Londres 1820,
Haydée est une jeune femme de 23 ans.
Elle travaille pour l'une des familles les plus aisées de la ville et surtout l'une des plus gentilles, le vicomte et la vicomtesse de Seymour.
La saison des mondanités est prête à débuter et une...
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C'est le sourire aux lèvres et sous le regard inquiet de Charles et Virginia que je sors de la voiture.
Nous prenons la direction de l'entrée du domaine des Lovelace et j'aperçois toute la famille entière qui souhaite la bienvenue à leur invités.
«Bonsoir » s'exclame Lord Lovelace en saluant le couple tout en m'ignorant.
Mon regard se pose sur Rose qui se trouve aux côtés de ses sœurs et de leur époux respectifs, mais cette dernière fuit mon regard.
«Nous vous souhaitons une très bonne soirée» poursuit sa mère qui m'ignore également.
Les sœurs de Rose, elles, me regardent toutes méchamments et je ne peux même pas leur en vouloir.
Nous rentrons à l'intérieur et je quitte Charles et Virginia pour aller directement boire une coupe de champagne.
«Il est rare que les Lovelace donne un bal » s'exclame l'une des dames qui se trouve dos à moi.
«Oui, vous avez raison Clotilde, mais je crois que ce bal était organisé pour la cadette qui aurait trouvé un fiancé, mais je ne vois aucune bague à son doigt »
«En même temps, elle a l'air bien sage »
Évidemment, ce bal a été organisé pour les fiançailles de Rose et du Duc de Cambridge qui ne se sont jamais faites par ma faute.
Mais je me jure qu'une fois cette histoire terminée, j'irais raconter ma vérité à tout le monde pour leur expliquer mes choix.
Libre à eux de me pardonner ou non par la suite.
J'ai ignoré toute la cuisine le reste de la journée, même Henry qui n'a rien demandé et qui est loin de toute cette agitation, je l'ai mis de côté.
Une main qui se glisse sur ma hanche me tire de mes pensées et je me retourne pour tomber face au Duc.
«Bonsoir »
«Bonsoir Albert »
«Vous êtes splendide »
«Je vous remercie, cependant pouvez-vous enlever votre main je vous prie »
«Dans un avenir proche sachez qu'avec votre permission, je pourrais le faire tous les jours»
Mes joues deviennent rouges non pas à cause de la chaleur, mais à cause de ma fureur.
Il enlève sa main et semble amusé de mes rougeurs alors qu'au fond de moi je boue.
«Moi aussi vous me faites de l'effet Haydée »
«Excusez-moi »
Je pars immédiatement en direction des cabinets que je connais bien vu que je suis déjà venue ici à de nombreuses fois.
Je m'enferme dans les toilettes et je renvoi tout mon repas de ce soir et ma coupe de champagne.
Ces propos m'ont tellement dégouté que je n'ai pas su combattre contre les nausées causées à son égard.
