Chapitre 14: Femmes

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BONNE LECTURE ❤️

~MES BESTY~

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Idarissa Bakir Ndao,

J'ai fini de rattraper mes prières, je traverse la chambre et je tombe sur Alima en pagne blanc, avec des perles autour de sa taille et un petit soutien-gorge. Mes yeux se fixent direct sur les perles pendant que je m’avance pour m'asseoir de l'autre côté du lit.

Elle est devant la coiffeuse, appliquant de la crème sur sa peau noire. Chaque geste qu'elle fait, les perles font "kass kass" et "kiss kiss".

Je me lève doucement, retire ma tenue de prière, me retrouvant en sous-vêtement blanc et caleçon, puis je m’allonge doucement sur le lit, attendant qu’elle finisse.

Elle passe encore devant moi avec le bruit de ses perles, tout en parfumant la chambre avec de l'encens "Thiouray Gowé".

Quelques minutes plus tard, elle se couche à côté de moi, me tournant le dos, sans rien dire, avec un visage fermé. Sa tenue seule me fait déjà rêver.

Je la fixe un moment avant de l’appeler doucement :

_ Alimatou ! Alimatou !

Elle tourne enfin la tête et me répond d'un ton sec :

_ Qu’est-ce qu’il y a ?

_ Mais toi, ça fait un moment que je t’attends, et tu me demandes ce qu’il y a ? dis-je, agacé.

_ Ida, je suis fatiguée. J’ai envie de rien, laisse-moi me reposer, s’il te plaît.

_ Alima, c’est quoi ce jeu ? À chaque fois que tu as besoin de moi, je suis là, et quand c’est moi, tu me rejettes ! Pourquoi ?

_ Idarissa, ne te mets pas en colère. Qu’est-ce que tu veux ? Je t’ai dit que je suis fatiguée, je ne peux pas ce soir, où est le problème ? me répond-elle, toujours sèche.

Je saute du lit, mon caleçon déjà tendu. Alimatou, je la connais bien. Elle aime me chauffer juste pour me frustrer. Je ne comprends pas ce qu'elle gagne dans ce jeu. Je me poste devant elle pour lui dire ses quatre vérités.

_ Alimatou ! Franchement, je ne te comprends pas, dis-je presque en criant, ce qui la fait se lever pour m’écouter. Je n’ai jamais rien de toi, c’est toujours toi qui me manipules, mais pourquoi ? On n’est pas des copains, on est mariés. Tu n'as pas le droit de me refuser ton corps, je suis ton mari !

Elle se lève d’un coup, se met devant moi, les yeux secs.

_ Idarissa Bakir Ndao, je suis ta femme, certes, mais je ne suis pas un objet que tu épuises à chaque fois. Non, ça ne marche pas comme ça avec moi. Tu travailles toute la journée, et quand tu es fatigué, tu viens te vider sur moi ? Non Ida, je ne suis pas une machine. J’ai un corps de princesse, et les médecins disent souvent que trop de sexe tue le sexe. Fais doucement, ce n’est pas du riz !

Elle enroule ses bras autour de ma taille, sa poitrine collée contre la mienne. Je recule légèrement et je retire ses mains, mes yeux pleins de colère.

_ Alimatou, je ne rigole pas. Tu comprends ? Ce petit jeu-là, je le saisis pas, mais je vais te dire une chose : une femme qui refuse son corps à son mari, les anges la maudissent.

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