Ton corps, ton amour, c'est devenu ma prison.

Chapitre 1 : 𝓃ℯ𝒸𝓉𝒶𝓇 𝓃ℴ𝒾𝓇

Je me sentais secouée , des voix prononçaient mon nom avec insistance. Je fus tiré d'un rêve si profond que je peinais à retrouver pleinement conscience, comme si mon esprit demeurait encore suspendu aux brumes de l'irréel.

Nayla, Nayla... Réveille toi...

Lorsque les mots me parvinrent enfin, j'entrouvris doucement les yeux, scrutant autour de moi pour saisir pleinement la situation qui m'entouraient.
Je vis Alba, son visage paisible mais marqué par la fatigue du sommeil, juste en face de moi. Elle était prête, impeccablement coiffée, son sac déjà sur le dos. Était-il possible que je sois en retard ?
Je me redresse péniblement et remarque que son lit est déjà fait. Mais quelle heure peut-il bien être ? Je tourne la tête vers l'horloge.

06:47

— pourquoi tu me réveilles si tôt ? Demandais-je

— Tu as oublié qu'on commence à huit heures ?

Je la contemple un instant, l'esprit embrumé par la fatigue et les vapeurs de l'ivresse. Lentement, je me redresse, chaque muscle s'étirant comme si ce simple geste pouvait alléger le fardeau de l'épuisement qui m'accable. D'un pas traînant, je me dirige vers la salle de bain. Devant le miroir, je m'arrête, scrutant ce visage qui me fixe, presque étranger, comme si j'y cherchais un écho familier. Après une brève hésitation, je me décide à laver mon visage, espérant que l'eau froide dissipe cette brume qui m'enveloppe et me ramène à la réalité.

Je retourne ensuite dans la chambre et m'approche de l'armoire. Là, immobile, une boule se forme doucement dans mon ventre à l'idée d'affronter cette nouvelle journée de cours. Mais peu à peu, ce malaise s'efface, balayé par la simple décision de m'habiller et d'avancer.

Je m'habille d'un jean gris et d'un pull gris foncé, pensant à vouloir être confortable avec en cours. Enfin prête, je retourne une dernière fois dans la salle de bain pour me coiffer, avec plus de soin cette fois. Alba finit par entrer dans la pièce, son visage illuminé par un sourire espiègle. Elle me fixe avec une lueur enjouée dans les yeux, comme si elle cherchait à contenir un secret qu'elle avait du mal à dissimuler. Quelque chose se tramait, mais quoi exactement ? Je ne pouvais le deviner, et pourtant son attitude trahissait une intention cachée. Son sourire, à la fois doux et malicieux, laissait entrevoir qu'elle préparait quelque chose, une surprise peut-être, ou bien une farce. Chaque geste, chaque regard qu'elle me lançait semblait me défier de découvrir ce qu'elle gardait si précieusement.

— Qu'est-ce que tu caches en souriant comme ça? L'interrogeais-je.
— Je ne caches rien du tout.. Je suis heureuse que tu n'es pas ronchonner pour une fois pour ne pas te lever.
— Ah ok.

Je continue à me coiffer tout en gardant un œil méfiant sur elle, sentant qu'il se trame quelque chose. Une hypothèse traverse soudain mon esprit. Saisissant mon téléphone, je me connecte au site de l'université pour vérifier mon emploi du temps. En voyant l'écran s'afficher, mon visage se ferme instantanément : je commence à dix heures. Elle m'avait menti, m'avait réveillée bien trop tôt alors que j'aurais pu encore profiter de quelques précieuses heures de sommeil...
Je tourne lentement la tête vers ma copine, le regard fusillant, trahissant ma frustration. Elle, toujours avec son sourire malicieux, semble savourer le moment, parfaitement consciente de la situation.

— Pourquoi-
— Je voulais qu'on aille manger ensemble à la pâtisserie.

Je la regardai, mon regard s'adoucissant peu à peu. Un léger sourire se dessina sur mes lèvres, et j'acquiesçai d'un signe de tête. L'idée de sortir pour manger m'enchantait, car jamais je ne refuserais une telle invitation. Après avoir rapidement terminé de me coiffer, je quittai la salle de bain. Alba m'attendait déjà, debout sur le seuil de la porte, prête à partir, ses chaussures aux pieds. Je pris soin de récupérer mon sac, n'oubliant pas d'y glisser mon téléphone et les clés de notre chambre d'internat. Une fois chaussé, je quittai la pièce à mon tour.