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Salam aleykoum







Je me suis longtemps absentée. Ce n'était rien de grave al hamdoulilah ( merci à toi d'avoir demandé Marie ).




















Je me suis jetée sur le lit avant de commencer à surfer sur mon téléphone. Tout le monde était en bas je crois. On était arrivés vers minuit comme ça. Bref. Je me sers de toutes mes forces avant de me lever et d'aller à la salle de bain. J'allume la lumière orange et je prends le temps de contempler ce luxe déconcertant. Comment Dieu sait bien répartir l'argent m'étonne. Pendant que certains profitent du luxe de la vie, d'autres comme moi pourrissent dans des taudis. Vraiment.

Bref Oô. Je prends une douche d'à peine cinq minutes juste pour me dégourdir le corps. C'était de l'eau chaude automatique en plus. Je suis sûre que Nafi ne sait même pas que cela existe mdr, vu dans " le luxe " où nous vivons.

Je ressors en portant la serviette qui était là bas. Quand je vous dit que j'ai l'impression d'être dans un hôtel vous pensez que j'abuse. En tout cas.

Je fouille le sac que ma tante m'avait donné. Elle a mis tout et n'importe quoi dedans. Je souffle en déballant le sac sur le lit. Je met un short noir qui m'arrive au dessus du genou et un maillot Real que j'avais pris chez Ibrahima. D'ailleurs il y est marqué son nom sur le vêtement. J'attache mes longues mèches en un gros chignon au milieu de la tête comme d'habitude quoi. Un peu de gloss  avant de prendre mon téléphone et d'aller sur le balcon. J'ai pas envie de croiser Bachir. Il va faire monter mon adrénaline pour rien.

Je manipulais et tout en regardant de temps en temps la rue. C'est pas un quartier comme le nôtre où à minuit, c'est comme midi. Tout est tellement calme ici. On ne voit que les gardiens qui se promènent de temps en temps. Ils me font un signe de la main et je répondais gentiment par un sourire. Un moment, j'ai jeté un coup d'œil dans ma chambre et j'ai vu le livre d'Oum kalsoum. Je ne l'avais pas rouvert depuis ce jour. Pour être franche même, je ne savais même pas où il était. Je suppose que ma tante l'a rangé dans mon sac comme ça. Je le récupère avant de revenir au balcon. Je passe ma main sur la couverture avant de l'ouvrir à la page où je pense que j'étais. Enfaite j'ai même pas commencé mdr. 

(...)

C'est Alima qui m'interrompt en toquant à la porte. Je me retourne en cachant le livre derrière moi sans même savoir pourquoi.

- Je dérange pas je suppose, me demande t-elle avec son sourire aussi candide.

- Et ban si, lui répondis-je en la faisant rire.

- Bref, le livreur est arrivé. Tu viens manger ?

- Tu n'as pas oublié la mayonnaise et la moutarde ? la menaçais je en lui pointant du doigt

- Pour subir ton humeur noire comme avec Bachir ce matin ? Non je n'ai pas osé, me nargue t-elle en levant les deux mains, nous faisant toutes deux rire.

Je lance mon livre sur le lit avant de la suivre en bas.

- Alima ?l'arrêtais-je au milieu des escaliers

- euheuu ?

- Al Qaïda est en bas ?

J'ai réussi à la faire plier de rire. 

- Tu parles de Bachir ?

- Qui d'autre à ton avis !?

- Je te jure, Bachir n'est pas comme tu crois.

- Je ne crois rien ma chérie, je vois. Tu vas me dire que cette froideur et cette arrogance qu'il a là c'est son comportement naturel ? Alima, tu commences à vouloir me duper comme Oum Kalsoum.

Mon imam d'amour...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant