Chapitre 16

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Paris 10h30

Fyodor, Ranpo, Ryunosuke, Chuuya et Atsushi étaient assis au fond de l'amphithéâtre, attendant le prochain cours. L'atmosphère était légère, ponctuée par les chuchotements et les rires des étudiants.

- Oh... À oui quand même! s'exclama Atsushi en feuilletant un magazine.

- Oh merde, bah putain, Chuuya, je ne savais pas que c'était ton délire ce genre de chose ajouta Ranpo, en montrant une photo du roux tirée de son dernier shooting.

Tous les yeux se tournèrent vers Chuuya, qui se sentit rougir sous leur regard curieux.

- Cava, cava. Je sais chuchote t'il

- Et ça fait combien de temps que vous ne vous êtes pas parlé ? demanda Fyodor, son ton sérieux contrastant avec l'ambiance détendue.

Chuuya soupira

- Ça fait quatre jours. Il me regarde même pas, il fait simplement comme si j'existais pas. Et quand j'essaie de lui parler, il fait comme si il n'entendait rien. Et puis pour dormir, c'est pareil, même pas un regard.

- Après, Chuuya, je peux comprendre sa réaction. Les photos sont assez... Ajoute Ryunosuke

- Tu n'as pas besoin de te prendre la tête avec ça pour le moment coupa Fyodor. Dazai finira par digérer la chose. Concentre-toi sur les examens si tu veux valider ton année.

- Vous vous embrouillez souvent en ce moment souleva Atsushi, le regard inquiet.

Chuuya hocha la tête, le cœur lourd.

- Vous avez peut-être besoin de vacances ? Quittez un peu la routine, ça vous fera du bien, proposa Ranpo essuyant les miettes de pain au chocolat autour de sa bouche.

- Je sais pas trop. Je verrai avec Alexandre si je peux avoir quelques jours de congés et j'essaierai d'en parler à Dazai, si il daigne m'écouter termina Chuuya, un brin de frustration dans la voix.

Le professeur fit irruption dans la salle, interrompant leur discussion. Le cours commença, mais le roux avait déjà l'esprit préoccupé.

Osamu industry 17h

Chuuya marchait activement dans le long couloir d'Osamu Industry, se dirigeant vers le bureau de son petit ami.

Une fois devant l'immense porte en bois, il sentit le stresse grimper en lui. Il entrouvrir doucement la porte, appréhendant la suite.

Dazai était concentré sur ses dossiers, ses cheveux légèrement coiffés sur le côté et son costume bleu lui donnant un air irrésistible.

- Hey commença Chuuya, sa voix un peu tremblante.

Dazai leva les yeux pour le regarder, nullement surpris de sa présence, puis se reconcentra sur ses dossiers, comme si de rien était. Chuuya grimaça.

Ce n'était pas gagné, pensa-t-il.

Il prit place sur un des fauteuils devant le bureau et soupira.

- Je suis désolé dit-il, ne voyant aucune réaction de la part de Dazai. Il s'impatienta.

Dazai, tu m'écoutes ?

Toujours rien.

À bout de nerfs, il balaya d'un geste de main toutes les feuilles disposées sur le bureau de Dazai.

- À quoi tu joues ?
Dazai leva un regard glacial en direction de son petit ami, le faisant frissonner.

- C'est bon ? Tu m'écoutes maintenant ?

Dazai soupira et s'adossa contre sa chaise.

- Écoute, je suis désolé, je ne savais pas que ça se passerait comme ça. Je comprend que tu réagisses comme ça mais comprend que-

- Écoute, Chuuya coupa dazai Je t'aime, vraiment. Mais il y a des choses que je ne peux pas accepter. Je comprends que ce soit difficile pour toi, mais devoir te partager, que ce soit dans la vie professionnelle ou personnelle, ça me pèse.

Chuuya, blessé, hocha la tête sans dire un mot, le regard fixé sur le sol.

Dazai poursuivit, son ton adoucissant :

- Je veux te soutenir, mais tu dois comprendre que j'ai aussi besoin de me protéger. Je crois en nous, mais il faut qu'on trouve un équilibre.

Chuuya, la voix tremblante, répondit :

- Je ne savais pas que ça se passerait comme ça.

Dazai sourit doucement, approchant sa main pour caresser la joue de Chuuya.

- Je sais. Câlin ? Pour appuyer ses paroles Dazai ouvrit grandement les bras, et Chuuya s'y jeta, sentant toute la pression redescendre.

- Merci chuchota-t-il, le cœur apaisé.

Dazai le serra un peu plus fort, enfouissant son visage dans le cou du roux.

- Rentrons à la maison.
Toujours dans un murmure, il se redressa légèrement, forçant Chuuya à se détacher de lui à contre cœur.

- Désolé pour tes dossiers aussi. Ajoute t-il regardant autour de lui toutes les feuilles qu'il avait fait valser quelques minutes plus tôt.

- Oh ça ? C'est rien, c'est seulement des brouillons. Je savais que tu ferais ça.

- Tu savais que je viendrais ?

- Ma secrétaire m'a annoncé qu'un petit homme roux très en colère avait fait irruption dans les locaux plaisanta Dazai plaçant un bras autour des épaules de son petit ami.

- Quel enfoiré.

Bound by Passion  Où les histoires vivent. Découvrez maintenant