20.𝐑é𝐯é𝐥𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧𝐬 𝐟𝐞𝐬𝐭𝐢𝐯𝐞𝐬⎮𝐄𝐯𝐞

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Parce qu'on ne connaît jamais quelqu'un sans savoir son secret, la bande vous dévoile tout.

Bonne lecture mes amours
(N'oubliez pas la petite étoile)

...

Ève

— On rentre pas trop tard, m'apprend Hayes. En général, à minuit, on est là.

— Je serai sans doute déjà sur le canapé, Grand-mère ne veille pas trop depuis sa maladie.

Les garçons sont tous les quatre en face de moi, ils enfilent leurs chaussures et bien que je ne parle qu'à l'un d'entre eux, ils m'accordent tous un regard quand j'évoque son cancer. Ils sont tous au courant, je ne les ai pas prévenus, mais il faut croire que Parker l'a fait à ma place.

C'est le genre de sujet que je déteste aborder mais je suis heureuse qu'ils sachent. Car sans même le vouloir, ou le demander, ils m'accordent, comme ils le font en ce moment, un soutien silencieux.

— Je vous rejoins dans la voiture, lance Parker.

Hayes et les autres se dirigent vers la porte quand je ne loupe pas l'œillade de Ace. Ses yeux sont rouges, tout comme ses joues. Il s'apprête à parler, sa bouche s'entrouve pour finalement se refermer. Il finit par partir, comme les deux autres, en ne disant pas un mot.

Mais avec un sourire aux lèvres.

— Donne-moi ton bras.

Parker se rapproche de moi, brisant la distance entre nos deux corps. Il semble trop proche pour que mes poumons respirent correctement, pourtant, ils le font comme si c'était normal.

En guise de réponse, je tends mon poignet entre nous deux. Le brun me sourit, m'adresse une expression fière parce que je ne pose aucune question.

— Tu sais ce qu'il te manque, Angel ?

Ses mains emprisonnent mon poignet. Ses yeux ne se détachent jamais des miens tandis qu'il manipule mon poignet. Je sens qu'il y accroche quelque chose mais je ne sais pas quoi.

— Un bel et jeune étalon ? je répète sa fameuse phrase.

— Je pourrais presque accepter cette réponse, mais j'aurais plutôt dit de la lumière.

Il découvre mon poignet, un bracelet phosphorescent apparaît mais je ne pense qu'à ses doigts qui sont venus s'entremêler au mien. Notre contact est instinctif, son pouce caresse mes cicatrices quand je reviens sur terre.

— Merci, brisé-je notre contact.

Comme à chaque fois que j'ai honte de mon passé, mes bras se croisent. Je cache ce que je tente d'oublier, mon histoire mais surtout mes faiblesses. À cette époque-là, quand mon père venait de nous abandonner, ma mère et moi, je pensais que c'était de ma faute. Je pensais ne pas être assez à ses yeux et donc, aux yeux de personne. J'ai commencé à me scarifier, pour alléger mon cœur. Mais à présent, ces cicatrices me retiennent dans le passé.

Même si j'aimerais les oublier.

— Ne te cache pas devant moi.

Tête baissée, je vois l'index de Parker qui tente de la faire relever. Croisée son regard me semble dur mais je le fais quand même.

Parce que c'est Parker.

— J'aimerais tellement les effacer... murmuré-je.

— Elles font partie de toi, je ne vois pas pourquoi tu voudrais qu'elles disparaissent.

— Parce qu'elles sont laides.

𝙃𝙊𝙋𝙀𝙇𝙀𝙎𝙎Où les histoires vivent. Découvrez maintenant