A toi petite soeur

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A toi petite soeur, qui dans la cour je protégeais des garçons, qu'ils soient petits où qu'ils soient grands.
Que dans mes bras je prenais lorsque entre nos murs l'orage éclatait .
A qui mon goûter je donnais quand les filles de ta classe te le piquait.
Avec qui toute mon enfance je me chamaillais .
Avec qui sur le trampoline je sautais,
Et avec qui, pour de simples blagues je rigolais .

A toi petite soeur, que j'ai consolée quand en troisième, ton copain t'as quittés,
Car trop grosse pour lui tu étais .
A toi petite soeur qu'un soir de lycée en pleurs, j'ai récupérée
A cause d'un élève qui de pute t'avais traitée.

Te souviens-tu de ce jour, ou tu m'as appelé de la rue
Parce que la cible d'un groupe de gars tu étais devenue
Et te souviens-tu quand de notre père, tu as fait sortir toute sa colère
Non pas parce que tu t'étais faite agressée,
Mais pour la façon, dont laquelle, tu étais pour lui salement habillée.
Il a fini par réussir à te faire douter, si envers eux, correctement tu t'étais exprimé.
Si tout simplement, tu n'avais pas « tout fait pour les chauffer ».

A toi petite soeur que j'ai récupérée un lendemain de soirée ,
Tu étais tellement heureuse, tu as voulus profiter,
Et de l'alcool tu en avais consommée.
Mais pourquoi ce garçon en avait-il profité ?
De quel droits t'avait-t il touché?
De ton inconscience, de ta faiblesse, il avait utilisé
Pour, sûr toi se lâcher ,
De toi, abuser,
Oui, tu ne lui as jamais dit que tu voulais
Mais ce soir là, tu n'étais rien qu'à lui, enfin c'est ce qu'il pensait .
Alors, dans ton intimité il est entré, et oui,
Il t'as violés.

Alors, depuis ce matin-là quand en larmes je t'ai récupérée,
Mais que tu ne voulais rien me raconter,
Chaque soir, à la porte de ta chambre je t'ai surveillée,
Tes faits et gestes j'ai épié ,
Mais jamais je n'ai remarqué
Ces traces de malheur sur tes poignets .
Ces blessures, dans lesquelles tu te renfermais, t'abandonnais ...
Et que tous les soirs tu ré-ouvrais .

A toi petite soeur, qui grâce à lui t'en ai sortie
T'as fait ré-aimer la vie .
T'as fait re sourire à tous ces petits bonheurs ,
Qui petit à petit, nous ont réunis.

Te souviens-tu le jour de votre union ?
Tu étais si heureuse, c'était pour toi ton champion.
Grâce à lui, chaque jour était un pur bonheur .
Il était comme un roi dans ton coeur.

Mais petit à petit il est devenu ton simple bourreau
Et te donner des coups c'était pour lui comme un boulot
Mais tu l'aimais, tu es restés.
Quand tu souffres mais que tu aimes,
T'encaisses et tu dis « je t'aime ».
Puis tu ravales ta haine.
Tu ne dis rien et tu subis
En te demandant tous les jours qu'est ce que tu avais bien pu faire, ou bien pu dire, pour éveiller en lui, toute cette colère .

Puis, tu t'es rappelés de ce fameux jour et de notre père
De ce qu'il avait dit, de ce qu'il avait même prédit.
Car oui, cette phrase, il l'avait sortit,
Alors tu te laissais faire,
Puis au fond tu te dit, il est gentil,
Et à chaque fois, il s'excusait,
Alors, jamais tu ne t'interposais.

Puis, vint ce jour où les coups ont duré,
Et des traces énormes en sont restées
Quand à ce repas de famille qui a suivi,
Tu portais autour de ton coup un foulard .
Il cachait tout, tout, sauf ton cafard .
Puis, quand, grand-mère dans la cuisine a voulu l'essayer,
Elle a insisté alors tu n'as pas refusé.
Puis, j'ai vu l'horreur qu'il t'avait fait subir,
Cet homme, qui, t'avais du jour au lendemain retiré ton sourire.

Tu m'as juré que ça allait, que ce n'étais qu'une fois,
La seule et unique fois.

Tu m'as suppliés de ne rien dire,
Car, pour toi, ce serait pire .

Mais si seulement j'avais su,
Que ce jour-là, je ne te verrais plus .
Que tes yeux, tes cheveux, ton sourire, ton visage,
Que tout cela, ne deviendrait plus qu'un mirage .

Ce jour-là, fut ton dernier.
Car ta vie s'est arrêtée, quand
Il t'as bloqués, t'as violés puis t'as frappés.
Au final, ce connard à réussi à te tuer .
De ma vie, il t'as enlevé et ton âme il a volé .

Puis, ce bâtard s'est enfui,
Mais sache, que je courrai après lui,
Toute ma vie je le chercherais,
Pour te venger, pour que ton âme repose en paix.

Alors, à toi petite sœur, qui sous ses coups n'aura pas survécue.
Si seulement ce jour-là, papa s'était abstenu,
De toutes réflexions, de toutes opinions,
A tous ces connards, d'avoir donné raison,
Contre lui, tu te serais battue.
Et peut-être même, l'aurais vaincu .

Alors, à toi petite soeur, je suis désolée,
Désolé de ne pas t'avoir protégé,
Ce jour-là, de ne pas avoir témoigné.
Et aussi, l'autre jour de ne pas avoir dit à papa de se la fermer.
A jamais, tu es dans mon coeur,
Et pour toi, sont tout mes pleurs, petite soeur .

Alors, à tout ces hommes, qui dans ta vie, t'ont abordés avec mépris,
Comme cet ado qui t'as insulté,
Puis, certains en ont rit comme ce groupe dans la rue,
Et aussi, comme ce garçon sachant que tu avais trop bus.

A toi, garçon du collège .
A toi, garçon d'une soirée .
A vous, garçons de la rue .
A vous tous, qui d'elle, avez abusée,
Vous aussi, à sa mort, vous avez contribué .

Et enfin, à toi, papa , qui n'a pas été là,
Le jour, où, avec tes propos tu l'accablas,
Ou tout simplement ton rôle de père et d'homme, tu abandonnas .

Si tu avais omis de ne rien dire,
Juste émis un seul et unique sourire .
A ta fille, à ma soeur, tu aurais redonné courage,
Et ta fille, à tous ces gars, aurait fait un carnage .

REGRETS

Tout ce que je n'ai pu dire ...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant