Towards the stars - Max Verstappen x Anna Caminat

LXXXIII

Comment auriez-vous réagi à la place d'Anna après l'accident pendant les qualifications ? Pensez-vous qu'elle gère bien la situation ? Pourquoi ?

Pensez-vous que Carlos aurait dû laisser ses propres engagements pour soutenir Anna après son accident ? Pourquoi ou pourquoi pas ?

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Il recule légèrement, pris de court.

— Je te l'ai dit, j'étais occupé...

— Avec quoi, exactement ? Je le coupe, ma voix tremblant de colère et de douleur. Parce que moi, j'étais là, seule, en train de réaliser que mes chances pour ce Grand Prix étaient fichues, et toi, tu n'étais nulle part.

Carlos soupire, frottant son visage de ses mains.

— Anna, je suis désolé, mais je ne peux pas être partout à la fois.

Je secoue la tête, les larmes aux yeux.

— C'est juste... Tu parles de confiance, mais tu n'es pas là quand j'ai besoin de toi. C'est toujours la même chose.

Il serre les poings, sa colère se mêlant à la mienne.

— C'est toujours moi le problème, n'est-ce pas ? Toujours moi qui fais quelque chose de mal !

Je m'assois, le cœur battant la chamade.

— Peut-être parce que tu ne comprends pas ce que ça fait d'être dans ma position, Carlos. Peut-être parce que tu ne veux pas vraiment comprendre.

Carlos recule légèrement, pris de court.

— Je te l'ai dit, j'étais occupé...

Carlos secoue la tête, la frustration éclatant dans sa voix.

— Non, peut-être que je ne peux pas comprendre. Mais tu sais quoi ? Ça fait chier de foirer ses qualifications, oui, mais ce n'est pas la fin du monde. Presque tous les pilotes sont passés par là. Faut arrêter d'en faire tout un drame.

Je sens la colère monter en moi, bouillonnant.

— Tout un drame ? Je viens de perdre ma possibilité de gagner ou d'être juste sur le podium !

Carlos hausse les épaules, son ton froid.

— Certains pilotes ne gagnent jamais. Ce n'est pas grave. Tu as déjà beaucoup accompli, pour une femme.

Il ne fallait pas un mot de plus. Je le gifle violemment, la douleur et la rage déferlant en moi.

— Parce que tu penses que vu que je suis une femme, je devrais juste me contenter de la deuxième place ? Tu penses comme tous ces cons. T'es qu'un con, Carlos.

Carlos recule, tenant sa joue, ses yeux remplis de surprise et de colère.

— Pourquoi tu es hystérique comme ça ?

Je crie, ma voix tremblante.

— Parce que je ne suis qu'une femme, surement

Carlos serre les poings, essayant de garder son calme.

— Calme-toi. Ce que j'ai dit n'était pas méchant. Quelquefois, il faut se contenter de ce qu'on a quand on ne peut pas avoir plus.

Je le regarde droit dans les yeux, les larmes de rage coulant sur mes joues.

— Donc, je ne pourrai jamais gagner pour toi ?

Carlos répond, implacable.

— Non, tu ne gagneras pas en partant P20. Tu le sais toi-même. Même Max n'a pas réussi. Il n'a fini que P2.