Blooming flowers - Traduction Française - Danmei

Chapitre 89

Plusieurs personnes présentes sur les lieux retinrent leur souffle et observèrent attentivement le petit bol de porcelaine, voyant les quelques gouttelettes de sang en suspension se rapprocher de plus en plus jusqu'à fusionner lentement.

Huai En n'y jeta qu'un seul coup d'œil avant de détourner son regard, pas du tout surpris par le résultat. S'il était vraiment le fils de Zongzheng Yuzhan, comment se faisait-il que sa dévotion envers sa mère ne se manifestait pas du tout en lui ?

( Traductrice: peut-être parce que c'est un gros psychopathe...)

Parmi les trois, seul Zongzheng Lihan restait relativement calme, ses yeux tournant tandis qu'il semblait réfléchir à quelque chose. Le visage de Zongzheng Shaoyu, quant à lui, devint instantanément aussi pâle que du papier, et dans un bruit sourd, il tomba lourdement à genoux, son corps secoué de tremblements incontrôlables. Son front toucha le sol, et sa voix, étranglée par l'émotion, implora : « Ce fils supplie Père, au nom des nombreuses années de mariage, d'épargner Mère ! » Lorsqu'il releva la tête, ses yeux étaient injectés de sang, fixant Huai En avec une haine brûlante. Dans ces derniers encore jeunes et innocents, on pouvait lire du ressentiment, de la provocation, mais aussi une vulnérabilité et une tristesse qu'il ne parvenait pas à cacher.

Zongzheng Yunlian semblait ne rien avoir entendu, figé sur place comme s'il avait perdu son âme. Après un long moment, il laissa échapper un profond soupir et s'effondra presque contre le dossier de sa chaise, comme vidé de toute énergie. Silencieusement, il ferma les yeux, et l'on aurait dit qu'une larme scintillante perlait au coin de son œil. En un instant, il parut avoir vieilli de dix ans.

Lorsqu'il rouvrit les yeux, ils brillaient de larmes, remplis d'une immense tristesse et d'une grande douleur. Il tremblait en tendant le bras par-dessus la table, comme s'il allait toucher le visage de Huai En, marmonnant à travers les larmes : « Tong En... Tong En... Je »

Zongzheng Lihan se tenait fermement prêt à intervenir pour éviter que Huai En ne se déchaîne à tout moment.

Cependant, ce dernier resta immobile, laissant la main de Zongzheng Yunilan toucher son visage. Son expression était toujours aussi glaciale et vide, mais une étrange émotion se lisait dans ses yeux.

Zongzheng Yunlian garda simplement sa main sur le visage de Huai En, le regardant intensément sans rien faire d'autre. Après un long moment, comme s'il reprenait ses esprits, il baissa tristement la main et fixa sa propre paume, au bord des larmes.

Huai En le regarda un instant, le regard chargé de complexité, puis se leva sans la moindre hésitation et s'adressa à Zongzheng Lihan : « L'objet, donnez-la moi. »

« Huai En ! » Zongzheng Yunlian leva brusquement la tête et s'écria avec urgence : « Reviens au palais avec moi... je... »

Huai En secoua la tête : « Je n'irai dans aucun palais, et je ne veux plus avoir affaire à vous. Ne perdez pas votre temps. »

- Tu... tu es mon fils impérial ! Si seulement tu acceptais de revenir, je te traiterai comme il se doit. J'ai des remords envers toi et ta mère, et je ne peux plus te laisser errer sans but à l'extérieur.»

Huai En fit une grimace sarcastique : « Je me porte très bien comme je suis maintenant. Me mêler à vos affaires, c'est cela la vraie souffrance. Si vous avez des torts envers quelqu'un, allez les réparer avec ceux que vous avez lésés, cela ne me concerne pas. Vous ne me devez rien, et le mieux que vous puissiez faire, c'est de ne plus jamais venir me déranger. »

Quand à la relation parentale, il n'en avait pas besoin. Et de tout manière quand il en avait eu besoin, peu importe combien il avait pleuré ou supplié, il ne l'avait jamais obtenu. Et  maintenant pour son plus grand bonheur, il n'en avait plus besoin.