Londres 1820,
Haydée est une jeune femme de 23 ans.
Elle travaille pour l'une des familles les plus aisées de la ville et surtout l'une des plus gentilles, le vicomte et la vicomtesse de Seymour.
La saison des mondanités est prête à débuter et une...
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Quatre jours que je suis là assise dans mon lit à fixer la fenêtre.
Quatre jours que tout m'est revenu d'un coup provoquant un immense vide en moi.
Quatre jours, que je n'ai goût à rien, que je me laisse dépérir.
Quatre jours que je pleurniche sous mon sort et sur celui de ma mère.
Il fait déjà nuit dehors et Virginia et Charles sont potentiellement en train de souper vu qu'on m'a également apporté un plateau.
Ce soir, ils vont voir Don Quichotte à l'opéra.
Au début, ils ont refusé d'y aller pour rester ici, mais à quoi bon rester avec moi alors que je ne sors pas de ma chambre.
Des petits coups contre la porte se font entendre et je vois Martha entrer et souffler en voyant mon plateau repas.
«Il faut que tu manges plus Haydée »
«Je n'ai pas faim Martha »
«Tu sais j'imagine que ça ne doit pas être facile ce qu'il se passe là-haut » dit-elle en touchant mon front «Mais il ne faut pas se laisser aller comme ça, il faut se battre »
«Je crois que je n'ai plus envie de me battre »
«Bien sûr que si tu vas te battre, pour toutes les personnes qui tiennent à toi, mais surtout pour toi-même parce que je vais te le dire Haydée, mais tu es d'un courage sans nom»
«Non, je suis bien plus faible de ce que tu peux le croire Matha. Je suis qu'une petite fille fragile qui pleure tout le temps, qui a peur du noir et qui est hanté par des cauchemars »
«C'est ce que tu penses de toi Haydée ? Cette après-midi là quand je t'ai retrouvé au marché tu te rappelle ce que tu m'as dit ? Tu m'as inconsciemment avoué que tu étais sorti de chez toi depuis la veille pour trouver de l'aide. Quelle petite fille sans courage serait sortie en pleine nuit pour aider sa mère ? Aucune»
«Et à partir de ce moment tu n'as jamais cessé d'être courageuse, nous avons beaucoup de chance de t'avoir à nos côtés ma grande »
Elle sort quelque chose de sa poche et me tend une invitation.
«Lady Hamilton t'invite à l'opéra ce soir et elle t'a laissé un mot »
J'ouvre la lettre en question et je lis.
Ma très chère amie,
J'espère que tout va bien pour toi ? Parce qu'ici j'ai l'impression qu'il s'agit d'un paradis.
Alexander est incroyable et je pèse mes mots.
Je souhaite que dans un avenir proche tu pourras sentir ce que je ressens à l'égard de cet homme parce que je peux te jurer que ça me rend bien plus vivante que je ne le pensais.
