POV Will
C'est au galop que j'arrive dans la ville de Londres et je prends immédiatement la direction de la maison de Haydée qui doit se trouver qu'à une centaine de mètres maintenant.
Je stoppe mon cheval que je viens attacher à l'un des anneaux qui entoure sa maison.
«Haydée » dis-je en frappant contre sa porte.
N'obtenant aucune réponse, je recommence mais la porte reste toujours fermée.
Je colle mon oreille pour écouter si j'entends le moindre son, mais rien.
Ne panique pas, elle peut-être tout simplement partie travailler chez le vicomte et la vicomtesse de Seymour, après tout c'est le genre de femme têtue qui n'en fait qu'à sa tête.
Je remonte sur mon cheval et je prends sans plus attendre la direction du domaine des Seymour.
C'est essoufflé que j'arrive après 15 minutes de galop.
Je descends de mon cheval et je viens frapper contre la porte qui s'ouvre rapidement sur un majordome.
«Est-ce que Haydée est ici ? » dis-je le souffle court.
«Non mademoiselle est en repos aujourd'hui»
«Tout va bien Harry ? »
La vicomtesse fait son apparition dans le coin de la porte et pose son regard sur moi.
«Ce Monsieur cherche Haydée »
«Elle n'est pas chez elle ? » me demande la vicomtesse.
«Non, je viens d'aller voir mais je suis persuadé qu'elle doit être chez l'une de ses amies non ? »
À travers le regard de la vicomtesse j'aperçois son inquiétude pour la jeune femme.
«Oui sûrement chez Jane enfin Lady Hamilton, mais s'il-vous-plaît des que vous la retrouvez envoyés moi un courrier ».
«Je le ferais »
Je les quitte après un dernier signe de politesse et je remonte sur mon cheval non en direction de chez mon ami Alexander, mais chez mon père.
Je dois m'assurer qu'il est bien là-bas et non dans un endroit avec elle.
Je ne sais pas si il est courant, si il a reconnu Haydée et si c'est pour ça qu'il s'amuse autant avec elle comme un chat avec une souris.
Mais il est temps que son petit jeu machiavélique s'arrête.
Je laisse mon cheval dans le cour du manoir et pour une fois je passe par la porte principale, tant pis pour les représailles.
«PÈRE ? »
Je me dirige en courant vers son bureau, personne, le petit et grand salon personne et je finis par aller voir dans la salle à manger, la pièce est vide.
«Bon sang »
Je m'apprête à rejoindre les jardins pour voir si il n'est pas en pleine partie d'escrime, mais mon regard tombe sur la lettre qu'il a chiffonné ce midi.
Je la déplie et je fronce les sourcils en voyant le nom du Lord Victor Egerton.
Très cher Duc de Cambridge,
J'espère tout d'abord que vous vous portez bien et que votre séjour à Londres se déroule comme vous l'espériez.
Cependant d'après quelques rumeurs, il semblerait que vous soyez prêt à épouser une dénommée Haydée.
Quelle fut notre surprise avec mon épouse en apprenant que cette dernière avait susciter votre intérêt.
Nous avons donc pensé avec Irène que si vous ne connaissiez pas cette petite aussi bien que nous, nous étions dans l'obligation de vous faire part de son portrait.
Haydée est la fille de notre progéniture maintenant décédée nommait Annabelle Egerton.
Cette dernière a cru bon de délaisser les mondanités pour s'échapper avec un simple cuisinier français du nom de Louis Montpezat.
Nous avons décidé avec ma femme de renier notre fille et cette dernière en a profiter pour se marier avec lui, malgré qu'elle était déjà enceinte, par tous les diables.
Cette lettre a pour but de vous mettre en garde contre cette petite qui semble être attiré par tous les vices et surtout par l'argent.
Elle a toute petite déjà retrouvé refuge chez un couple de vicomte alors devenir l'épouse d'un Duc semble être la suite logique pour une moins que rien comme elle.
Maintenant si vous saviez déjà tout ça et que ma lettre vous ait importuné, je m'en excuse. Mais il semblait important pour nous que toute vérité soit établie au grand jour pour éviter les mauvaises surprises.
Entre nous Votre Grâce vous feriez mieux de trouver une jeune femme de votre rang. Cette petite est mal élevé et vulgaire.
Mes amitiés,
Lord Victor et Irène Egerton
Alors si je comprends bien ses grands-parents ont déployé une partie de sa vie à mon salaud de père ?
Mais pourquoi faire mise à part faire le mal autour d'eux.
«Monsieur ? »
Je me retourne vers Edmund, le majordome de mon père.
«Où se trouve-t-il ? »
«Il est parti faire une balade à cheval »
«Tout seul ?»
«Non, il est parti retrouver sa fiancée avec un autre cheval en main »
Ce n'est pas vrai !
«Où sont-ils allés ? »
«Je ne sais pas Monsieur, mais durant ces derniers jours il souhaitait se rendre au cottage de Romford pour voir si les travaux avançaient bien»
Un endroit isolé, perdu dans la forêt londonienne.
Je quitte la pièce en courant après lui avoir donné la lettre et je rejoins rapidement mon cheval avant de me mettre au galop en direction de la forêt.
Je presse mon cheval le plus vite que je peux en direction de cette maison secondaire et je prie pour que rien ne soit arrivé.
«ALLEZ» dis-je en donnant un coup de pied avec l'étrier.
Au bout de quelques temps, je finis par voir au loin deux chevaux sans cavaliers.
Je reconnais Cerbère, le cheval gris de mon père.
Je me rapproche de plus en plus et je le vois au sol en train d'étrangler Haydée.
Un sentiment d'effroi mélangé à une fureur sans nom s'empare de moi.
«PÈRE » dis-je furieusement en descendant de mon cheval.
Il tourne sa tête vers moi et je vois Haydée les mains au sol attrapant une pierre qui vient frapper la tête de mon père qui tombe au sol.
Voilà le chapitre 40, j'espère qu'il vous a plu ?
J'attends vos retours avec impatience :)
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Revenge
Historical FictionLondres 1820, Haydée est une jeune femme de 23 ans. Elle travaille pour l'une des familles les plus aisées de la ville et surtout l'une des plus gentilles, le vicomte et la vicomtesse de Seymour. La saison des mondanités est prête à débuter et une...