Chapitre 43

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                       ~ Le lendemain ~

#Jacky

La nuit avait été interminable, et chaque minute sans nouvelles avait été un tourment. À l'aube, je me levai en ayant l'impression d'avoir à peine dormi. Mon esprit était en ébullition, incapable de se concentrer sur quoi que ce soit. La maison semblait étrangement silencieuse, comme si le monde extérieur avait cessé d'exister en attendant des nouvelles de Martin.

Je me préparai machinalement pour la journée, passant par des gestes quotidiens que je réalisai sans vraiment y penser. Mon téléphone restait désespérément silencieux. Je cherchais des réponses, mais tout ce que je pouvais faire était attendre et espérer.

Je décidai d'appeler le bureau de mon beau-père pour obtenir des informations supplémentaires. La voix de l'assistant m'informa que Blaise était en réunion, mais qu'il me rappellerait dès que possible. J'étais sur le point de raccrocher quand une pensée me traversa l'esprit : et si je pouvais obtenir des nouvelles d'une autre manière ?

Je me mis à parcourir les nouvelles locales de Corse, espérant trouver quelque chose qui pourrait expliquer le silence inquiétant. Chaque article semblait décrire une région en proie à des tensions, mais rien qui ne correspondait directement à ce que Martin aurait pu vivre.

J’étais au bord de la panique. Je passai la matinée à consulter des sites d’actualités, envoyant des messages de détresse à mes contacts et essayant de joindre toute personne qui aurait pu avoir des informations. L’attente devenait insupportable.

Vers midi, un appel de mon beau-père me sortit de ma torpeur. Mon cœur s'accéléra en entendant sa voix.

— Jacky, je suis désolé pour l’attente, mais nous avons enfin des nouvelles. Nous avons localisé Martin.

Le soulagement que je ressentis fut presque trop fort pour le supporter.

— Il est… il est en sécurité ? demandai-je, les larmes aux yeux.

— Il a été blessé mais il est vivant. Il se trouve à l'hôpital en Corse. Les médecins disent qu’il est stable pour l’instant, mais il doit encore passer des examens.

Je fermai les yeux, essayant de reprendre contenance. Une vague d'émotions m'envahit. La peur, le soulagement, et une profonde inquiétude pour sa rétablissement.

— Je veux aller le voir, dis-je, ma voix tremblante. Quand puis-je partir ?

— Nous avons déjà organisé un vol pour toi cet après-midi. Je te ferai parvenir les détails dès que possible. En attendant, essaie de rester calme. Martin a besoin de savoir que tu es là pour lui.

Je le remerciai et raccrochai, un mélange de gratitude et de nervosité dans le cœur. Les heures suivantes furent un tourbillon de préparation. J'emballai rapidement des affaires, la tête en ébullition, et tentai de me préparer pour le voyage.

L’arrivée à l’aéroport fut une épreuve en soi. La longue attente pour l’embarquement me parut interminable. Chaque minute me rapprochait du moment où je pourrais enfin retrouver Martin. Chaque seconde semblait un test de ma patience et de ma résilience.

Le vol se déroula en silence, les pensées tournées uniquement vers Martin. Quand l'avion atterrit en Corse, une partie de moi était soulagée d’être enfin arrivée, mais une autre restait anxieuse face à ce que je pourrais découvrir à l’hôpital.

Je pris un taxi jusqu'à l'établissement médical, le trajet me semblant durer une éternité. Lorsque je franchis les portes de l'hôpital, un sentiment d’urgence m'envahit. Je me dirigeai vers la réception, le cœur battant à tout rompre.

POURQUOI J'AI TUÉ MON MARI ?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant