𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝐈𝐕

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« 𝑂𝑚𝑏𝑟𝑒𝑠 𝑒𝑡 𝑎𝑛𝑔𝑜𝑖𝑠𝑠𝑒𝑠 »

𝑵𝒚𝒙

Assise sur le perron, je regarde les feuilles mortes tourbillonner entre elles.

Les couleurs chaudes de l'automne ont déjà fait leur apparition depuis un bout de temps, et cette période me réchauffe le cœur.

Je ne saurais pas l'expliquer, mais j'ai toujours des souvenirs heureux associés à cette saison, et cela me rend nostalgique.

La rentrée est passée à une allure folle, et les vacances d'automne sont vite arrivées, à mon plus grand bonheur. Je n'arrivais plus à gérer le fait d'aller en cours et de devoir retourner chez la psychologue.

Ma mère n'est pas au courant, mais depuis un certain temps, je n'y vais plus. La dernière fois que j'y suis allée, la séance... s'est assez mal passée.

Elle m'a demandé de parler de la cause de mes angoisses et de mes insomnies. C'était assez direct, je pense qu'elle en avait marre de tourner autour du pot à toutes les séances auxquelles je participais.

Mais je n'ai pas écouté ses dernières paroles, et je suis partie sans plus jamais y retourner.

Je ne pouvais plus en entendre davantage, c'était trop pour moi. Elle pensait peut-être qu'en appuyant directement sur la blessure, j'allais m'ouvrir, mais ça a fait tout le contraire.

Après ma fuite du rendez-vous, je suis retournée là où mes pas me mènent à chaque fois que la tristesse est trop lourde à supporter : cet arrêt de bus.

J'ai attendu jusqu'à 23h00 en regardant le bus arriver, puis je l'ai laissé repartir, comme à son habitude.

Ce soir-là, je n'ai pas vu ce fameux inconnu qui venait me rendre visite à chaque fois que j'y allais. Mais quand je suis repartie peu de temps après, j'ai remarqué qu'il y avait une ombre pas loin d'un lampadaire faiblement éclairé.

J'ai l'impression que je cherche un réconfort que je ne trouve nulle part, et je me demande si quelqu'un pourrait un jour comprendre l'ampleur de ce que je ressens.

J'ai beau avoir ma meilleure amie, mais elle ne sait pas tout, et heureusement pour elle.
Je préfère la préserver autant que possible.

C'est la seule personne sur qui je peux compter dans ma vie, bien qu'elle ne puisse pas refermer mes blessures qui sont déjà grandes ouvertes.

Malheureusement, les souvenirs de ces événements douloureux me hantent.

J'ai beau essayer de refermer mes cicatrices un peu chaque jour, elles se rouvrent toujours, et encore plus grandes.

Un jour, j'espère ne plus jamais ressentir la douleur qu'elles me causent, et qu'enfin tout cesse.

Je sors de mes pensées lorsque je reçois un message de ma mère qui m'indique qu'ils sont bien arrivés chez les grands-parents de mon beau-père.

Pour les vacances, ils ont décidé de partir se ressourcer à la campagne et de fêter Halloween là-haut pour faire plaisir à mon petit frère, ou du moins pour leur faire plaisir à eux, j'ai l'impression.

Quand la fête d'Halloween approche, la plupart des habitants de la ville décident de partir ailleurs, et nous savons tous plus ou moins pourquoi.

Mais cette année, j'ai décidé de faire autrement et de rester ici à Forks.

Sachant que Cara et moi sommes invitées à une petite fête, cela fait partie des raisons principales pour lesquelles j'ai dû refuser poliment à ma mère de venir avec eux pour leur petit séjour.

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