Chapitre 2

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3 octobre 2005
Londres, Nothing Hills


Irina

5 minutes de retard ce n'est pas comme si le temps ne nous est pas compté non pas du tout, à ce stade là si elle est toujours en retard l'interview, sera prêt pour dans 10 ans.

– Vous avez pu la joindre ? Demandai-je à une personne qui m'est inconnue, probablement une personne qui travaille dans l'équipe de tournage.

– Non, on va essayer d'appeler la directrice de l'agence.

Au même moment, une jeune blonde arrive en courant, je ne sais pas qui elle est, mais ce n'est pas la personne que j'attendais.

– Désolé, pour le retard, vraiment, j'ai raté le métro et j'ai dû attendre le suivant, désolé ça n'arrivera plus.

– Vous êtes la journaliste chargée de l'interview ? Demanda l'homme dont je venais à l'instant de parler.

– Oui, c'est moi, je remplace Spencer Smith qui est en arrêt maladie, je m'appelle Taylor Baker. Répond-elle en tendant la main.

Un arrêt maladie ? Je n'avais pas prévu qu'elle allait esquiver nos retrouvailles, cela change tout au plan.

J'aperçois la dénommée Taylor qui me regarde et hésite à venir me parler, mais finit quand même par se lancer.

- Bonjour, je m'appelle Taylor, c'est moi qui vais me charger de vous interviewer à la place de Spencer, je ne vous mens pas mais-

–L'interview ne va pas se faire toute seule, déjà qu'on a du retard. Dis-je sur un ton sec en lui coupant la parole et me dirige vers la chaise en la laissant seule.

Je sais que j'ai pu paraître méchante, rectification, j'ai été méchante avec elle, mais n'est-ce pas comment on me qualifie ?

Comme une personne froide et sans cœur qui ne pense jamais aux autres, mais juste à sa petite personne.

Ils disaient tous ça.

Elle finit par venir s'asseoir sur la chaise en face de moi et fut tout de suite entourée de maquilleuses et de coiffeurs pour effectuer des retouches, quelques minutes plus tard, l'interview pouvait enfin commencer ainsi que mon plan.

- Rentrons directement dans le vif du sujet. Commença-t-elle directement après le lancement. Irina, vous avez été l'une des plus grandes espionnes de la guerre froide, vous avez marqué les esprits.

A première vue, on pourrait croire qu'elle est en totale confiance au son de sa voix et qu'elle n'ait pas impressionné d'être devant moi, mais moi j'ai été espionne, je remarque certains signes qui montrent qu'elle est en panique, juste à sa façon de faire tressauter sa jambe, sa façon de jouer avec son collier mais aussi à sa façon de ne pas oser me regarder pendant plus de 5 secondes, elle me lance juste des rapides coups d'œil par moments pendant que moi je l'observe et l'écoute.

-...vous êtes revenu. Ainsi, pouvez-vous nous raconter comment tout ça a commencé ? Finit-elle après avoir remis dans le contexte ce qui s'est passé il y a quelques années.

– Le jour de mes 12 ans, le 24 mars 1983, je me rappellerai toujours de ce jour-là, ça aurait dû être le plus beau jour de ma vie, mais à la place, c'est le jour où je suis morte.

24 mars 1983
Moscou, Russie


Le son des oiseaux qui chantent me réveilla, je regardais l'heure qui était et remarquait qu'il était déjà 10h30, ce qui me fait lever d'un bond en prenant conscience qu'il était tard et père n'appréciait pas qu'on se lève tard, vraiment pas, d'habitude la domestique vient me réveiller comme tous les matins, mais cette fois-ci ce n'est pas le cas, je partis vite dans ma salle de bain pour me préparer.

Code RedOù les histoires vivent. Découvrez maintenant