Chapitre 44

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             ~ Trois jours plus tard ~

Les jours s’étaient écoulés dans un mélange d’espoir et de fatigue. Martin était toujours à l’hôpital, mais chaque jour, il semblait se stabiliser un peu plus. Les médecins étaient optimistes quant à son rétablissement, bien qu’ils aient précisé que le chemin serait encore long.

Je passais chaque minute possible à ses côtés, m’efforçant de créer un environnement rassurant pour lui. Je lui parlais, lui racontais des anecdotes de notre vie commune, et lui lisais des passages de ses livres préférés. J’espérais que cela pourrait stimuler ses sens et accélérer sa guérison.

Un matin, alors que je m’apprêtais à prendre une pause pour me restaurer, l’infirmière entra avec un sourire.

— Bonjour, Madame Asare. Vous avez un visiteur qui souhaite vous parler.

Je hochai la tête, reconnaissant que cela pourrait être une opportunité pour obtenir des nouvelles fraîches. Le visiteur se présenta comme étant le chef du personnel médical, le Dr Moretti.

— Bonjour, je voulais vous faire un point sur l'état de votre époux. Nous avons constaté une amélioration continue. Il commence à montrer plus de signes de conscience, et nous sommes en train de préparer une réévaluation complète de son état.

Je pris une profonde inspiration, tentant de réprimer l’anxiété.

— Cela signifie-t-il qu'il pourrait sortir de l'inconscience bientôt ?

— C’est possible. Nous surveillons attentivement chaque progrès. Nous allons essayer de le stimuler davantage aujourd'hui, et nous espérons qu'il réagira de manière encore plus significative.

Je le remerciai pour les informations et retournai à la chambre de Martin avec un nouvel espoir. Le fait qu'il réagisse de manière plus marquée était un bon signe. Je continuai à lui parler et à le tenir par la main, lui montrant ainsi que je ne le quittais pas.

L’après-midi arriva avec une surprise inattendue. Martin bougea à nouveau, cette fois plus vigoureusement. Ses yeux se clignèrent plusieurs fois, et il sembla essayer de se focaliser. Mon cœur battait fort tandis que je me penchais vers lui.

— Martin, je suis là. Je t’entends. Essaie de te réveiller.

Ses yeux se dirigèrent vers moi, cette fois avec une plus grande clarté. Il ouvrit lentement les paupières, ses traits marqués par la fatigue, mais une lueur de reconnaissance brillait en lui.

— Jacky… je…

Sa voix était encore faible, mais c’était un progrès significatif. Je sentis une vague de soulagement. Les larmes coulèrent sur mes joues alors que je lui caressais le front.

— Oui, c’est moi. Tout va aller pour le mieux tu verras. Nous allons nous en sortir ensemble.

Les médecins revinrent rapidement, examinant Martin avec une attention renouvelée. Le Dr Moretti m'informa que ce serait un processus lent pour qu'il retrouve pleinement ses forces, mais que le fait qu'il puisse communiquer était un signe très positif.

Je restai avec Martin toute la journée, partageant avec lui les petites victoires et le soutenant dans chaque étape de son rétablissement. Bien que le chemin reste semé d'embûches, l’espoir que j’avais gardé si précieusement commençait enfin à se concrétiser.

                                    *

               ~ Une semaine plus tard ~

Le rythme des jours à l'hôpital avait pris une forme presque routinière. Martin était maintenant éveillé la plupart du temps, bien que sa voix soit encore faible et ses mouvements limités. Chaque matin, je me rendais à son chevet, lui souriant avec une chaleur que je ne pouvais dissimuler. La douleur et l’angoisse qui m’avaient hantée s’étaient adoucies, remplacées par un sentiment fragile mais croissant de soulagement.

POURQUOI J'AI TUÉ MON MARI ?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant