Chapitre 15: Etoiles sur cicatrices

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Jeudi – 17H

Chez Elira, nous discutons de tout et de rien tandis que je coiffe ses cheveux, lui tressant les mèches avec soin. Après notre réconciliation, nous avons retrouvé notre complicité. Le jour même, je l'ai invitée chez moi, et le lendemain, je suis allée chez elle. Elle est ensuite retournée chez moi, et me voilà de nouveau chez elle. C'est incroyable de voir à quel point nous sommes redevenues proches, comme si rien ne s'était passé entre nous.

-          Et voilà, dis-je en terminant les tresses. Ça te va trop bien !

Elira se lève et se dirige vers son miroir pour admirer mon travail. J'espère vraiment qu'elle aime ce que j'ai fait, car j'y ai mis beaucoup de temps et d'efforts.

-          Toi, plus tard, tu va devenir coiffeuse, dit-elle en riant doucement. Tu coiffes trop bien, j'adore ce que tu m'as fait.

Je ris avec elle, soulagée de son approbation.

-          C'était mon rêve quand j'étais plus petite, dis-je en souriant.

Elle revient s'asseoir en face de moi, attrapant quelques feutres en passant.

-          Tends-moi tes jambes, dit-elle.

Je la regarde, surprise par sa demande. C'est bizarre, non ?

-          Pourquoi faire ?

-          Prend un short dans mon armoire et enfile le, s'il te plait, dit-elle.

Un frisson parcourt mon corps, Elle sait très bien que je ne suis pas à l'aise en short. Malgré mes réticences, je me lève, prends un short dans son armoire et vais l'enfiler dans sa salle de bain juste à côté.

Mes jambes sont couvertes de cicatrices laissées par mes scarifications. Je prends une grande inspiration avant de sortir de la salle de bain pour rejoindre Elira, qui m'attend toujours assise sur le lit. Je tremble un peu, n'ayant jamais montré mes cicatrices à personne. La dernière fois qu'elle a vu mes jambes, elles étaient encore ensanglantées.

Je m'installe face à elle, mes mains agrippant les manches de mon pull, incapable de la regarder dans les yeux.

-          Arina, regarde-moi.

Je prends une autre grande inspiration et dépose enfin mon regard sur elle.

-          Je ne te jugerai pas pour tes cicatrices, dit-elle doucement. Elles sont le symbole de ta force, d'accord ? Tu es une personne forte, et j'aimerais te montrer à quel point tes jambes sont belles. Tu me permets ?

Incapable de trouver les mots pour répondre, je fais un signe affirmatif de la tête, lui faisant confiance. Elle prend doucement mes jambes et les poses sur ses genoux, puis attrape les feutres qu'elle a pris auparavant.

Elle caresse mes jambes avec une douceur infinie, effaçant symboliquement les marques de mon passé douloureux. Chaque trait de feutre est une caresse apaisante, un message de compréhension et d'acceptation. Je me sens vulnérable mais en même temps protégée par sa présence rassurante.

Elira ne prononce pas un mot pendant qu'elle travaille, et moi non plus. Ses gestes sont empreints d'une tendresse infinie, et je réalise à quel point elle est précieuse pour moi. Elle prend soin de moi d'une manière que personne d'autre n'a jamais osé le faire.

C'est à ce moment-là que je comprends : oui, j'ai des sentiments pour elle. J'aime Elira.

Quelques minutes s'écoulent, et quand elle a fini, elle pose doucement les feutres de côté et me regarde avec un sourire si doux. Ses yeux brillent d'une lueur chaleureuse, et je sens les larmes monter.

-          Merci, murmuré-je, à court de mots pour exprimer ma gratitude.

Elle incline légèrement la tête, comprenant mes sentiments sans que j'aie besoin de les exprimer.

Nous restons là, toutes les deux, dans un silence réconfortant, savourant cet instant de connexion profonde qui nous unit encore plus.

Ce moment reste gravé dans ma mémoire comme un symbole de l'amour inconditionnel et de l'acceptation que j'ai trouvé en Elira. Et à travers ses simples gestes, je sais que notre lien est indestructible, capable de surmonter toutes les épreuves que la vie pourrait nous réserver.

Nous nous allongeons alors l'une contre l'autre, et je pose ma tête contre elle tandis qu'elle me caresse les cheveux. Lentement, nous nous laissons glisser dans les bras de Morphée, emportées par un sentiment de paix et de sécurité. Et dans ce moment de sérénité partagée, je trouve la certitude que, quelle que soit la difficulté des jours à venir, notre amitié sera toujours là pour nous soutenir. Nous sommes prêtes à affronter l'avenir ensemble, unies par un lien plus fort que jamais.


☆☆☆

C'est la fin de ce chapitre, j'espère que vous avez aimer et que vous aimerais la suite de l'histoire. N'hésiter pas à me donner vos avis, ça fait toujours plaisir.

On se retrouve le 19 octobre pour le chapitre 16! <3

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L'équilibre délicat: Une lycéenne fragile face à la dualité d'eau et du feuOù les histoires vivent. Découvrez maintenant