Londres 1820,
Haydée est une jeune femme de 23 ans.
Elle travaille pour l'une des familles les plus aisées de la ville et surtout l'une des plus gentilles, le vicomte et la vicomtesse de Seymour.
La saison des mondanités est prête à débuter et une...
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Trois jours sont passés depuis la soirée catastrophique qui s'est déroulé chez les Lovelace.
Virginia ne m'a pas reparlé de notre conversation et je suis soulagé, cependant ses regards me montrent parfaitement son inquiétude à mon égard.
L'ambiance en cuisine est particulière, Martha est vexée et Hariette est triste.
J'ai essayé de renouer le contact avec les deux femmes, mais l'une m'ignore et l'autre me fuit comme la peste.
Durant ces trois jours, j'ai fuis tous les événements mondain et je suis resté sagement chez moi ou dans la cuisine des Seymour.
Aujourd'hui nous sommes dimanche et qui dit dimanche, dit jour de repos.
D'habitude je serais certainement en compagnie des filles, mais à l'heure d'aujourd'hui ce n'est plus le cas, mais je tiens à m'expliquer.
C'est pourquoi je m'apprête à frapper contre la porte de la demeure des Hamilton.
Il n'y a que Jane à qui je peux parler sans tout dévoiler.
La porte s'ouvre sur un majordome qui me fait entrée et qui me demande de patienter.
«Mademoiselle veuillez me suivre, je vais vous conduire dans le salon en attendant que Lady Hamilton se prépare »
Se préparer à 17 heures de l'après-midi ?
Je lui souris et une fois dans le salon, je m'assois sur l'un des canapés non sans être angoissé.
Les portes s'ouvrent de nouveau quelques minutes plus tard sur Jane et Alexander enlacé et je crois que je les ai dérangé.
«Arrête stop » rigole Jane en relevant le regard vers moi tandis que je me mets debout pour les accueillir.
Elle perd légèrement son sourire et Alexander me sourit.
«Bonjour Haydee »
«Bonjour Lord Hamilton »
«Je vous laisse »
Il embrasse longuement Jane et repart d'où il vient avant de me laisser avec mon amie.
Cette dernière souffle en me voyant et se dirige vers moi avant de me prendre dans ses bras.
Je souffle à mon tour soulagé et je la serre contre moi pendant que mes yeux s'embrument.
«Qu'est-ce qu'il se passe Haydée »
Elle m'invite à s'asseoir sur le divan tout en prenant mes mains dans les siennes.
«Je... je peux rien te dire exactement Jane, mais je te promets que si je fais tout ça, ce n'est pas rien »
Elle me regarde sincèrement et je poursuis.
«À aucun moment je n'ai voulu faire du mal à Rose, ni même à aucune de vous, mais tout ce que je peux te dire c'est que le Duc de Cambridge est loin d'être un enfant de cœur»
