Voici le texte corrigé avec quelques ajustements pour améliorer la fluidité et corriger les erreurs grammaticales et stylistiques :
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L'atmosphère était devenue lourde, presque irrespirable. Quand il a pris la parole, les mots qu'il a prononcés ont résonné en moi comme un coup de tonnerre. Mon cœur s'est déchiré.
- Si tu persistes à vouloir garder cet enfant, tu devras te considérer comme une femme célibataire dès cet instant, a-t-il dit froidement, comme si ces mots n'étaient qu'une simple formalité.
Je l'ai fixé, ahurie. Mon esprit refusait d'accepter ce que je venais d'entendre. Tout semblait basculer, comme si la réalité elle-même s'effondrait autour de moi.
- Qu'est-ce que tu veux dire par là ? ai-je demandé, la voix tremblante.
Il s'est levé de son siège, contournant lentement son bureau pour s'approcher de moi. Son regard était dur, presque implacable. Je pouvais sentir la distance se creuser entre nous, comme un gouffre impossible à franchir.
- Je ne veux pas d'enfant pour le moment, je te l'ai dit !
- Mais...
- Assez, Jacky ! Tu me fatigues.
Il a levé la main et m'a giflée.
La gifle a claqué dans l'air comme une détonation. Mon visage s'est enflammé sous la violence du coup, mais ce n'était rien comparé à la douleur qui éclatait dans mon cœur. Pendant un instant, le temps s'est figé. Je l'ai regardé, incapable de comprendre comment les choses avaient pu en arriver là.
- Martin..., ai-je murmuré, ma voix brisée par l'incompréhension et la peine.
Il baissa la main, comme s'il réalisait à peine ce qu'il venait de faire. Pourtant, il n'y avait aucun signe de regret dans ses yeux, seulement une froideur glaciale, une détermination sans faille. Celle d'un homme qui refusait de plier, peu importe le prix.
- Tu me fatigues, a-t-il répété, d'une voix plus basse, presque sourde. Je t'ai dit ce que je voulais. Tu refuses de m'écouter. Je ne vais pas changer d'avis.
Je posai une main tremblante sur ma joue, sentant encore la brûlure de son geste. Mon corps refusait de bouger, comme paralysé par le choc. Cet homme que j'avais aimé, avec qui j'avais partagé tant de moments, m'apparaissait maintenant comme un étranger.
Les larmes montèrent à mes yeux, brouillant ma vision. Comment en étions-nous arrivés là ? Comment un simple désaccord pouvait-il briser tout ce que nous avions construit ?
- Tu... tu m'as frappée, ai-je murmuré, incrédule.
Il détourna le regard, comme si mes mots n'avaient aucune importance.
- Ce n'est pas moi qui ai causé tout ça. C'est toi, avec tes choix.
Ces mots m'ont achevée. Je compris à cet instant que l'homme que j'avais devant moi n'était plus celui que j'avais aimé. Ou peut-être ne l'avait-il jamais été.
Le silence qui suivit fut aussi lourd que les larmes que je retenais. J'avais pris ma décision.
[Quelque part dans la ville...]
Plus tard, après m'être calmée, j'ai décidé de rendre visite à ma famille. La peur de me retrouver seule au monde me terrassait. Quand je suis arrivée, j'ai trouvé ma mère en compagnie de ma sœur aînée.
- Bonsoir, maman !
Elle m'a regardée, stupéfaite.
- Jacky ? dit-elle d'une voix tremblante.
Elle semblait émue de me revoir.
- Oui, maman, c'est moi, dis-je en me jetant dans ses bras.
Elle m'a enlacée avec joie, les yeux embués de larmes.
- Tu m'as tellement manqué, mon bébé. Je te demande sincèrement pardon. Pardonne-moi de n'avoir pas su te protéger.
Ses mots m'ont touchée. Je ressassais le passé en balayant la pièce du regard. Ils avaient certes changé d'adresse, mais leur situation financière était restée la même. Comment cela pouvait-il s'expliquer ?
- Qu'est-ce que tu regardes ? m'a demandé ma sœur aînée d'un ton sarcastique.
Elle semblait m'en vouloir, mais pourquoi ?
- Quel est le problème, Flora ?
Elle a plissé la bouche avant de répondre :
- Tu te tiens là comme une grande dame supérieure alors que tu viens du même milieu que nous.
L'animosité dans sa voix m'a déstabilisée.
- Arrêtez ça ! Jacky, je sais que tu te poses beaucoup de questions et je vais te répondre. Ton père et moi ne vivons plus ensemble.
- QUOI ? MAIS POURQUOI ?
- Des désaccords... et surtout, sa trahison. Je n'ai jamais pu lui pardonner de t'avoir vendue de cette façon. Après ton départ, je m'en suis beaucoup voulu.
Elle s'est mise à pleurer.
- Maman, pourquoi te torturer ? Regarde-la, elle a une belle vie, a ajouté Flora.
- Qu'est-ce que tu en sais ? As-tu la moindre idée des épreuves que j'ai traversées ?
- Pff !
L'atmosphère dans la pièce était tendue, presque aussi lourde que celle que j'avais laissée derrière moi avec Martin. Les mots de ma sœur Flora résonnaient encore dans l'air, chargés de mépris et d'amertume. Ma mère sanglotait doucement, accablée par ses propres regrets et le poids des révélations. Et moi, je me tenais là, au milieu de cette tempête émotionnelle, submergée par des sentiments contradictoires.
- Flora, tu ne sais rien de ce que j'ai vécu, dis-je finalement, ma voix cassée par l'émotion. Tu crois que ma vie est belle parce que j'ai épousé un homme riche ?
Flora détourna le regard, les bras croisés, comme pour se protéger de mes paroles.
- C'est facile pour toi de revenir et de prétendre que tout était difficile, murmura-t-elle. Mais tu étais libre. Moi, je suis restée ici, avec maman et ses pleurs, avec les fantômes de papa qui hantaient chaque coin de cette maison.
Les larmes commencèrent à couler de mes yeux, silencieuses. J'avais imaginé que revenir à la maison m'apporterait du réconfort, mais à la place, je découvrais un abîme de douleur et de ressentiment que je n'avais jamais soupçonné.
- Je n'ai jamais été libre, Flora, répondis-je doucement. Martin n'était pas ce que je croyais. Il m'a manipulée, comme il a manipulé papa. Et aujourd'hui, je porte un enfant qu'il ne veut pas.
Ma mère releva brusquement la tête, ses yeux rouges de chagrin s'agrandissant de surprise.
- Un enfant ? murmura-t-elle, comme si cette révélation ajoutait encore plus de poids à tout ce qu'elle avait déjà appris.
Flora resta silencieuse, mais je pouvais voir la surprise dans son regard.
- Oui, un enfant, répondis-je, posant ma main sur mon ventre. Et malgré tout ce que Martin m'a fait, je veux cet enfant. Je ne le laisserai pas dicter ma vie comme il l'a fait jusque-là.
Le silence retomba dans la pièce, lourd et oppressant. Mais cette fois, il n'était pas seulement fait de douleur et de colère. Une sorte de compréhension silencieuse commençait à émerger. Ma mère essuya doucement ses larmes et s'approcha de moi.
- Quoi qu'il arrive, Jacky, je serai là pour toi et cet enfant, dit-elle d'une voix douce mais déterminée. Je ne referai pas les erreurs du passé.
Flora, malgré son air toujours distant, semblait un peu adoucie par mes paroles. Peut-être qu'elle aussi comprenait que, derrière nos chemins différents, nous avions toutes les deux souffert à notre manière.