Lucifer

Chapitre 8

Je n'arrive pas à me concentrer sur mon cours.
Une semaine, il ne nous reste plus qu'une semaine et ce n'est pas avec nos 150 euros récolter qu'on va aller loin. J'aurai mon salaire et les aides sociales lundi. Mais clairement pas assez.
Je ziote mon téléphone qui n'arrête pas de vibrer dans ma poche. Un appel à l'aide de ma sœur qui veut que je la rejoigne de toute urgence devant l'aquarium. Elle est sérieuse ? Qu'est ce qu'il y a bien pu lui arriver ? Et si loin de la fac en plus ! Ma voiture a rendu l'âme avant hier. Je lève la main demandent à mon professeur de de dispenser des dernières minutes de cours lui expliquent une urgence familiale. Mon professeur accepte sens hésiter connaissent mes soucis familiaux. Je le remercie, rassemble mes affaires et pars sous les vingtaines de paires de yeux. Je déteste ça !

Je marche rapidement pendant vingt minutes dans le froid, mon sac sur dos qui pèse une tonne. Je la cherche à l'extérieur essayent de l'appeler mais rien. Elle ne répond pas. Je tourne sur moi-même la peur au ventre. Et si elle s'était fait écraser et qu'elle est a l'hôpital ? Dans une ruelle en train de se vider de son sang ? Je cogne un mur tombent sur les fesses, j'entends mon vieux téléphone rencontrer le sol. Un ricanement me fait ouvrir les yeux. Lucifer s'accroupit devant moi. Il analyse mon visage avant d'attraper mon cellulaire déjà bien abîmé. Je sais ce qu'il me reproche. Il m'a envoyé un message il y a quelques jours auquel je n'ai pas répondu.

"-Je t'ai attendu.

Il se relève et le tend la main. Je ravale ma salive et accepte son aide. Le ton ferme qu'il emploie m'indique que je ne devrait pas le défier toute suite. Mon coeur me joue des tours et l'air a du mal à entrer dans mes poumons. Je cache mes mains tremblantes dans mes poches et fixe un point entre ces sourcils pour éviter de baisser les yeux.

-Tu es frigorifié.

Sa main passe derrière mon dos pour m'inviter à marcher jusqu'à l'aquarium. La chaleur m'englobe quand on pénètre dans le bâtiment.
Je le regarde dubitative quand il prend deux billets. Le fils d'un des plus grand criminel de Paris est en train de m'inviter visitier un aquarium ? Alors que lui aussi est un criminel ! Depuis quand les délinquants font des visites d'aquarium ?

Me voyant avancer à reculons, il glisse mon bras dans le sien quand nous commençons la visite. La lumière est tamisé et des centaines d'espèces de poissons apparaissent devant nous. C'est magnifique ! Maman nous amène souvent ici. On avait un abonnement annuel.

Lucien nous entraîne jusqu'à la vitre. J'ose porter mon doigt à la vitre le faisant sourire. On continue la visite dans le silence.

"-Pourquoi n'ais tu pas venu ?

J'ose lui jeté un regard avant de me concentrer sur un massif de corails. Je soupire doucement quand il me force à lui faire fasse.

-Je ne te veux aucun mal Cleophé.
-Que vas tu nous faire ? On n'aura jamais l'argent...

Sa main se lève pour pouvoir balayer une mèche de cheveux de mon visage avec le revers de sa main. Mon ventre me brûle.

-As toi de me le dire.
-Tu vas nous tuer ?

Il sourit avant de reprendre mon bras pour continuer la visite.

-Pourquoi m'avoir inclu dans cette dette ?
-Les familles proches sont toujours inclus. C'est les dommages collatéraux. Ça motive et ça brise. Nous vous avons observé pendant une semaine avant que je vienne à votre rencontre. J'ai assez d'éléments pour détruire la vie de ta soeur et de Kévin mais toi... Tu es irréprochable on dirais. Voué à tes études, ton travail pendant que ta soeur flanbe tout. Elle est habillé à la mode pendant que toi, tes chaussures sont usés et que ton manteau te protège guère du froid. N'en as tu pas marre ?

Je baisse les yeux, la honte me colle à la peau. C'est vrai qu'à côté de lui, je dois ressembler à une pauvre gamine. Dans tous les sens du terme.

-Tout ira mieux que je serai diplômée.
-La seule façon de te briser et que tu ne puisse pas l'obtenir.

Mon coeur s'arrête nette en même temps que mon corps. Ma réaction lui plaît. Il me fait face une nouvelle fois, un sourire diabolique sur son visage. C'est mon seul espoir de m'en sortir. De rendre fière mes défunts parents.

-Voila ma façon de me venger trésor. Mourir est bien trop facile.
-Ne fait pas ça... Je n'y suis pour rien...
-Tu l'as détestera et ça l'a brisera encore plus.
-Et moi avec...

Ma voix est si tremblantes à cause de mes larmes qui menaces de couler.

-Je veux mon argent.
-On ne l'aura jamais...
-Alors sois à moi.

Ma vision est trouble et quand je bat des cils une larme s'échappe. Il suit le parcours de la perle salé.

-Pourquoi ?
-Je te l'ai dis. Tu m'obsède Cleophé. Je t'ai observé toi, tes mimiques enfantine, ta foutu fossette  permanente et ta bienveillance à en vomir. Je me lasse rapidement ne t'inquiètes pas. Peut-être que je voudrais pas de toi six mois.

Je n'arrive même pas à parler tellement que tous se bouscule dans ma tête. Le brun réduit la distance entre nous, ses grandes mains englobes mon visage.

-Je ne te forcerai jamais à coucher avec moi. Tu le feras de toi même et tu le sais très bien. Tu as autant que moi apprécié notre nuit ensemble. Nos corps s'emboîte à la perfection.
-Je ne suis la pute de personne...
-Non bien au contraire. Tu es à moi."

Mes yeux s'ouvrent en quand ses lèvres se posent contre les miennes m'envoyant une décharge électrique. Ça ne dure que quelques secondes avant qu'il ne recule.

-Tu préfère quoi Trésor ? Être à moi ou louper ton diplôme ?"

Je hoche simplement la tête de haute en bas. Impossible qu'un son ne sorte de la bouche. Et la sienne s'étire. Il fixe un point derrière moi les sourcils légèrement froncés. Un homme arrive, lui chuchote quelque chose à l'oreille. J'ai l'impression que beaucoup d'émotions passes sur son visage : La surprise, l'inquiétude puis la colère. Sa seule main qui était resté sur mon visage glisse jusqu'à la mienne.