Ryômen. Il le mit aussitôt, puis il saisit les hanches de Megumi pour le tirer contre lui. Il retira son caleçon sans ménagement, baissa son propre short, et passa son sexe entre ses cuisses. Il se frotta à lui dans un soupir de soulagement, faisant aller et venir son intimité entre ses cuisses, alors que Megumi se mordait les lèvres pour ne pas gémir.
Ryô se frotte contre moi, Ryô se frotte contre moi, Ryô se frotte contre moi... De calme. Il devait se calmer, respirer... Non il ne pouvait pas se calmer, son petit ami se faisait du bien contre lui ! Chaque mouvement de son sexe brûlait son intimité et ses cuisses ! Il ne pouvait pas rester calme ! Megumi tourna son visage pour l'enfouir dans son oreiller, laissant Ryômen se pencher sur lui pour embrasser son cou. Comme si cela ne suffisait pas, il caressa son ventre d'une main, avant de saisir son entrejambe et de le caresser, sans cesser de se frotter entre ses cuisses. Megumi gonfla la poitrine, prit une grande respiration, et expira lentement.
Il devait rester discret, il devait rester discret, il devait rester discret. Mais il n'avait pas couché avec Ryômen depuis un mois, et Ryômen se frottait contre lui, il ne pouvait pas rester discret ! Il avait envie de crier le nom de Ryômen ! Il avait envie que Ryômen soit en lui !
— Ryô j'ai envie que tu me prennes, gémit Megumi, en frottant ses cuisses l'une contre l'autre.
— Je peux pas, ça fera trop de bruit. Reste comme ça, j'ai presque fini, répondit Ryômen à voix basse.
C'était plus facile à dire qu'à faire ! Megumi ne pouvait pas se contenter de ça, c'était de la torture ! Ryômen dévorait son cou de baisers, il caressait son entrejambe, et il se servait de ses cuisses pour se caresser lui-même ! Comment Megumi était-il censé rester calme dans ces conditions ! Cela faisait un mois qu'il n'avait rien fait, un mois que les mains de Ryômen ne s'étaient pas posées sur lui, un mois qu'il avait refoulé tout le plaisir qu'il ressentait ! Son plaisir était sur le point d'exploser maintenant ! Il avait besoin que Ryômen vienne en lui et qu'il lui fasse l'amour sans ménagement, qu'il lui écarte les cuisses et qu'il...
Non, non... Un peu de tenue enfin... Il devait se calmer... Ce n'était pas comme ça qu'on l'avait élevé, enfin, un peu de dignité...
Mais il vivait avec Satoru et Suguru, son père avait couché avec la moitié des femmes qu'il connaissait, et il était en couple avec Ryômen ! Ryômen ! Avec un tel entourage, c'était normal qu'il ait ce genre d'envie ! Il sortait avec l'homme le plus séduisant qu'il connaissait, évidemment qu'il avait envie de se faire sauter dessus ! Bon tant pis s'il faisait un peu de bruit, Megumi ne pouvait pas tenir. À bas le mois d'abstinence, et vive la luxure !
— Ryô prends-moi, on s'en fiche si je fais du bruit, dit-il précipitamment.
Mais c'était trop tard. Ryômen lâcha échapper un soupir de soulagement (beaucoup trop craquant) à son oreille, il s'immobilisa entre ses cuisses, et sa main ralentit sur son sexe. Il avait un orgasme ? Il était en train de jouir sans lui ? Non ! Non, non, non ! Megumi n'était pas du tout d'accord ! Ryômen finit par s'écarter de lui, laissant une marque humide à l'intérieur de ses cuisses, et retira son préservatif.
— J'ai pas joui moi ! s'exclama Megumi d'un air mi-hystérique, mi-désespéré.
— Ah oui ? Mince alors...
— Ryô fais quelque chose ! Tu peux pas me laisser comme ça ! dit Megumi en se tournant vers lui.
— Non là je vais m'endormir, ça m'a fait trop de bien, maintenant je veux me reposer.
— Quoi ? Quoi ? Mais et moi ? Ryô arrête ça se fait pas ! Ryô je suis en train de brûler ! gémit Megumi avec détresse. Tu peux pas penser qu'à toi !
— Tu jouiras quand j'en aurais envie, répliqua Ryômen avec un sourire digne d'un diablotin sorti de l'enfer.
— Mais moi je veux jouir maintenant ! s'indigna Megumi.
— Qui commande ici ?
— Quoi ?
— Ça t'apprendra à pas m'écouter quand je parle, à pas me soutenir dans mon mois d'abstinence, à t'être moqué de moi quand Mai a dit que j'étais un bûcheron, et à faire le chef dans le couple.
— Mais... Mais... Ryô je te promets que j'arrêterai, mais tu peux pas me laisser comme ça... S'il te plaît, ça fait un mois que j'attends ça...
— Si je peux, je vais même le faire avec plaisir.
— Bon alors je vais dans la salle de bain, déclara Megumi en se levant.
— Tu restes là et tu dors avec moi, ordonna Ryômen d'un ton ferme.
Des papillons s'envolèrent dans le ventre de Megumi et une décharge d'excitation traversa son corps, alors que Ryômen le ramenait contre lui et l'entourait de ses bras. Argh ! Pourquoi Megumi devait-il être masochiste au point d'aimer se faire torturer de plaisir ! Son corps n'était qu'un lâche ! Il suffisait que Ryômen se montre un peu dominant avec lui pour qu'il soit encore plus excité ! Trahis par son propre corps, Megumi n'eut pas d'autres choix que de rester dans les bras de Ryômen. Être collé contre lui était aussi excitant que frustrant...
Comme si ce n'était pas suffisant, Ryômen passa innocemment sa cuisse entre les siennes, de manière à appuyer sur son entrejambe encore brûlant d'envie. Cet homme était le diable incarné. Megumi était trop excité, il avait envie de Ryômen, il avait envie de son corps, de ses baisers, de sa langue entre... Non. Rester calme, rester calme, rester calme...
— T'inquiète pas, demain je m'occuperai de toi, murmura Ryômen à son oreille.
— Mais j'ai envie de toi maintenant, dit Megumi, en posant ses mains sur son visage.
Il lui lança un regard suppliant, en priant pour que son corps nu collé au sien l'excite suffisamment pour lui donner envie de satisfaire son plaisir. Mais Ryômen se contenta de lui sourire, et déposa un chaste baiser sur ses lèvres.
— Si tu tiens cette nuit, je te promets que je m'occuperai de toi toute la journée demain. Je ferai tout ce que tu veux, promit Ryômen en caressant son dos. Je préfère attiser ton désir plutôt que de te satisfaire tout de suite. Je veux que tu savoures notre première fois depuis un mois.
— C'est frustrant, soupira tout de même Megumi, en laissant tomber son front contre le sien. T'as joui sans moi, c'est injuste...
— Désolé Miel, je pensais pas que j'aurais un orgasme aussi facilement. Mais c'était un tout petit orgasme, tu loupes rien !
— Ouais c'est ça...
— Si tu veux en attendant demain, je peux te prendre et tu t'endors comme ça.
— Et puis quoi encore ! s'exclama Megumi en frappant la poitrine de Ryômen.
— Ben quoi ? Je suis sûr que ça te plairait, dit Ryômen en riant.
— Pas du tout...
— Je disais ça pour rire, mais j'ai en fait vraiment l'impression que ça te plairait. Tu veux qu'on essaye ?
— Je..., hésita Megumi, avant de se reprendre en main. Ça peut être dangereux de faire ça, et puis je peux pas dormir dans ces conditions. Mais si tu veux... Enfin... On peut juste...
— T'inquiète pas Miel, je te taquinais juste, je sais que c'est dangereux de faire ça... Mais si tu veux, je te la mets, tu t'endors, et ensuite je la retire pour m'endormir.
— Je...
Bien qu'étrange, la proposition était tentante... Enfin, Megumi savait que ce genre de pratique était un peu étrange, et surtout dangereuse. Il n'était pas sûr d'être capable de faire ça... Mais d'un autre côté... L'idée de le faire était tellement excitante que...
— Miel, je rigolais, finit par dire Ryômen avec amusement. Ton père est juste à côté, et je veux pas mêler sexe et sommeil. Pour l'instant je vais juste te câliner.
— Demain t'as intérêt à tenir ta promesse, finit par dire Megumi en l'enlaçant. Je veux passer toute la journée collé à toi.
— C'est promis Miel, je te lâcherai pas. Je compte bien te coller toutes les vacances de toute façon, tu m'as trop manqué pour que je te laisse une seconde de répit, promit Ryômen en embrassant son front.
— Ça me va, sourit Megumi, en posant sa tête contre son cœur. Bon alors bonne nuit Ryô.
— Bonne nuit Miel, fais de beaux rêves.
— Toi aussi, répondit Megumi avant de fermer les yeux.────── ༻🥐 ༺ ──────
Je poste ce chapitre pour vous souhaiter une bonne rentrée 😶🌫️. Je trouve cette histoire un peu farfelue, mais je trouve ça drôle d'écrire de manière aléatoire, ça change de d'habitude. J'espère que vous aimez ça ! Et j'espère que vous aimez la version affamé de Megumi 🎀
À plus 🎀
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Miel in Paris
FanfictionRecueil lié à mon histoire Insta Jjk. Les habitants de l'immeuble partent en vacances à Paris pour découvrir la France, les croissants, et les aigris !! 🎀