Londres 1820,
Haydée est une jeune femme de 23 ans.
Elle travaille pour l'une des familles les plus aisées de la ville et surtout l'une des plus gentilles, le vicomte et la vicomtesse de Seymour.
La saison des mondanités est prête à débuter et une...
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C'est emmitouflé dans une couverture sur mon fauteuil que je fixe le feu qui crépite.
J'ai abandonné mon livre depuis longtemps.
Je suis soulagé d'avoir parlé avec Jane cette après-midi.
Je savais qu'elle comprendrait sans comprendre et c'est une qualité que j'aime chez mon amie.
Elle me connaît, elle sait qui je suis.
Je dois dire que ça me peine légèrement que Sarah et Rose n'ont pas pris le temps de réfléchir comme l'a fait notre amie, mais la situation est différente.
Être mal avec elles me brise le cœur, parce qu'elles sont comme mes sœurs.
Nous avons grandi ensemble, on a tout fait ensemble.
D'énormes coups contre la porte me font sursauter et me cloue sur ma chaise.
«ANNABELLE OUVRE-MOI CETTE PORTE »
Non, ça ne peut pas être lui.
Trois coups sont encore frappé tandis que je me lève en direction de ma cuisine pour chercher un couteau.
«Haydée écoute-moi, tu vas monter en haut et te cacher sans jamais descendre »
«Maman j'ai peur »
Je m'approche de la porte, les larmes au bord des yeux avec mon couteau en main.
«Haydée, je sais que vous êtes là, il y a de la lumière à travers la fenêtre »
Je lâche mon couteau au sol, soulagé d'entendre la voix de Will et non celle de son père.
Je me dépêche d'aller ouvrir n'ayant pas envie qu'il réveille tout le quartier.
«Will qu'est-ce que vous faites là ? »
Il me regarde et rentre en titubant à l'intérieur de chez moi.
Je souffle et je referme la porte derrière lui.
Je ramasse mon couteau sous son regard et je le mets dans mon levier.
«Vous voulez un verre d'eau ? » je demande voyant son état et je me doute qu'il sort du bar.
«Je veux surtout que vous n'épousiez pas mon père »
Je ne dis rien et je lui serre quand même un verre d'eau que je viens lui donner.
«Vous imaginez devenir ma belle-mère ?! Parce que moi non et puis au-delà de ça, ce n'est pas un homme bien » dit-il en faisant de grand geste au milieu du salon.
«Calmez-vous Will »
«Je ne peux pas, c'est plus fort que moi »
Il me contemple de haut en bas et il faut dire que je ne porte qu'une chemise de nuit et mes cheveux sont détachés.
