Chapitre 1 : Rencontre fortuite

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Disclaimer : Ni Hetalia, ni l'histoire ne m'appartiennent, ils appartiennent respectivement à Hidekaz Himaruya et @JakkalsTrou , je ne suis que la traductrice.

* . * . * . * . *

Amérique soupira, s'enfonçant dans son siège. Chaos était le maître-mot dans la salle de conférence, et ses yeux fatigués peinaient à suivre le rythme. Il tapotait son doigt sur la table d'un air absent, essayant de se distraire. C'était inutile, évidemment.

Depuis plusieurs décennies, toutes les réunions du G8 se déroulaient ainsi. Elles commençaient tranquillement, une Nation se levait pour présenter, quelqu'un faisait un commentaire au sujet de ladite présentation, et c'était l'Enfer sur Terre.

Pour cette réunion-là, Amérique était soulagé que tout le monde soit occupé à se chamailler. Non seulement cela lui évitait de se lever et de déblatérer des inepties (conformément aux vœux de son patron), mais cela voulait également dire que la pause serait bientôt décrétée. Allemagne détestait s'éloigner du sujet. 'Honnêtement', songea Amérique, 'Si on ne fait pas attention, un de cs jours, Allemagne finira par se claquer un vaisseau sanguin à force de nous crier dessus.'

Presque comme par hasard, il entendit un cri retentissant :

"TAISEZ-VOUS, ABRUTIS ! CESSEZ DE VOUS BATTRE IMMÉDIATEMENT ET RETOURNEZ À VOS PLACES !"

Le visage d'Allemagne était empourpré, et ses cheveux habituellement parfaitement fixés à l'arrière de son crâne par du gel, en bataille. Il serrait fortement les dents, comme si elles étaient ce qui le retenait de perdre son calme et de sauter du podium pour étrangler les autres Nations.

Le silence se fit dans la salle de conférence, les seuls bruits audibles étant le son des pas qui retournaient à leur place. Le nez de France était rouge, un probable résultat du coup de poing infligé par Angleterre. De même, Angleterre affichait un splendide œil au beurre noir, qui continuait de noircir à vue d'œil. Nerveusement, France évitait soigneusement de rencontrer le regard de qui que ce soit et Angleterre bouillait de rage, son faciès presque aussi rouge que celui d'Allemagne.

L'aura de Russie diminua, mais Chine s'écarta tout de même de lui par précaution. La vieille Nation marmonna des injures dans sa barbe, fusillant Amérique du regard. 'Encore à cause de ma dette, probablement', râla intérieurement celui-ci. 'Sérieusement, quand ce vieux croûton va-t-il me laisser en paix ?'

Italie du Nord et Italie du Sud semblaient complètement désintéressés, enfin, plus Italie du Nord à cet instant précis. Italie du Sud assassinait Allemagne du regard, son expression trahissant son humeur exécrable. Amérique pouvait presque entendre ce qu'il pensait depuis sa place, quelque chose du genre 'connard' et 'patate'. Italie du Nord paraissait être dans son monde, un large sourire fendant son visage radieux et ses yeux ambre vagabondant. Une fois encore, Amérique pouvait pratiquement entendre ses pensées, consistant en une litanie de 'Pasta~'.

Japon était assis à la gauche d'Italie du Nord, l'air ravi d'être tranquille et de se taire. Amérique fouilla la pièce du regard, cherchant son frère, et fut soulagé de constater que Russie ne s'était pas de nouveau assis sur lui. Il tourna son regard vers France, le 'Papa' de Canada, qui ne semblait pas remarquer son fils à ses côtés (une fois encore, Amérique était déçu).

À l'instant où le silence se fit dans la pièce, Allemagne se leva et prit la parole.

"Maintenant que le calme est revenu parmi vous autres bouffons, en tant qu'organisateur de cette réunion, je déclare une pause pour tout le monde."

Un soupir de soulagement collectif résonna dans la pièce, et le sourcil d'Allemagne spasma.

"Avec un peu de chance, vous vous serez calmés d'ici là."

Dès que ces mots franchirent ses lèvres, il descendit de l'estrade. Italie du Nord se leva immédiatement et le suivit hors de la salle aux portes de bois.

Les paupières tombantes, Amérique observa les autres Nations ranger leurs affaires et s'en aller. Un par un, jusqu'à ce qu'il ne reste plus que lui. Il soupira, avant de se lever silencieusement et de s'appuyer contre la table.

'Comment en sommes-nous arrivés là ?' se demanda-t-il, un triste sourire aux lèvres, les yeux dans le vague. 'Toujours en train de nous battre, sans même nous écouter les uns les autres sur des sujets que nous sommes supposés régler ensemble ? Au moins les réunions des États ne sont pas aussi catastrophiques. Bien sûr, ils se battent, mais s'en tiennent aux mots et n'en viennent pas aux mains, ils attendent d'être à la maison pour ça.' Il soupira de nouveau.

'En parlant des États, n'avaient-ils pas une réunion prévue pour aujourd'hui qui se tenait également ici ?', Amérique se souvint-il en prenant son sac. Il poussa sa chaise et remonta le couloir en sortant de la salle. 'Peut-être que je peux passer dire bonjour...'

Perdu dans ses pensées, Amérique oublia de regarder où il allait et finit par se cogner contre quelqu'un.

"Ourf !" Amérique recula sous l'impact, tombant à terre dans un bruit sourd. "Dude, je suis vraiment désolé, je regardais pas où j'allais-" Il s'interrompit en tournant son regard vers la personne qu'il venait de percuter.

"Amerika ?"

'Dites-moi que c'est une blague...'

Two can keep a secret  -  Traduction FrançaiseOù les histoires vivent. Découvrez maintenant